Chief Keef, c’est un des rappeurs les plus emblématiques du rap depuis 2010. Ça n’est pas celui qui vend le plus, et ça ne le sera d’ailleurs probablement jamais, mais il a lancé une des tendances les plus influentes dans le rap d’aujourd’hui: la drill de Chicago. Fortement influencé par la trap, cette drill se distingue par des lyrics particulièrement violents voire même parfois morbides, et a engendré toute cette nouvelle génération délurée comme XXXTentacion, Lil Pump et bien d’autres.
Principal exportateur de cette tendance, Chief Keef jouit depuis d’une certaine notoriété, au point de faire des tournées en Europe, en passant notamment par Paris, le 30 janvier prochain.
Chief Keef, cauchemar des puristes
Chief Keef a rompu avec pas mal de codes implicites présents dans le hip hop, notamment au sujet des drogues par exemple, mais aussi en ce qui concerne la vision de la vie en général. Le rap s’était toujours voulu une musique remplie d’espoir, ou alarmiste lorsqu’on sentait que la vie devenait de plus en plus rude. Chief Keef a lui décidé de s’enfoncer dans la noirceur, la dépression, et un mode de vie agressif et malsain qu’il revendique fièrement, un peu comme certains punks en leur temps, avec de moins en moins de “valeurs morales” dans ses chansons.
Si ses concerts sont rarement légendaires, il s’y passe toujours des choses incroyables. Cette fois, l’événement aura lieu le Mardi 30 janvier à La Bellevilloise, à Paris. Les billets sont déja mis en vente en ligne, et les tarifs commencent à 29 € la place. Si vous êtes amateurs de ce style de rap, c’est à coup sûr le concert inratable de ce début d’année 2018.
Chief Keef, souvenez vous, c’est aussi celui qui avait manqué de respect à Gradur sur leur featuring, “Bang bang”, sur lequel il parle de lui à la troisième personne “He got 10 bands for 8 bars”, en référence à la somme que Gradur avait alignée pour l’avoir sur son album. Aucunes valeurs, on vous dit.
