Explosant les scores avec QALF, Damso est revenu sur le devant de la scène. Voici cinq choses à savoir sur le natif de Kinshasa, de la Belgique au sommet.
Après plus de deux ans d’absence, Damso est revenu il y a la semaine passée avec l’album QALF. Un retour plus que convainquant puisqu’il s’écoulera à presque 21 000 exemplaires en 3 jours, sans version physique. Preuve s’il en est que malgré cette “longue” absence, le public de Dems reste fidèle. Etant un artiste qui a mis du temps avant d’exploser, le parcours du natif de Kinshasa a été semé d’embuches. De ses débuts anonymes en Belgique aux disques de platine en passant par Booba, voici 5 anecdotes plus ou moins connues.
1. Il est né dans la violence
Né en 1992 à Kinshasa d’un père cardiologue et une mère sociologue, Damso semblait avoir tout pour réussir. Malheureusement pour lui, un an après sa naissance, des militaires non payés du régime Congolais pille les grandes villes du pays, dont la capitale. Mais la suite ne sera que plus dure avec le début de la Deuxième guerre du Congo en 1998. Ce conflit durera près de cinq ans et aura pour conséquence de nombreux décès ainsi que des vagues migratoires. C’est pour cette raison que Dems et sa famille immigra en Belgique à ses 9 ans.
2. Mylène Farmer fait partie de ses influences
Pour ce qui est de la musique, Damso a commencé le rap aux alentours de 2006. En terme d’influences, il assume avoir été plus bercé par le hip-hop US que le rap français. Mais le natif de Kinshasa aborde aussi des artistes africains et d’autres noms moins académiques comme Georges Brassens ou Mylène Farmer. L’interprète de “Libertine” a beaucoup marqué l’artiste comme il le dit souvent en interview. Dans l’une d’entre elles, il dit être fasciné entre l’osmose qu’il y a entre sa voix et ses mélodies.
3. De Shay à Booba
Encore peu connu du grand public au début des années 2010, Damso va bénéficier d’un coup de pouce du destin. C’est son compatriote Le Motif, frère de Shay, qui va le mettre en contact avec Booba. Le duc ayant écouté et validé le titre “Débrouillard”, il n’en fallait pas plus pour que la collaboration commence. Après “Poséidon” sur la mixtape Talents OKLM Vol.1, le moment de l’explosion du Belge se rapproche. En effet, B2o l’invitera avec Gato da Bato sur “Pinocchio” dans l’album Néro Nemesis. Il se fera remarquer par son couplet et cela lui donna un plus grand public.
4. Quand un hit fut supprimé
Quelques mois plus tard, Damso sortira son premier album du nom de Batterie Faible. Parmi les 12 titres qu’il contient, c’est “Amnésie” qui fera le plus parler de lui a titre individuel. Ici, Dems raconte une histoire de jeunesse où son manque d’affection pour une femme aboutira à la mort de cette dernière. Quelques temps plus tard, le clip sera supprimé ainsi que le titre sur les plateformes de streaming. Si une rumeur disait que c’est la famille de la victime qui a souhaité sa suppression, la vérité est moins morbide.
En effet, l’instrumentale contient un sample du titre “I Heard a Sigh” du compositeur Cortex. C’est cette reprise non autorisée qui a abouti à la suppression du titre. Damso n’est cependant pas le seul a avoir fait les frais de ce copyright. D’autres artistes comme Sopico oont vu le titre “50/50” être supprimé pour le même motif. Malheureusement pour le belge, ce ne sera pas la première fois qu’il sera victime de la censure.
5. Censure de l’hymne
Avec le carton qu’a été son deuxième album Ipséité, Damso est passé d’espoir à rappeur très populaire. C’est dans cette logique que la fédération Belge de football l’a démarché pour faire l’hymne de la sélection pour le mondial 2018. Cependant, cette décision fera vite jaser. En effet, certains mouvements féministes se sont offusqués, arguant les textes sexistes du rappeur. Si le choix a été un temps maintenu, ce ne sera plus le cas quelques mois plus tard. La fédération du plat pays, en collaboration avec Dems, décida d’annuler la collaboration. Le morceau incriminé, “Humains”, sera présent en bonus de Lithopédion.
De part son écriture et son univers spécifique, Damso s’est imposé comme un grand nom du rap français. De poulain de Booba, il est limite devenu le porte étendard du rap Belge avec Hamza et autres Roméo Elvis.