Diddy, icône incontournable de l’industrie du rap, n’est pas étranger au monde politique américain. Au-delà de ses talents d’homme d’affaires et de producteur, il s’est aussi investi dans des campagnes de sensibilisation, notamment avec Vote or Die en 2004. Cette initiative, visant à inciter les jeunes Américains, et particulièrement les Afro -Américains, à s’inscrire sur les listes électorales, à eu un large écho. Aux côtés de figures influentes, Diddy a voulu transformer le vote en un acte de revendication culturelle et identitaire.
Du “Vote or Die” à la défense des droits civiques
Diddy, de son vrai nom Sean Combs, a ensuite continué son engagement, réactivant même sa campagne de vote en 2020, cette fois en soutien à Joe Biden et Kamala Harris. Utilisant sa plateforme Revolt pour aborder des sujets politiques, il s’est notamment prononcé contre la répression des votes des Afro-Américains, abordant les difficultés auxquelles cette communauté est confrontée dans l’exercice de ce droit fondamental.
Maintien du droit de vote malgré les accusations
Alors que Diddy est aujourd’hui confronté à de graves accusations criminelles, sa situation légale n’impacte pas encore son droit de vote. En vertu de la loi américaine, tout citoyen n’ayant pas été condamné conserve ce droit. Diddy, en attente de son procès prévu pour 2025, pourra donc participer aux élections de 2024. Il devra néanmoins voter par correspondance, un processus qu’il pourra initier depuis le lieu de sa détention si nécessaire.
Diddy et l’instrumentalisation politique
Le retour de Diddy dans le champ médiatique, cette fois-ci en raison de ses démêlés avec la justice, a aussi induit une certaine récupération politique. Des personnalités comme Elon Musk et Danica Patrick ont pointé du doigt son influence sur les artistes soutenant le parti démocrate. Musk a notamment tweeté que des soutiens politiques comme celui d’Eminem pour Kamala Harris n’étaient que des « invités des fêtes de Diddy », une manière implicite de remettre en question leur crédibilité.