“Electric circus” le cinquième album de Common, a 19 ans

Il y a 19 ans, l’icône du rap de Chicago, Common, a sorti son cinquième album studio, “Electric Circus”. Quand bien même, cet opus ne fut pas le plus grand succès commercial de Common, il a été l’un de ses albums les plus attendus et acclamés par la critique. 

Sortir des sentiers battus 

Cet album est arrivé à un moment du hip-hop où l’on assistait à une montée en puissance des projets d’influence néo-soul. Des artistes comme OutKast, The Roots, Most Def, Goodie Mob et Jay Electronica ont été les pionniers de l’époque et ont permis à des rappeurs éclectiques comme Kendrick Lamar et J. Cole d’être aussi populaires qu’ils le sont aujourd’hui. 

A l’époque, Common avait déclaré qu’il “ne ressentait pas le hip-hop” et cette insatisfaction à l’égard du genre a été  à l’origine de son nouveau son éclectique qui fusionne le hip-hop, la pop, le rock, la musique électronique et la néo-soul pour créer un cirque sonore électrique.

L’inspiration pour cet album est venue d’artistes comme “Pink Floyd et Jimi Hendrix”, et Electric Circus fut l’un de ces projets qui sortaient tellement des sentiers battus qu’ils ont permis au hip-hop de respirer et de se démarquer des hits de club qui venaient du Dirty South et du gangsta rap de la côte ouest. Cela a permis d’ouvrir la voie à un son rafraîchissant dans le rap, qui est maintenant prédominant dans le son d’innombrables artistes.

Une musique éclectique et des paroles acérées

La production a été assurée en grande partie par un collectif de musiciens appelé The Soulquarians. Ce groupe de musiciens a été créé lors de l’enregistrement du précédent album de Common, Like Water for Chocolate, et se composait de ?uestlove de The Roots, Jay Dee de Slum Village, du claviériste James Poyser et du bassiste Pino Palladino.

C’est justement cette instrumentation live qui a contribué à façonner le nouveau son qui a été mis en avant sur cet album.  Ce projet a également bénéficié de la production du célèbre J Dilla et The Neptunes. Sur le plan des paroles, Common est resté fidèle à ses racines underground et s’est plongé dans des sujets jusqu’alors inexplorés dans l’industrie.

Les sujets abordés dans l’album repoussent les limites de la société en abordant les thèmes des abus sexuels, de l’homophobie et de l’injustice raciale, à l’instar de Like Water For Chocolate. Sur ce projet, Common a également travaillé avec un groupe éclectique de paroliers extrêmement talentueux tels que  Jill Scott, Mary J. Blige, Erykah Badu, Cee-Lo Green et Bilal.

Sidoine
Sidoine
Journaliste et traducteur EN-FR, je suis passionné d'Internet, de technologies, de crypto-monnaies et de musique, le Rap tout particulièrement. Je suis tombé dans le chaudron de MC Solaar lorsqu'avec l'aide du druide Jimmy Jay, il préparait l'album Qui sème le vent récolte le tempo.

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