Les fans blancs sont-ils les pires critiques des rappeurs blancs ? Machine Gun Kelly dévoile un secret amer

Machine Gun Kelly, connu pour ses prises de position franches et sans détour, a récemment fait des déclarations qui ont surpris plus d’un lors de son passage sur le podcast Impaulsive. Loin des sujets habituels, MGK a choisi cette fois de s’attaquer à un problème moins discuté mais tout aussi réel : la stigmatisation des rappeurs blancs par leurs propres fans blancs. Un sujet délicat qui a suscité l’étonnement des animateurs du podcast, mais qui mérite une attention particulière.

Une stigmatisation venant de sa propre communauté

MGK n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a abordé la question de la stigmatisation dans le hip-hop. Selon lui, ce ne sont pas les fans afro-américains, mais bien les fans blancs qui sont les plus critiques envers les artistes blancs du rap. « Pour moi, c’est tellement drôle parce que la rue me fait tellement chier. Honnêtement, ce sont les autres blancs qui me font le plus chier. » a-t-il déclaré.

Cette confession souligne un paradoxe : ceux qui devraient être ses soutiens les plus fervents semblent être ses détracteurs les plus acharnés. MGK a même partagé des exemples personnels où il s’est senti moins digne ou moins lyrique que ses pairs afro-américains, non pas à cause de leurs critiques, mais à cause de celles de ses fans blancs.

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Le défi d’être un rappeur blanc dans un genre dominé par les afro-américains

Le genre du hip-hop, historiquement et culturellement ancré dans les communautés afro-américaines, a toujours été un terrain difficile à conquérir pour les artistes blancs. Même Eminem, sans doute le rappeur blanc le plus respecté de l’histoire, n’a pas échappé à cette réalité. MGK reconnaît la singularité du parcours d’Eminem, notant qu’il est le seul rappeur blanc à avoir été pleinement accepté par les fans de toutes origines. « Ce qui est fou, c’est qu’il n’y en a eu qu’un seul qui l’a fait et qui a franchi la ligne du “nous acceptons”. » affirme MGK, soulignant ainsi la difficulté pour les rappeurs blancs de s’intégrer et d’être reconnus dans le milieu du hip-hop.

Un parcours semé d’embûches, mais une détermination inébranlable

Machine Gun Kelly ne cache pas les obstacles qu’il a dû surmonter pour se faire une place dans l’industrie. Il a même dû s’éloigner temporairement du hip-hop pour se tourner vers d’autres genres avant de revenir avec de nouvelles chansons.

Cette période de transition a été essentielle pour lui permettre de surmonter le stigmate lié à sa couleur de peau et à son apparence, qu’il considère comme l’un des plus grands obstacles à la reconnaissance de son talent lyrique. Mais aujourd’hui, MGK se dit prêt à affronter cette réalité et à continuer à briser les barrières. « C’est le but », déclare-t-il. « Et pour moi, j’ai dépassé ce but. »

Une critique qui soulève des questions profondes

Les propos de MGK sur la stigmatisation des rappeurs blancs par leurs propres fans blancs ouvrent un débat plus large sur les dynamiques raciales au sein du hip-hop. Son expérience soulève des questions sur la manière dont les artistes sont perçus et jugés, non seulement par les fans d’autres communautés, mais aussi par ceux qui partagent la même origine. La critique des fans blancs envers les rappeurs blancs reflète-t-elle une forme de surcompensation, une tentative de se distancier de l’idée de favoritisme ? Ou s’agit-il d’une exigence plus élevée envers les artistes qui leur ressemblent ? Quoi qu’il en soit, MGK a lancé une discussion nécessaire sur un sujet souvent passé sous silence.

Sidoine
Sidoine
Journaliste et traducteur EN-FR, je suis passionné d'Internet, de technologies, de crypto-monnaies et de musique, le Rap tout particulièrement. Je suis tombé dans le chaudron de MC Solaar lorsqu'avec l'aide du druide Jimmy Jay, il préparait l'album Qui sème le vent récolte le tempo.

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