Condamné à la prison pour ses textes, le rappeur Valtonyc choisit l’exil !

Le temps se couvre pour les rappeurs engagés d’Espagne !

Les plumes libres, qu’elles soient insurgées ou simplement à contre-courant ont pu voir dernièrement l’une des leurs condamnés à de la prison ferme pour avoir gratté le papier dans le sens contraire de l’État, et ce au sein d’un pays européen.

En effet, le rappeur espagnol Valtonyc a écopé jeudi dernier d’une peine de 3 ans et demi d’incarcération pour “apologie du terrorisme” et “insultes graves à la Couronne”, des chefs d’accusation tout trouvés pour étouffer un rappeur révolté. Ses textes certes explicites, parlent de cette “Putain de police, putain de monarchie”ou affirment avec défiance “Bourgeois, ni toi, connard, ni personne ne me fera changer d’opinion : il faut fusiller le Bourbon [le roi]”.

Malgré une forte mobilisation pour sa défense ainsi qu’un soutien de la Plataforma en Defensa de la Llibertat d’Informació (PDLI) qui estime que “la condamnation de Valtonyc est contraire aux principes internationaux sur la liberté d’expression […] et contredit la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme” l’artiste de l’île de Majorque, aux Baléares, a choisi l’exil plutôt que la prison, et devient ainsi, en 2018, un artiste traqué pour ses écrits, séditieux et irrévérencieux certes, mais reflétant ses convictions personnelles et étant donc censés être exprimables librement.

 

Et la veille de son exil forcé Valtonyc tweetait :

Comprenez “Demain, ils vont défoncer ma porte pour me mettre en prison. Pour des chansons. Demain, l’Espagne va être ridicule, encore une fois. Je ne vais pas leur rendre la tâche facile, désobéir est légitime et obligatoire face à cet État fasciste. Personne ne se rendra“.

Entre ceux qui tuent pour faire taire et ceux qui enferment pour assécher les encres, il devient terriblement dangereux de montrer de la ferveur dans son engagement en tant qu’artiste sur notre beau continent … Une spéciale pour Josep Valtonyc, délinquant d’opinion poussé à l’exil.

Golem
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