Joyeux anniversaire, “La Haine” fête ses 26 ans

Le film culte La Haine de Matthieu Kassovitz et sa B.O fêtent leurs 26 ans. Retour sur une œuvre qui a bousculé la Croisette et le rap français.

Il y a désormais 26 ans que La Haine, prix de la mise en scène au festival de Cannes 1995, est sorti en salles.

Pour rappel, le film de Matthieu Kassovitz montre trois copains d’une banlieue parisienne qui traînent leur ennui avec eux. L’histoire commence après une nuit d’émeutes opposant des jeunes de la cité de Chanteloup-les-Vignes à des policiers. Ces émeutes sont la conséquence de la grave blessure d’un habitant de la cité par un inspecteur de police. Le trio va alors vivre la journée la plus importante de sa vie. Le film suit leurs allées et venues dans leur cité, puis à l’occasion d’une virée nocturne à Paris. Jusqu’ici tout va bien.

L’important c’est pas la chute…

Dans un noir et blanc sec, on suit les aventures de Vincent Cassel, Hubert Koundé et Saïd Taghmaoui. Sous les traits de Vinz, Hubert et Saïd, les trois lascars vont dépeindre le climat social des banlieues ainsi que les inégalités sociales. Si La Haine a 25 ans, le film fait écho à des événement passés mais aussi au présent. Effectivement, Kassovitz s’est inspiré de l’affaire Makomé M’Bowolé. Une bavure policière qui avait entraînée trois jours d’émeutes parisiennes en 1993. Aussi, en pleine période de coronavirus, l’impunité policière s’est accrue dans les quartiers les plus populaires et les bavures se multiplient. Le constat de La Haine n’a donc jamais été aussi lointain et proche de nous à la fois. Ainsi, le film est tristement d’actualité.

Pour rappel, le succès critique et public fut massif. Outre le prix de la mise en scène obtenu à Cannes en 1995, il a récolté le César du meilleur film la même année. De plus, La Haine a réuni 2 millions de français au box-office.

26 ans plus tard, des scènes de La Haine sont toujours imprimées dans les rétines. On pense forcément à l’imitation de Robert de Niro dans Taxi Driver par Vincent Cassel : c’est à moi que tu parles ? Mais aussi l’affrontement avec les skinheads dans Paris et la référence au Ministère A.M.E.R : tu cours pas plus vite que les balles hein ? Enfin, la scène finale, une formidable montée en pression qui reste dans toutes les mémoires.

Malgré ses propos anti-gouvernementaux et révolutionnaires, le film joui depuis 26 ans du statut de grand classique du cinéma français. 26 ans plus tard, le film est encore dans toutes les têtes. L’écho et le succès du film de Ladj Ly Les Misérables, montrent malheureusement à l’écran, que la situation des banlieues ne s’est toujours pas améliorée depuis.

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Gaspard Catry
Gaspard Catry

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