L’album « Civilisation » d’Orelsan cumule 10,3M millions de streams en 24h sur Spotify

« Civilisation » était l’une des sorties les plus attendues de cette fin d’année. En effet, quatre ans après « La fête est finie », Orelsan dévoile hier vendredi 19 novembre 2020 son quatrième album solo, « Civilisation ». Cet opus du rappeur vient de cumuler 10,3 M millions de streams en 24 h sur Spotify France.

Orelsan met les pendules à l’heure à travers son nouvel album

On ne risque pas de cesser de le dire, mais des rappeurs comme Orelsan, il n’y en a pas deux pour le moment. En effet, l’artiste n’a jamais produit dans la facilité et la paresse. Cela se confirme encore une nouvelle fois à travers son nouvel album. Piloté par des instruments géniaux, accompagnés de nouvelles sonorités dont uniquement Skread a le secret, cet opus est un fouillis musical qui promet des réécoutes très satisfaisantes.

À travers la ballade d’une mélancolie douce et légère « La Quête » à une prod et des vocaux d’Orelsan exceptionnel sur « Bébéboa » en passant par un fantastique deuxième round de « Ils sont cools » avec Gringe sur « Casseurs Flowters Infinity », cet album n’est rien d’autre qu’un condensé de génie. Cet opus est sans aucun doute le fruit d’expérimentation, de prises de risques avec des ambiances rétro et des concepts de morceaux bien propres à Orelsan. D’ailleurs, au cœur de cette richesse musicale, le niveau de rap et d’écriture d’Orelsan semble atteindre les sommets parce que les synthés de Skread n’ont jamais autant électrisé.

Dès l’intro de l’album avec « Shonen », Orel nous plonge dans une bulle musicale dans laquelle on ne sort que 58 minutes plus tard. Là où l’on pouvait toutefois reprocher un petit manque de cohérence dans l’enchaînement de certains titres sur « La fête est finie ». Toutefois, la ligne directrice de « Civilisation » est bien plus assumée et identifiable. On comprend pourquoi cet album, dans un intervalle de 24 h a cumulé 10,3 M millions de streams sur Spotify France.

L’opus « Civilisation » réalise des chiffres impressionnants

L’image qu’on peut retenir de cet album est qu’Orelsan est seul avec du monde autour tout en observant ce qui ressemble à sa civilisation. À travers cette position, le rappeur aborde des thèmes délicats, comme sur le morceau « Bébéboa », dans lequel il incarne entièrement un homme qui parle de l’alcoolisme de sa compagne. Il dévoile aussi un froid ainsi qu’un témoignage d’une manifestation qui tourne mal sur « Manifeste ». C’est à ce niveau précis qu’Orelsan franchit le mur du son pour nous livrer un titre fou et si bien écrit qu’il en devient un film.

Toutefois, après son alerte concernant le crash de la société sur le titre « L’Odeur de l’essence », c’est en douceur qu’Orel positive sur le fabuleux « Jour meilleur » accompagné de sa boucle de guitare absorbante. L’art de ses storytellings, comme sur le titre « Baise le monde », se marie parfaitement à la pertinence avec laquelle il aborde ses sujets délicats. Une autre particularité du disque est la justesse et l’ouverture avec laquelle Orelsan se livre aujourd’hui sur son âge et sa relation amoureuse.

Après son premier morceau d’amour il y a quatre ans avec « Paradis », c’est avec le titre « Ensemble » que le rappeur aborde la difficulté d’entretenir une relation amoureuse avec les contraintes que la vie d’artiste représente. D’une manière ou d’une autre, le rappeur de 39 ans a plus que jamais des choses à dévoiler.