Mac Miller, le rappeur qui voulait devenir star sans passer par Jay-Z… Retour sur une légende partie un peu trop tôt

Mac Miller est un rappeur mort en pleine ascension. À l’occasion de la réédition de sa mixtape ‘’faces’’, nombreux sont ces fans à travers le monde, qui se retrouvent reconnecter à un génie du rap parti trop tôt. Voici un zoom sur le personnage.

Un rappeur précoce dans le milieu du hip-hop

Né à Pittsburgh en Pennsylvanie en 1992, Malcolm James McCormick a croisé véritablement la route du rap à l’âge de 15 ans.

« Dès que j’ai eu 15 ans, je me suis sérieusement mis à bosser sur mes textes et cela a changé ma vie… (…) une fois que j’ai découvert que le hip-hop était un vrai travail, c’est tout ce que j’ai fait » disait alors le jeune artiste au Pittsburgh News Gazette en août 2010.

C’est donc en pleine adolescence que EZ Mac, comme il s’appelait à cette époque, va sortir sa première mixtape intitulée ’But My Mackin’ Ain’t Eas’’.

En 2008, il crée avec Beedie The Ill Spoke, un groupe au sein duquel il va rester moins d’un an. Mais ensemble, le duo aura le mérite de créer une mixtapes ‘’How High’’.

Une carrière solo et les prémices de la gloire

Après la dislocation de son premier groupe, le jeune rappeur lance sa carrière solo. Il signe par la même occasion avec le label Rostrum Records. C’est avec celui-ci qu’il va créer les œuvres qui vont lui offrir ses premières consécrations.

Ainsi, sa mixtape ’K.I.D.S.’’ va lui permettre d’être nominé à deux reprises aux Pittsburgh Hip Hop Awards. C’est également cet enregistrement qui va lui ouvrir les portes de sa première tournée au sein des États-Unis.

Après un premier semestre 2011 marqué par la mixtape ‘’Best Day Ever’’, le rappeur sort son premier album studio. Celui-ci s’écoule à plus de 144 000 exemplaires et se hisse également à la tête Billboard 200. C’est alors une première depuis 1995 pour un label indépendant.

Ce succès galvanise davantage Mac qui multiplie mixtapes et singles. L’année 2013 marque par ailleurs la sortie de son deuxième album studio. ‘’Watching Movies with the Sound Off ‘’s’écoule dès la première semaine à plus de 100 000 exemplaires et s’adjuge une troisième place dans le prestigieux Billboard 200.

La consécration d’un rappeur aux multiples talents

2013 qui marque la sortie de son deuxième album offre également une plus grande ouverture sur le monde du hip-hop au natif de Pittsburgh. Celui qui est devenu désormais Larry Fisherman a déjà croisé la route Schoolboy Q, Tyler ou encore de The Creator. Il était en feat avec ces trois derniers sur ‘’Watching Movies with the Sound Off’’.

En outre, pour sa première tournée européenne en 2013, il était en compagnie des rappeurs 2 Chainz et Lil Wayne. Larry est dorénavant une star du hip-hop, il vient d’avoir 21 ans.

2014-2018, l’apogée et la fin d’une étoile

2014 est une année particulière dans la vie du rappeur. D’abord, c’est la fin de son contrat avec Rostrum Records. 1 an auparavant, il lançait REMember Music, son propre label. Ensuite, il signe un contrat entre son label et Warner Records pour 10 millions de dollars. Enfin, il fait sortir sa mixtape ‘’Faces’’.

Ce tournant, le rappeur l’avait planifié. Il aurait pu signer chez Roc-A-Fella. Mais l’interprète de ‘’Donald Trump’’, tube présent sur sa cinquième mixtape et qui connut un grand succès à l’élection du magnat de l’immobilier, ne voulait l’ombre d’aucun grand nom. ‘

« Je n’aurai pas besoin de (…) Jay-Z pour devenir célèbre, pour que les gens me valident et ensuite les gens pensent qu’il s’agit de cette validation »

‘’Faces’’ son plus grand succès, bien qu’il eut trois albums par la suite dont, un à titre posthume (Circles) a été réédité et est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

‘’Faces’’ proposées en version vidéo et audio est composée de 24 titres dont un en sus que le public ne manquera pas d’apprécier. ‘’Yeah’’ sonne comme une dédicace spéciale des parents de Miller à ses fans.

En effet, Malcolm James McCormick est retrouvé mort le 7 septembre 2018. Le rappeur était alors addictif à certains stupéfiants, dont le fentanyl. Et c’est ce dernier qui renvoya dans le firmament une étoile prometteuse du hip-hop mondial à seulement 26 ans.

Farel
Farel
Journaliste spécialiste des questions économiques et culturelles, je me suis très vite vu entrainer par le mouvement hip-hop dès ma tendre enfance. Le rap est aujourd’hui dans mon ADN et mon répertoire comprend des rappeurs d’origines diverses.

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