Public Enemy et DJ Premier démontent l’Amérique de Trump dans le surpuissant “State of The Union (STFU)”

Toujours fidèle à son credo de combattre le pouvoir en place, Public Enemy s’est associé à DJ Premier sur un nouveau morceau engagé intitulé “State of The Union (STFU)”.

A l’image de “Fuck The Police” de NWA qui reste le morceau anti-police de référence, Public Enemy avec “Fight The Power“, s’est imposé comme la formation contestataire de référence. Ainsi, il semblait difficile d’imaginer que Chuck D, Flavor Flav, DJ Lord et compagnie restent silencieux face à la gronde sociale qui sévit actuellement aux Etats-Unis. En réponse directe aux tensions raciales dans le pays, PE s’est associé au grand DJ Premier pour livrer “State of The Union (STFU)” un morceau engagé, pointant violemment du doigt l’Amérique raciste de Donald Trump.

Vous l’aurez donc compris, le titre du morceau clamant que les Etats-Unis sont une terre d’unité est teinté d’ironie. Au contraire, depuis que Trump dirige le pays, c’est la division qui prime. Pire encore, les violences policières à l’encontre des afro-américains n’ont jamais été aussi courantes et violentes. Le refrain, aussi puissant soit-il en dit long sur le degré de colère du groupe, mais aussi de toute leur communauté : “State of the Union / Shut the f*ck up / Sorry ass motherf**ker / Stay away from me,”

Outre ce morceau coup de poing, on se souvient qu’il y a quelques mois, une polémique avait entaché le groupe de Long Island. En effet, alors que Chuck D avait annoncé qu’il jouerait en live avec Public Enemy lors d’un meeting du candidat démocrate Bernie Sanders, l’initiative ne fut pas au goût de Flavor Flav.

A cause de ce différend politique, ce dernier avait alors signé la rupture avec son groupe de toujours. Mais alors que les fans de PE s’alarmaient de cette décision, le duo avait alors annoncé qu’il s’agissait en fait d’un prank, une grosse blague dans le but pur et simple de promouvoir la suite de leurs projets musicaux.

Pas de litige donc, mais de nouveaux morceaux en perceptive. Une excellente nouvelle pour le hip-hop donc, même si l’on se doute que la sortie de ce “State of The Union (STFU)” n’était en rien prévu. Au lieu de rapper leur colère, nul doute que Public Enemy aurait préféré que Georges Floyd et tous les autres afro-américains tués ou brutalisés par la police puissent vivre en paix.

Jérémie Leger
Jérémie Leger

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