Quand le 113 émergeait avec “Ni Barreaux, Ni Barrières ni Frontières” !

L’histoire du 113 est étroitement liée à celle du rap vitriot, et à celle de la Mafia K’1 Fry de ce fait. Même si on aperçoit Rim’k et ses acolytes sur quelques compiles dès le milieu des années 90 il faudra attendre l’année 98 pour voir arriver un véritable format made in 113 Clan.

Ce projet prendra la forme d’un E.P qui s’intitulera “Ni Barreaux, ni barrières, ni frontières” … Une annonce ? Une promesse ? Chacun en jugera au vue de la carrière dense qui s’en suivit, mais nous retournons aujourd’hui aux origines de leur succès … Zoom sur un disque de qualité.

On sortira nos frères de taule

Ce skeud est une fronde, ce rap est une caillasse et les membres du 113 en sont le bras armé. La chose est connue; les premiers projets sont souvent ceux qui concentrent le mieux l’essence encore inviolée d’un artiste ou d’un groupe. Et bien ce disque est en effet un concentré de l’esprit vitriot revanchard, qui n’hésite pas à user de lyrics hardcores pour dénoncer les injustices et le quotidien subies par les habitants d’en bas.

Le track “Truc de fou” a amplement participé au succès de ce projet puisqu’il accueillait Doudou Masta qui ajoutait à l’effet redoutablement efficace des emcees en présence.

“J’te braque même pour du toc”

-Doudou Masta-

Les évadés” samplaient la mythique “Histoire de Melody Nelson” de Gainsbourg et empruntait son titre au film culte de Frank Darabont sorti quatre ans plus tôt.  Mokem, OGB et Rohff rejoignaient le trio sur un banger d’époque tout aussi efficace que le track précédent.

“Nique sa mère les remords, faut pas que je m’endorme parce que l’sommeil c’est le cousin d’la mort”

-Rohff-

Association ( de malfaiteurs)” constituait aussi l’un des moteurs du succès de ce projet made in 9.4, il invitait Kery James sur un morceau aussi radical que concis.

“On est parés pour une expédition punitive

On fait tourner le mic comme un spliff pour fumer nos cibles”

-Rim’k-

Grâce à ce disque, le 113 bénéficia d’une exposition qu’il n’avait pas jusqu’alors qui le conduisit vite à sortir un premier album studio “Les princes de la ville” et de signer par la suite tous les succès qu’on leur connait … C’était alors un diamant brut que balançait le triumvirat vitriot sur la scène musicale française, on les en salue et nous vous souhaitons à tous une bonne (re)découverte !

Golem
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