Shaquille O’Neal et le rap, une histoire d’amour

Shaquille O’Neal a eu de nombreuses étiquettes tout au long de sa vie, et celle de rappeur et l’une des plus célèbres. Retour sur sa carrière de rappeur.

Shaquille O’Neal est l’une des personnalités qui a le plus fait parler d’elles aux Etats-Unis ces 30 dernières années. Outre ses performances sur les terrains, le Shaq a accumulé de nombreux rôles pendant et après sa carrière NBA. Consultant, acteur, investisseur, on ne compte plus les fois où il a fait le show aux US. Parmi toutes ses activités annexes au basket, sa carrière dans la rap est l’une des plus connues.

Entre 1993 et 1998, Shaquille O’Neal sortira quatre albums de rap dans les charts. Si les médias spécialisés se sont montrés critiques quant à leurs qualités, cela n’a pas empêché les albums de se vendre. En effet, au début des années 1990, le Big Diesel était l’une des personnalités les plus bankables outre-atlantique.

Arrivé en NBA en 1992, il commence sa carrière au Orlando Magic. Outre ses performances, sa personnalité fait du Shaq l’un des basketteurs les plus populaires avec Michael Jordan. Fan de rap et de jeu vidéo, il est également jamais le dernier à faire de l’humour malgré ses 2m15 et ses 130 Kilos. Cette attitude de “grand enfant” le rendra très populaire au point d’animer le Shaq’tin a Fool après sa carrière. Il s’agit d’une sorte de bétisier de la NBA, regroupant les pires actions de la semaine.

10 ans de carrière musicale

Mais revenons à la musique, son premier album, Shaq Diesel, sort en 1993. Si comme dit précédemment les critiques n’était pas des plus dithyrambiques, cela n’a pas empêché l’album de se vendre. Avec pour palmarès un disque de platine et deux titres “(I Know I Got) Skillz” et “I’m Outstanding” ont réussi à se faire une place dans le top 100 des Billboards. Parmi les basketteurs amateurs de rap, le champion NBA 2004 Rasheed Wallace s’est permis un gros tacle au sujet de l’album. En effet, il déclarera peu après sa sortie « Je n’enregistrerai jamais d’album de rap ».

Shaquille O’Neal fera son retour avec un deuxième album un an plus tard avec Shaq Fu: Da Return. Si le nom peut paraître familier, c’est qu’il fait indirectement à un jeu vidéo du même nom sorti la même année. Contrairement au précédent opus, cet album contient plusieurs featurings avec de gros noms. On peut par exemple citer les membres du Wu-Tang Method Man ou RZA. Le premier single sorti, “Biological Didn’t Bother” est un hommage à son père adoptif Richard Harrison. Si Shaq Fu: Da Return s’est moins bien vendu que son premier album, il sera quand même certifié disque d’or avec 500 000 exemplaires tirés.

Changement de cap

Si 1996 est l’année de son arrivée au Los Angeles Lakers, c’est aussi l’année de son troisième album. Du nom de You Can’t Stop the Reign, il contient aussi pas mal de feats comme Jay-Z ou son ami de longue date The Notorious B.I.G. Par ailleurs, son couplet dans le titre “You Can’t Stop the Reign” sera réutilisé au morceau “Unbreakable” de Michael Jackson. Si l’expression courante dit que la troisième est la bonne, ce ne sera pas le cas de Shaquille O’Neal. L’album se vendent clairement moins que les deux précédents et ce sera le début de la fin de sa carrière musicale.

Son dernier album, Respect sortira en septembre 1998. Se plaçant à sa sortie à la 58ème place du Billboard. Les critiques feront comme d’habitudes des critiques assez négatives. Le magazine Vibe parlant de l’album “à mi-chemin entre le médiocre et l’inaudible”. La principale curiosité du projet est un featuring avec son coéquipier de l’époque Kobe Bryant sur “3 X’s Dope”. Vendu à 100 000 exemplares, ce sera son dernier album si l’on exclut un best-of en 2001.

Le premier d’une longue liste

Bien malgré lui, Shaquille O’Neal a été le premier d’une longue série de basketteurs sortant des albums de rap. Si il y a des très bons MC dans le lot comme Iman Shumpert ou Damian Lillard, d’autres ont eu des parcours moins glorieux. Si pour notre frenchy Tony Parker on ne peut parler de mauvaise musique d’autres ont été plus problématique. Avec Allen Iverson, nous sommes arrivés à un point ou la violence de ses paroles ont avorté la sortie d’un album.

D’autres comme Chris Webber ont attaqué le milieu du rap dans la productions d’artistes. Mais il n’y a pas que des rappeurs, Victor Oladipo est plus dans une vibe RnB tandis que Carlos Arroyo s’est mis au reggaeton.

L’inverse se fait également, inutile sans doute de rappeler l’omniprésence de Drake avec les Raptors lors des dernières finals. Si l’on parle finance, on peut évoquer Jay-Z qui fut un temps actionnaire minoritaire des Brooklyn Nets. Il y a aussi 2Chainz qui est co-propriétaire de l’équipe de G League des College Park Skyhawks. Les rappeurs montrent également à leurs talents à l’occasion lors du match des célébrités du All-Star Game.

Luca Rastelli
Luca Rastelli

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