Nous ne le dirons jamais assez, l’année 98 a été indéniablement l’une des plus qualitatives du rap français, et à ce titre 2018 fêtera le vingtenaire de nombreux gros albums.
C’est dans le cas présent Shurik’n qui nous offrait au printemps 98 l’énorme disque “Où je vis”, double disque d’or et gravé à jamais comme sa pépite solo, sur laquelle figurait plusieurs tracks devenus immortels.
Retour sur quelques pépites qui se logeaient dans la Masterpiece d’un des membres du groupe le plus emblématique de l’école de M.A.R.S …
On joue dans un chambara
“Même si la peur m’assaille, je partirais comme un samouraï …” le refrain du track “Samouraï” abrite certainement l’une des lines les plus inoubliables de tout cet album, une faze qui donne de la force aux auditeurs en les rappelant au courage des guerriers du Soleil-Levant, les célèbres chevaliers du “Bushido”.
Le deuxième track de cette liste (non-exhaustive) des titres phares du projet n’est autre que celui éponyme à l’album “Où je vis“. Constat à vif dans la plus pure tradition du emceeing marseillais, le rappeur y prouvait à nouveau sa lucidité et la précision de son écriture.
Ce troisième morceau, “Les miens“, sera certainement celui qui m’a le plus touché car, en plus de son texte sublimant l’esprit de meute que nous avions plus jeunes, sa version instrumentale a aussi hébergé nos premiers freestyles sur les bancs, et a tournée en boucle lors de nos soirées kickage accentuant le statut de référence qu’IAM avait pour nous, une raison de plus de les considérer à jamais comme les grands frères de notre hip-hop actuel.
Au rayon des instrus mythiques le morceau suivant est plus qu’installé, et la présence de son compère de toujours AKH ajoute encore à la force de ce track. On retrouvait directement, et avec grand plaisir la complicité lyricale des deux membres d’IAM.
Puisqu’il faut se limiter (arf) le dernier morceau de cette petite liste ne pouvait être un autre que la “Lettre” de Shurik’n, lettre laissée par un ancien à sa descendance, héritage spirituel et ligne morale à observer, c’est ce qu’offre l’artiste à son légataire sur ce morceau à la sagesse certaine et à la tournure toujours aussi appréciable. Encore un coup de maître du Samouraï !
Un excellent anniversaire à ce disque épatant !