Depuis la sortie de son album « Civilisation », Orelsan ne fait que cartonner dans les charts ainsi que sur les plateformes de streaming. Toutefois, il y a quelques jours, l’originaire de Caen fait beaucoup parler de lui à travers une pétition qui vise en particulier son morceau « L’odeur de l’essence ». L’association des « Routes Nomades » a lancé une pétition contre Orelsan tout en reprochant au rappeur d’utiliser le mot « mongol » à mauvais escient.
“Civilisation”, l’un des meilleurs projets d’Orelsan
Le 19 novembre, Orelsan sortait son opus intitulé « Civilisation ». En effet, depuis la sortie de cet opus, le rappeur originaire de Caen ne fait qu’exploser les records. Après avoir effectué le meilleur démarrage de l’année, l’opus a été certifié disque de platine durant la première semaine de commercialisation. Actuellement, le rappeur Normand a déjà écoulé plus de 300 000 exemplaires en un peu plus d’un mois et est désormais triple disque de platine. Ce sont des chiffres du jamais vu dans l’histoire du rap français. L’originaire de Caen s’approche avec une vitesse folle du disque de diamant.
Toutefois, il y a environ deux semaines, une pétition a été lancée à l’encontre du titre « L’odeur de l’essence », le premier morceau du nouvel opus du rappeur Normand. La demande de cette pétition lancée par l’association « Routes Nomades » n’est rien d’autre qu’une abolition de la connotation offensante du terme « Mongol ».
« Mongol », un terme jugé raciste et discriminatoire selon « Routes Nomades »
Si le dernier opus de l’originaire de Caen passe sa troisième semaine au sommet du classement des ventes, le contenu de son morceau « L’odeur de l’essence » n’a pas plu à tout le monde. Dans le premier morceau de l’opus, Orelsan a employé le mot mongol qui a déplu de nombreuses personnes. Ainsi, une pétition a donc été lancée par les « Routes Nomades » contre l’artiste stipulant que l’usage de ce terme est à la fois raciste et discriminatoire. Ils affirment que le terme porte aussi atteinte à l’identité mongole et banalise également le non-respect envers la dignité humaine.
« Le terme ‘mongol’ définit l’identité culturelle et nationale de tout un peuple », rappelle l’association « Routes Nomades ». « Ce nom qui devrait être neutre comme les adjectifs ‘français’, ‘anglais’, ‘juif’, ‘inuit’ et bien d’autres, est malheureusement encore et toujours en usage en français, connoté d”idiot. » Ensuite, elle ajoute : « Par son contenu incitant à la haine et banalisant des insultes discriminatoires envers l’identité d’un peuple, l’acte du chanteur très populaire Orelsan représente un danger au vivre ensemble, indispensable à la cohésion sociale de la société cosmopolite »
Une pétition ayant but d’appeler au “boycott de l’appellation offensante du terme mongol”
La pétition a été lancée en ligne sur Change.org et comptabilise déjà plus de 13 000 signatures. Les passages visés du morceau « L’odeur de l’essence » sont les suivants: « On prend des Mongols, leur donne des armes / Appelle ça ‘justice’, s’étonne des drames”, puis: “Depuis qu’les mongols sont dev’nus des experts / Entourés d’mongols, l’Empire mongol / On fait les mongols pour plaire aux mongols ».
Sur cette pétition, l’on peut lire : « Comme vous le savez, le terme mongol définit l’identité culturelle et nationale de tout un peuple. Ce nom qui devrait être neutre comme les adjectifs français, anglais, juif, inuit et bien d’autres, est malheureusement encore et toujours en usage en français, connoté d’idiot. Si le sens de la chanson renvoie bien ici à une personne idiote, et ne renvoie pas aux gens de nationalité ou d’origine mongole (de Mongolie), son usage reste raciste et discriminatoire. L’utilisation du terme mongol de cette manière est non seulement insultante, mais porte aussi atteinte à l’identité mongole et banalise le non-respect envers la dignité humaine. »
D’une manière ou d’une autre, cette association condamne officiellement le morceau « L’odeur de l’essence » et demande aux médias de ne plus la diffuser. Elle souhaite aussi que l’originaire de Caen présente des excuses publiquement et que les salles de concert déprogramment le Caenais tant qu’il n’aura pas fait ses excuses et enlevé la partie insultante de son morceau.