Wiz Khalifa royal sur sa mixtape

Ça y est, Wiz est de retour avec une mixtape, ”Laugh Now, Fly Later”, dont le but est de nous faire patienter avant la sortie de son gros album, plus tard en 2018. De quoi se méfier donc, puisque sortir des projets juste pour sortir quelque chose, ça donne souvent des produits moyens à moitié finis. On n’était pas spécialement rassurés par la sortie du singe ”Letterman” dans la journée d’hier.

Mais finalement, Wiz aura réussi le tour de nous convaincre, en à peine 10 titres. Cette capacité de parvenir à nous surprendre fait partie intégrante du MC, qui aime bien aller là où on ne l’attend pas, avec le risque, parfois, de perdre un peu ses fans. C’est d’ailleurs ce qui se produisait depuis deux ans, avec un Wiz un peu trop porté sur l’autotune, ce qui ne ressemble pas trop au personnage et ne lui apportait pas grand chose.

Sur ”Laugh Now, Fly Later” le MC de Pittsburgh est revenu à ce qui fait la base de son rap : de la nonchalance, couplée à des débits surprenants pour un aussi gros fumeur d’herbe, et des titres très planants. Normal pour un rappeur qui est constamment dans les nuages (de fumée).

Un Wiz très polyvalent

Wiz Khalifa semble de plus en plus à l’aise avec le fait de voyager sur différentes ambiances lors d’un même projet. Il le montre encore ici, quand on voit par exemple les différences entre ”Royal Highness” et ”Letterman”, les deux premiers titres du projet. L’un est un banger un peu autotuné, quand l’autre est un titre mi-groovy, mi-planant.

On retrouvera ces deux ambiances tout au long du projet, et ça fait mouche presque à chaque fois. Avec toujours un peu de trap dans les instrus, Wiz ne se laisse pas dicter le tempo, c’est bel et bien lui qui en maîtrise le rythme, comme sur ”Figure It Out”. Et il montre qu’il est aussi doué pour vous faire rire que pour vous faire bouger la tête.

10 petits titres, un seul invité (Casey Veggies) pour un projet de qualité. Si on devait vous donner un titre préféré, ce serait sans doute ”No Dirt” ou ”City OF Steel”, qui sont tous les deux de vraies tueries. ”City Of Steel” est le seul morceau mélancolique du projet, mais c’est sans doute celui qui est le mieux rappé.

Il faut aussi mentionner l’excellent travail du beatmaker Sledgren, toujours aussi fort, qui a assuré la production de presque tous les titres du projet. L’alchimie entre le rappeur et le DJ n’a peut-être jamais été aussi forte. On espère que ça va se poursuivre jusqu’à la sortie de ”Rolling Papers 2” !

Rémi
Rémi

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