ZOOM : le street-art engagé de Banksy

STREET-ART

Hip-Hop Corner vous propose de découvrir aujourd’hui un street-artiste connu de tous et pourtant entouré de mystère : Banksy.
Cet homme dont on ne connait ni le nom, ni l’âge, ni la nationalité est donc un street-artiste mais aussi un peintre et un réalisateur. Connu pour réaliser des oeuvres fortes et porteuses de messages, il se positionne en tant qu’artiste antimilitariste et anticapitaliste à la limite de l’anti-système. C’est souvent à travers l’humour et la poésie qu’il transmet ses pensées.

Au début de sa carrière, il fait ses gammes dans un groupe de graffeurs, le Bristol’s DryBreadZ Crew (DBZ), c’est la scène underground de la ville de Bristol qui l’inspire. Au fil du temps, sa notoriété s’amplifie pour finalement proposer une exposition de ses oeuvres en 2000, réalisé la pochette du disque de Blur « Think Tank » en 2003 et travailler sur le film « Les Fils de l’homme », qui sortira en 2006.

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C’est également à travers des projets « coup de poing » que l’artiste va se faire remarquer. En 2004, il détourne les billets de 10 livres et remplace la tête de la Reine d’Angleterre par celle de Lady Diana avec comme slogan « Banksy of England ». En 2005, avec la participation d’autres artistes, il redonne des couleurs au mur de séparation entre l’Israel et la Palestine. 

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En septembre 2006, il place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland en Californie, qui porte un uniforme orange comme ceux de Guantanamo, afin de dénoncer les conditions de vie des prisonniers qui y sont détenus.

En 2010, Banksy poursuit sa carrière de réalisateur en sortant « Faites le mur ! » (Exit Through the Gift Shop). Le film réalisé par Banksy lui-même met en avant des personnalités du monde de l’art comme Invaders ou encore Shepard Faire. Il sera présenté au Festival du film de Sundance et à la Berlinale et candidat à l’Oscars du meilleur film documentaire en janvier 2011. En plus de mettre en avant des hommes de l’ombre qui s’engage à travers leur art, Banksy s’attaque aussi aux firmes cinématographique et plus particulièrement aux studios de la Fox, en détournant le générique des Simpson. En 2011, juste après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni, il diffuse sur Channel 4 un documentaire sur la désobéissance civile intitulé « The Antics Roadshow ».

À partir du 1er octobre 2013, il réalise des œuvres à New York, mêlant graffitis et installations dans des camions. 

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En août 2015, il ouvre son parc d’attraction Dismaland près de Bristol, l’occasion encore une fois de parodier l’un des parc d’attraction les plus solliciter au monde : Disneyland. Ce nouveau projet lui permet d’exposer ses oeuvres mais aussi celles d’une cinquantaine d’artistes. Le 28 septembre 2015, le parc ferme ses portes au public. L’artiste a fait savoir que le bois utilisé pour la construction du parc serait récupéré et envoyé à Calais afin d’être utilisé pour construire des abris pour les réfugiés.

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Car en effet, le sort des réfugiés syriens dans le Nord de la France semble particulièrement tenir à coeur à Banksy. Récemment l’artiste y a réalisé sa dernière oeuvre, un pochoir représentant le créateur d’Apple à l’entrée de la “Jungle” de Calais. « On nous fait souvent croire que l’immigration est une perte pour les ressources d’un pays mais Steve Jobs était le fils d’un immigré syrien », a-t-écrit à côté de son oeuvre. 

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Le Britannique a par ailleurs réalisé deux autres œuvres dans le centre de Calais, dont celle-ci qui détourne le “Radeau de La Méduse” de Géricault.

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Bien qu’il est énormément travaillé au Royaume-Unis et aux Etats-Unis, Banksy est un artiste du monde, de la Cisjordanie à la Palestine en passant par la France, l’artiste a posé ses pochoirs un peu partout, mais surtout là où la détresse est la plus importante.

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Parce que « sur Internet, les gens ne regardent que des photos de chatons », Banksy a réalisé ce graffiti à Gaza. 

Le 25 février 2015, l’artiste a diffusé un documentaire sur sa visite de l’enclave palestinienne.

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Une autre œuvre réalisée par Banksy dans Gaza, sur le site d’un bombardement. « Gaza est souvent décrite comme la plus grande prison à ciel ouvert. Mais cela ne rend pas justice aux prison. Elles n’ont pas de coupures de courant ou d’eau potable de façon quasi-quotidienne. » a écrit Bansky.

Au cours de sa carrière, l’artiste n’a cessé de dénoncer ce qui pour lui infecte la société dans laquelle nous vivons et nous fait oublier les priorités. Racisme, homophobie, religion, capitalisme, guerre, désinformation … sont autant de thèmes qui inspirent l’homme.

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« Désolé ! Le mode de vie que vous avez demandé est actuellement en rupture de stock » indique ce graff fait à Londres, à l’occasion des Jeux olympiques en 2012.

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Le 19 février, le compte Instagram non-officiel de Banksy a dévoilé ce graffiti représentant la pendaison d’un membre du Ku Klux Klan.

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Une représentation de la marque Burger King lors d’une expo-vente consacrée à l’œuvre de Banksy en juin 2014 à la galerie S2 de Sothebys, à Londres.

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À l’occasion du 3ème anniversaire de la révolte syrienne, en mars 2014, l’artiste urbain a apporté son soutien à la population en détournant son personnage le plus célèbre, la fillette au ballon rouge.

Retrouve le meilleur du street art sur Hip Hop Corner.

Camille
Camille

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