50 Cent : Son portrait en 10 sons

Parmi les figures qui auront rendu le rap encore plus populaire, on peut sans problèmes citer 50 Cent. Ça n’est peut être pas le premier nom qui vient à l’esprit, n’empêche que peu de rappeurs dans les années 2000 auront eu la chance de peser autant que lui dans ce rap game US.

50 Cent  a surfé sur la vague du Gangsta Rap East Coast, et a même participé à son essor. Plus, il en a fait un genre majeur, et tous ceux qui ont écouté du rap dans les années 2000 ont été matraqués aux hits de Fifty. Mais le MC n’est pas qu’un hitmaker, il est beaucoup plus complexe que ça. Découvrez son portrait en 10 titres.

Windows Shopper, 2005

On est obligés de commencer par ce son, car il résume à lui seul assez bien le personnage de Fifty : celui d’un MC qui est à fond dans les clashs, qui voit le rap comme une compétition. Dans ce morceau, Fifty dévoile tout son côté insolent, et allumé la crème de New York comme Nas, Fat Joe, Jadakiss, qu’il nargue en affirmant qu’ils font du lèche-vitrines, alors que Fifty, lui, peut rentrer dans le magasin pour tout acheter. L’homme est dépensier.

P.I.M.P. , 2003

Sur P.I.M.P, Fifty incarne un autre aspect de sa personnalité, celle du Mac, celui qui gère les affaires, qui fait travailler les gens, qui récolte le plus de sous, et qui est capable, on le verra plus tard, de bien vous allumer si jamais vous voulez lui piquer son biz.

In da Club, 2003

Sur ce morceau, qui est un des premiers à vraiment tout casser dans les charts, Fifty introduit le délire “Club” dans le rap game. Alors que les anciens n’aimaient pas spécialement toutes ces histoires de boîtes de nuit, qui passaient très peu de rap, Fifty veut montrer que lui y est à l’aise, qu’il y claque un max de thunes, et qu’il y sert un max de filles. 50 Cent est chez lui partout, comme un vrai mac!

Candy Shop, avec Olivia, 2005

Fifty aime les bonnes choses de la vie, comme les friandises. Mais ce qu’il aime encore plus, ce sont les métaphores, et avec Olivia il a trouvé l’occasion parfaite pour nous parler de ses friandises à lui: le corps des femmes. Grand séducteur, 50 Cent aura poussé le vice jusqu’à se taper l’ex femme de Rick Ross juste pour le faire chier. Ou a sortir un modèle de sextoy basé sur son propre engin.

Funerals, 2014

Fifty n’est pas qu’un rappeur à hits ou à egotrip. Il est aussi extrêmement doué pour raconter des histoires, comme on peut le voir sur ce morceau, où il nous parle des drames qui arrivent dans la rue, de ces enfants enlevés à leurs parents pour un petit paquet de coke. “We all can’t win, some of us got to lose”, constat tristement réel de la part du rappeur.

Nah I’m talking about, avec le G-Unit,  2014

Fifty n’est plus dans la merde ou à la rue depuis longtemps. C’est un businessman parmi les plus riches du game, mais il n’a jamais oublié tout ce qu’il avait vécu. Ce morceau, c’est l’occasion de voir, d’une part, que Fifty n’est pas fermé aux tendances actuelles, et d’autre part, que son crew G-Unit représente aujourd’hui une véritable famille pour lui.

No Romeo no Juliet, avec Chris Brown, en 2016

50 Cent est un grand romantique. Mais il a bien compris que l’époque n’était plus à l’amour infini, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Surtout, il sait qu’en tant que OG, les femmes ne lui rapporteront que des ennuis s’il s’y attache trop. Pas de Romeo, et pas de Juliette, Fifty est là pour construire son empire. Un romantique contrarié.

How To Rob, 2002

Ce morceau est un petit chef d’oeuvre, et il est un des premiers du rappeur. Le thème? Il est simple : Fifty veut de l’argent. Et si ça ne se fait pas grâce au rap, ça se fera en volant! Il t’explique comment il compte procéder dans ce titre, et ça fait mouche. Cet hymne au mode de vie gangster a choqué même les rappeurs en son temps, une belle performance.

They Burn Me, 2011

Fifty a toujours eu un côté messianique dans ses sons, comme si des hordes d’ennemis s’étaient dressé sur son chemin pour l’empêcher d’accéder à sa destinée. Mais sans succès. Même avec 9 balles dans le corps, le rappeur est inarrêtable. Comme si personne ne pouvait le détourner de sa quête de richesses.

Don’t Push Me, avec Llyod Banks et Eminem, 2003

Un petit son avec Eminem et le poto Lloyd Banks pour finir. Pourquoi? Parce que ce sont deux gars qui ont beaucoup travaillé avec Fifty. Eminem a même lancé sa carrière. Et aussi parce que dans le côté menaçant de ce son, on retrouve un peu de la personnalité du rappeur : ne me fais pas trop chier, sinon il risque de t’arriver des bricoles. Et c’est grâce à cette attitude qu’il arrive à rester street!

Rémi
Rémi

Dans la même rubrique

Recommandé pour toi