[Chronique] Zoom sur le nouvel album de Guizmo !

Après avoir fait monter savamment la température autour de son projet depuis un moment, notamment en nous familiarisant avec son animal totem, Guizmo sort enfin son album intitulé “Renard“.

Nos impressions ? Plutôt positives. A l’écoute de l’album on sent qu’un réel travail artistique a été fourni et on redécouvre au fil des morceaux le personnage torturé qu’il traîne depuis la Draft, mais en voie de rédemption cette fois-ci.

“Ma femme me rassure, elle est protectrice”

Si les récits gansteristes ne sont pas ce qui manquent dans cette branche ces dernières années on apprécie pour le coup la justesse de ton que le rappeur adopte pour les livrer.

“J’suis pas voyou mais j’peux t’en envoyer”

Nous nous bornerons à vous faire découvrir des tracks que nous n’avons pas encore traités dans de précédents articles, les très bons “Le Professeur et le Renard” avec Seth Gueko ou encore le track portant le nom de l’album “Renard” ne figureront donc pas sur la sélection ci-dessous.

La renardise

L’intro du skeud ? Une grosse prod à l’ancienne, un thème collé au macadam et un aperçu de la suite …

La suivante est certainement notre préférée du disque, la mélodie du morceau mythique de Gainsbourg ( qu’il repose en paix) et de Jane Birkin ayant été samplée pour ce titre. Un bel hommage à l’homme à tête de chou ainsi qu’à sa compagne, le tout remanié à la sauce samouraï.

“Guizbourg se barre quand Guizbar se bourre”

Le morceau suivant dénote par rapport à la couleur des titres précédents, il est beaucoup plus dansant, aérien, léger. Le rendu est néanmoins tout aussi appréciable et la voix de Sidiki Diabaté contraste à merveille avec celle de Guiz.

On a adoré le morceau “Dérangé“, son côté ODB fêlé et incontrôlable ressort bien sur ce dernier et le ciel sait à quel point sa rime est crue quand il est “défoncé dans le canapé” !

Mettez deux taureaux sur un même morceau, baptisez le track “MJ” et … fuyez pauvres fous ! Guiz est ici aux côtés d’Igor LDT pour un morceau au thème très proche de la majorité des autres, c’est à dire la rue, le parcours d’un gars qui “sort de la tess” et vient réclamer son dû … Le monde chico.

Pour conclure, notre avis est assez mitigé quant à ce nouveau skeud. Si Guizmo ponctue ses épopées bitumineuses de quelques bulles d’air oxygènantes comme “Tout Doux” ou “Jamais oublié” on boude néanmoins le fait que l’essentiel du disque tourne autour d’un récit que l’on connait déjà TRÈS bien, même si l’effort est fourni de tourner ce récit à sa manière. Rien de bien original à nos yeux donc, hormis ce personnage du “Renard“.  Par ailleurs on apprécie de nombreux choix de prods, en particulier ceux qui affirment sa volonté de travailler sur du old school à la sauce nouvelle école. Quoi qu’il en soit Guizmo livre ici un projet très personnel, à coeur ouvert et nous tenons à saluer cet aspect de l’album car nous savons qu’il est difficile de s’ouvrir quand on a été blessé par la rue.

Nous vous souhaitons une bonne écoute et en profitons pour passer la paix à Guizmo !

Golem
Golem

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