[Classique] Quand le Suprême NTM incitait au cessez-le-feu dans les cités

Un soir d’hiver 2048, assis près du feu, votre petit-fils vous demandera peut être “Papy, Mamy c’est quoi le rap ?”, et, si vous avez été adepte du hip-hop des ghettos blasters, vous serez dans l’obligation de lui répondre “Assieds-toi gamin, je vais t’instruire” …

Une fois passés en revue les miracles de la 36ème Chambre servies par le Wu, il faudra bien montrer à l’ignorant bambin comment la France s’est imposée comme la deuxième nation hip-hop mondiale, et cette démonstration passera sans esquive possible par une présentation du Suprême NTM.

Constat d’urgence

Si le groupe sort au printemps 98 le morceau “Pose ton Gun” c’est que la réalité sur le nombre de règlements de comptes entre banlieusards est déjà très préoccupante à l’époque.

Ce morceau se répand donc entre grand public et poudrière urbaine, d’un côté sensibilisant les français aux drames se déroulant dans les quartiers et d’un autre appelant à l’apaisement et à l’unité entre jeunes, rappelant que si ennemi il y a il est commun et n’habite certainement pas à la tess.

J’perds un lieutenant …

Il y a la rue, le micro et au milieu deux rappeurs endeuillés, “fatigués d’aller fleurir les tombes” de leurs frères, aux parents restés dans la douleur. Il était donc normal aux yeux du duo de la Maison-Mère de faire résonner ces drames dans toute la France, le tandem ne manifestera d’ailleurs aucune compréhension envers les actes de ces banlieusards qui descendent des banlieusards, comme nous le déclarait Shen qui les mettra au défi “si t’as les couilles de tirer, va tirer sur des fourgons blindés” car prendre de l’argent est une chose, mais prendre une vie en est définitivement une autre.

Un extincteur en plein milieu du brasier, voilà ce qu’était “Pose ton gun” !

 

 

 

 

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