Daddy Mory annonce à l’instant l’arrivée d’un nouvel album solo !

Daddy Mory, qui forme avec Big Red le duo Raggasonic, nous annonce à l’instant l’arrivée de son nouvel album solo, l’occasion de revenir sur quelques classiques laissés par la longue carrière d’un des porte-étendards de la connexion hip hop-ragga en France.

On retrouve le chanteur au fil des années partageant le micro avec de nombreux rappeurs, il s’est d’ailleurs toujours fait le fer de lance de l’unité entre hip-hop et raggamuffin.

Quel meilleur exemple pour illustrer sa vision unitaire du son français que le morceau “Ambiance” ? Présent sur son album “Ma voix résonne” et enregistré aux côtés de Busta Flex, il y déclare ” le reggae c’est ma musique mais je respecte le hip-hop”,  l’ensemble du track est d’ailleurs basé sur ce thème fédérateur, on vous lâche donc avec grand plaisir un lien pour le (re)découvrir !

Raggamuffin soldat

Impossible de parler de ragga français sans évoquer Raggasonic, c’est une réalité.

Par certains titres devenus cultes, le groupe s’est imposé dans le paysage musical si bien qu’il y ait probablement très peu de weedophiles en France n’ayant jamais entendu “il faut légaliser la ganja“, véritable hymne à la verdure rastafarienne mais condamnant avec fermeté les drogues dures, un très gros classique du groupe ayant touché dès sa sortie ( sur l’album Raggasonic 1 sorti en 95) un public très large en Hexagone.

Fervent adepte de la foi rastafarienne, il n’hésite pas à se faire le haut parleur des ghettos français pour évoquer les drames qui s’y déroulent, notamment les règlements de compte entre jeunes, dans la lignée du Suprême et de son célèbre “Pose ton gun“,Mory sort “Range ton couteau” où il s’attaque aux rude-boys qui n’ont pas de considération pour la vie humaine et ne rechignent pas à la prendre quand ça leur parait nécessaire.

S’il lui arrive de s’attaquer aux bandits ( ceux qui tuent) dans ses morceaux, ainsi qu’aux toxicos comme sur le track “Junkie” c’est aussi régulièrement aux forces de l’ordre qu’il s’en prend comme sur “La police me vénère“, une police qui contrôle les rastamen au faciès, dépouille les dealeurs de leur recette mais reste cependant pleine de lâcheté à ses yeux car comme il le souligne ” ils ne viennent pas dans les ghettos ils savent qu’on peut les test”.

Tout récemment à nouveau aux côtés du Suprême NTM pour leur concert à l’Accor Hôtel Arena, on a pu voir que le fayaman quadragénaire n’avait rien perdu de son énergie scénique ni de sa puissance vocale au timbre unique.

Connaissant la couleur musicale de l’artiste et son goût prononcé pour la pyromanie lyricale, à l’annonce d’un nouvel album nous ne pouvions que bondir et lui rendre hommage … c’est chose faite !

Golem
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