Notre flashback du jour se dirige vers un morceau des plus sombres, probablement l’un des plus ténébreux de tout le rap français. Si les gangsters de studio se contentent souvent de se prétendre outillés et d’être des fous dangereux, Iron Sy poussait ( sur son album “Irony” sorti en 2006) le bouchon un peu plus loin … Zoom.
Nous précisons que c’est dans un esprit de non-censure que nous ouvrons aujourd’hui le sujet du son qui suit, mais il n’en reste pas moins destiné à un public (très) averti.
J’ai envie d’killer
Ce qui donne un aspect choquant et extrêmement violent à ce morceau c’est la précision et la description avec lesquelles le personnage joué par l’artiste raconte ses passages à l’acte. Le track commence sur la scène classique du mari cocu rentrant plus tôt que prévu et trouvant sa femme affairée au lit avec un autre, c’est naturellement une situation qui peut vite devenir le terreau d’une affaire d’honneur et … ça ne loupe pas avec Iron Sy.
“Et c’t’enfoiré il a voulu s’interposer … Bang ! Bang ! T’avais qu’à savoir qui baiser !”
Si son impulsivité est représentée ici avec une grande justesse, ses regrets ne tardent pas à fleurir le corps de sa défunte épouse.
“J’aurais du la tèj, ça m’a couté dix piges”
Il évoque également le drame familial qui en découle puisque ce n’est pas uniquement le destin de deux adultes qui se scelle par son geste mais aussi celui de ses enfants qui voient “leur mère morte” et “leur père en taule” … Suite logique il raconte son entrée au ballon “dans la même cellule qu’un pédophile” et aura sur ce propos la faze la plus mythique du track;
“Dès l’deuxième jour j’ai voulu l’crever, le troisième jour j’ai vengé la p’tite fille !”
Le rappeur signait ici un vrai morceau de cramé comme le rap ghetto savait en produire il y a encore quelques années, et comme nous vous l’écrivions plus haut il s’inscrit dans la lignée des textes les plus explicites du son hexagonal, toutes époques confondues.
On vous laisse (re)découvrir ce gros son mais n’oubliez pas … Ce n’est que de la musique !