L’année 2005 voyait la sortie de ce qui fut certainement le meilleur album de Sinik, alors intitulé “La main sur le coeur“, si cet album est resté gravé pour toute une génération d’auditeurs de rap français, c’est certainement parce qu’il abritait de nombreux morceaux de qualité, et non pas onze daubes et un hit et demi.
Nous aurions donc pu vous sélectionner en flashback à peu près n’importe lequel des seize titres de l’album pour vous le présenter, mais nous avons considéré que le morceau “100 mesures de haine” était à la fois l’un des plus sombres et l’un des plus gros repaires à punchlines du disque, et à ce titre correspondait à merveille à ce que Malsain l’assassin proposait alors.
Ce soir il pleut dans ma ville
Si le rappeur des Ulis est aujourd’hui ancré dans l’histoire du rap français, au delà de ses clashes à l’époque de Dégaine ton Style un autre aspect a contribué à le rendre mémorable aux yeux de nombreux amateurs; ses textes.
N’écoutez pas ce morceau un soir de cafard, on doute fortement que ça vous aide à retrouver la joie de vivre. Néanmoins au delà d’un pessimisme extrême Sinik signait quelques punchlines d’anthologie, destinées aux souffrants qui pouvaient au moins se sentir accompagné en écoutant ce track ténébreux.
“La chance est dans le soupirail, jamais elle ne me sourira”
Pessimisme certes, mais l’artiste savait déjà amener un questionnement d’une grande lucidité sur des incohérences devenues monnaie courante à ses yeux.
“On va en classe pour pioncer, et moi je comprends pas quand les racistes vont à la plage pour bronzer”
On vous fait (re)découvrir cette pépite sans plus tarder et nous vous souhaitons bonne écoute !