Ambiance cubaine et chaloupée pour Gros Mo dans le clip de « Maria ». Un karaoké des plus enivrants.
Avec le clip de « Maria », Gros Mo confirme sa singularité dans le paysage du rap français. Sous des nappes autotunées, le Perpignanais continue de chantonner son addiction aux femmes et à la fumette. Grâce à un double sens d’un prénom féminin qui rappelle la marijuana, Gros Mo condense en “Maria”, ses thèmes de prédilection.
Dans une atmosphère feutrée, il se livre à une prestation dans un petit bar aux airs cubains. Le rappeur, garé dans une coccinelle jaune pâle aux accents sud-américains est accompagné d’un trompettiste, d’un percussionniste et d’un guitariste. Le clip vient rejoindre la syllepse de Maria, en alternant les plans sur Gros Mo tirant sur son joint et les mouvements sensuels d’une danseuse.
Ainsi, le titre produit par son acolyte de toujours En’Zoo nous emmène dans des contrées proches de la Havane. Le résultat est de très grande qualité et une véritable symbiose se crée entre l’instrumentale et la voix langoureuse de Gros Mo. Des jeux de dames à l’image jusqu’aux métaphores du rappeur, tout est cohérent :
« Maria, j’t’rai accompagné jusqu’au dernier souffle
Tu nous as rendu muets, aveugles, sourds
Tu prétends nous soulager quand on souffre
Et tu nous laisses sans sous »
À l’origine backeur de Nemir, Gros Mo a délivré avec Les # De Gros Mo et Les Etoiles, deux projets grandement sous-estimés. Il semble dernièrement amorcer son retour après trois titres lâchés en un mois.
De plus, il est apparu dernièrement en collaboration avec un autre sudiste, Infinit’ pour le clip de « On se connaît pas ». En espérant que Gros Mo continue sur cette voie, dans la veine de “Maria”. Caché sous sa grande barbe, son corazón fait des miracles.