Si vous nous lisez régulièrement, ou que vous guettez toutes les soirées hip hop organisées à Paris et ses alentours, vous avez forcément entendu parler des soirées Underdogs qui ont eu lieu depuis octobre dernier, principalement au Nouveau Casino. L’événement est devenu incontournable, avec des ambiances trap hyper sombres et très recherchées : le son Underdogs, vous ne l’entendrez dans aucune autre fête. Des soirées qu’on doit à l’association entre Dedicated Prod, le magazine musical BASS, et le collectif de DJs Good Dirty Sound (ou GDS).
Le GDS, c’est un groupe de banlieusards qui a beaucoup de suite dans les idées. La preuve, ils se sont lancés dans l’organisation de grosses soirées car “ils ne trouvaient plus d’endroits pour faire la fête” à Sevran, il y a 7 ans. Depuis, ils ont pris de l’ampleur, et organisent des grands moments de “Turn Up” pendant lesquels plus de 1000 personnes pouvaient être présent dans leur squat d’Asnières, qu’ils nomment Le Lieu. Tout ça dans une ambiance où la trap la plus sombre et la plus expérimentale était au menu. Juste avant la 7 ème soirée Underdogs où sont programmés Kalash Criminel, Alkpote et Oboy, et qui a lieu ce soir au YOYO – Palais de Tokyo, le GDS nous a accordé une interview dans ce Lieu mythique, où ils ont organisé une véritable communauté l’espace de plusieurs mois, mais qui est aujourd’hui quasiment fermé.
GDS, du squat au Yoyo
On a donc rencontré Hishiro, Titus, Mam’s et Jojo, tous membres du collectif Good Dirty Sound, dans le Lieu qui leur a servi à devenir des références dans le milieu parisien des soirées hip hop. Car oui, ce sont bel et bien des références, au point que de nombreux rappeurs sont venus rapper dans leur antre, comme Alkpote ou Kaalsh Criminel. Raison pour laquelle ils les ont rappelés pour jouer au YOYO ce soir.
Ça a donc été l’occasion de discuter avec eux de leur parcours, de leur vision du hip hop. Ils ont pu nous expliquer comment on passe d’un squat à Asnières aux salles branchées parisiennes, le tout sans changer de fusil d’épaule dans leurs sets : tout pour la trap hardcore, tout pour le turn up. Et on a surtout parlé de la façon dont ils perpétuent une tradition du hip hop lancée par les glorieux anciens : les soirées rap avec un énorme sound system, où les DJs ont avant tout le rôle de faire découvrir des pépites au public, sans oublier de l’ambiancer jusqu’au bout de la nuit. Le tout avec beaucoup d’humour, évidemment.