Jack Harlow s’est de nouveau exprimé par rapport à sa couleur de peau et sur les questions ayant trait au genre. QG s’est chargé de cet exercice durant lequel le rappeur de Louisville a insisté sur le fait qu’il ne se servira pas de sa couleur de peau comme nouveauté dans le hip-hop.
Dans un monde où les ségrégations raciales sont de plus en plus nombreuses, il doit être compliqué pour des personnes de couleurs de peau blanche de s’exprimer sur le sujet. Pourtant, le rappeur de Louisville s’est adonné à cet exercice en faisant des comparaisons de perception sur les relations humaines du côté des Etats-Unis d’Amérique et en Grande-Bretagne. Le rappeur estime que l’Angleterre est plus ouverte sur la question que les Etats-Unis d’Amérique. « C’est intéressant parce qu’il semble qu’il y ait davantage un mélange de contre-cultures qui se passe ici. En Grande-Bretagne, je vois beaucoup plus de rencontres interraciales», a-t-il déclaré. Pour illustrer son constat, il poursuit : « Je vois beaucoup plus d’enfants blancs traîner avec des enfants noirs. Cela semble beaucoup plus courant ici. »
Toujours sur la comparaison entre les deux nations, Jack trouve le public Hip-hop britannique plus tourné vers le contenu de la musique et non vers la couleur de peau de son auteur. Ils ne sont « pas une foule aussi sélective » a-t-il dit. Admettant qu’aux Etats-Unis d’Amérique, le public ne rejette pas radicalement les œuvres d’artiste noirs, il relève qu’il y a quand même un peu de discrimination. C’est ce qu’il explique quand il dit : « Je veux dire, c’est aussi courant là-bas, mais c’est comme s’il y avait encore tellement de ségrégation. ».
Jack ne veut pas abuser de sa couleur de peau
Dans l’industrie musicale, Jack a dit que sa couleur de peau lui ouvre plus facilement toutes les portes. Il a reconnu qu’il « a la vie plus facile que beaucoup ». Paradoxale quand un blanc profite plus d’une culture qui ne favorise plus les noirs. Il s’était déjà par le passé défini et dit comme étant « l’invité à l’intérieur d’une maison d’une culture qui n’est pas la mienne ».
Avec tout cela, il trouve même être dans une posture embarrassante. « J’ai un grave syndrome de l’imposteur tout au long du processus », a déclaré Harlow. Il poursuit en disant : « Et puis vous devez rebondir avec et vous vous sentez totalement là où vous êtes censé être. Des moments de doute de soi combinés à des moments de, je suis qui je pense que je suis. »
Cependant, il élève le niveau et recentre sa réussite sur le fait de ne pas être esclave des courants de pensée sur sa couleur de peau. « Je pense que ce qui a fonctionné pour moi, c’est que ma musique n’a jamais été sur le fait que je suis blanc. Je n’essaie pas de me pencher sur le ‘Hé, je suis le garçon blanc.’ J’essaie de ne pas en faire une nouveauté. Je rappe avec le cœur, plutôt que d’essayer de faire une version blanche de la forme d’art. »
Un côté philanthropique au parfum du militantisme
Jack Harlow n’a pas hésité à montrer qu’il est partisan ouvert du mouvement politique Black Lives Matter. Il avait même assisté à un rassemblement pour protester contre le meurtre de Breonna Taylor, qui s’est produit dans sa ville natale. Il a mené toute cette lutte tout en admettant qu’étant blanc, il « ne peut jamais vraiment savoir à quoi ressemble l’expérience du racisme, et qu’il est de sa responsabilité en tant que rappeur blanc d’aborder son travail avec cette connaissance à l’esprit. »
En octobre 2021, Harlow a eu du mal à choisir une organisation à qui faire un don. Face au dilemme, il décide de faire un don à cinq organisations basées à Louisville : AMPED, le Center for Women and Families, la Grace M. James Academy of Excellence, la Louisville Urban League et Metro United Way.
L’artiste de 23 ans s’est fait aider par sa mère dans la prise de décision et déclare : “C’était impossible pour moi de n’en choisir qu’une, toutes ces organisations résonnaient en moi et je voulais m’assurer qu’il y avait une certaine portée et ampleur à l’amour que je répandais. Cela signifie tout. C’est ma fondation. Cela fait partie de mon ADN. Les gens plaisantent sur la fréquence à laquelle je fais référence à ma maison, mais c’est une énorme partie de mon identité et je veux que vous pensiez à Louisville quand vous pensez à moi », explique Harlow. Il avait annoncé que sa carrière avait un objectif particulier : « Ma carrière ressemble à une mission qui est plus grande que moi.»
Au sujet du conseil pris chez sa mère, Jack a rompu la discrétion sur sa vie privé en justifiant cette aide en ces termes : « J’ai pris conseil auprès de ma mère, elle a toujours eu un cœur généreux, et elle n’est pas étrangère à beaucoup de ces organisations. À part ça, je voulais vraiment plonger et comprendre ce qui m’a frappé. »
KFC et Instagram s’étaient engagés à égaler jusqu’à 50 000 $ de ce que Harlow collecte via l’outil de collecte de fonds de la plate-forme de médias sociaux.