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Le “Congaulois” Baloji revient avec son album “137 Avenue Kaniama” !

Ce mois de mars est rempli de surprises, pour notre plus grand bonheur ! Cette fois, c’est Baloji qui est venu nous livrer un petit OVNI musical pour égayer cette fin de semaine bien dégueulasse niveau météo… Pour ceux qui ne le connaissent pas, Baloji est un taulier du rap Belge, et presque 20 ans avant Damso, avec son groupe “Starflam”, ils ont joué le rôle de pionniers de la scène Belge, allant même jusqu’à décrocher un disque d’or. Après plusieurs années d’absence dans le game qui ont suivi son avant-dernier projet “Kinshasa Succursale”, le voici donc de retour.

Avec un nouveau projet de 14 titres, “137 Avenue Kaniama”, sur lequel il pousse un peu plus loin son concept de fusion entre rap francophones et différentes influences africaines.

Soleil, humour, lucidité, entre-deux

Il est difficile de chroniquer cet album de Baloji, car en tant que journaliste rap, on n’a pas forcément tous les codes ni les références nécessaires pour comprendre tout le sens de cette fusion entre rap et musiques africaines. Là où un MHD par exemple employait des codes et des gimmicks qui parlent à tout le monde, la musique de Baloji est beaucoup moins “simpliste”, beaucoup plus élaborée, plus variée. Tant au niveau des rythmes (fusion entre rap, funk, afrobeat, et énormément de choses encore), que des thèmes abordés (chanson sur les coupures de courant au bled, punchlines sur le racisme, références à sa double culture entre Europe et Congo, etc…).

A ceux qui nous posent la question “est-ce que c’est du rap?” ou “est-ce que ça rappe”, rassurez-vous : oui, ça rappe, et plutôt bien, même si évidemment ça n’a rien n’a voir avec ce que vous pouvez entendre partout ailleurs. Baloji a une identité unique, et il se raconte dans ce projet : lui, et sa vie d’enfant illégitime longtemps caché avant d’être trimbalé en Belgique. Longtemps tiraillé entre son père et sa mère, jamais vraiment à sa place ni en Belgique ni au Congo, il a désormais le recul nécessaire pour en rire, pour en rapper, avec une joie de vivre qui fait plaisir à entendre dans un rap français toujours plus négatif (à l’image de l’époque). On ne peut s’empêcher de penser, à l’écoute de son projet, que la fine équipe du Bisso Na Bisso se soit fait discrète avec le temps, ça aurait fait des featurings d’enfer.

Et on vous annonce pour très bientôt une super interview de Monsieur Baloji, qui a accepté de nous rencontrer quelques semaines avant la sortie de son album.