Il est possible et même nécessaire de lancer son entreprise avec le peu de moyen dont on dispose. C’est l’essentiel du message que Master P a donné au cours de son récent entretien avec HipHopDX.
Aujourd’hui comme par le passé, les humains cherchent à se distinguer de leurs paires par le nombre de succès et d’avoir qu’ils arrivent à comptabiliser. Pour beaucoup, la sécurité financière que procure un emploi salarié est déjà un gage de réussite mais pour les plus osés, il faut se lancer dans l’entreprenariat pour réussir sa vie. Seulement que beaucoup de candidat à l’entreprenariat subissent des échecs cuisant avec des dettes parce qu’ils veulent démarrer en grande trombe.
Pourtant, dans les nombreuses histoires de self made men, il y a beaucoup d’homme à succès qui ont commencé avec juste un peu de sous. Warren Buffett est l’un des meilleurs exemples de richesse bâtie à partir de rien. Buffet est l’une des personnes les plus riches du monde, avec une valeur nette d’environ 100 milliards de dollars. En 1960, le natif d’Omaha avait demandé à un groupe de 10 médecins d’investir 10 000 $ et il s’était retrouvé avec 11. Buffett avait mis son argent en commun avec un investissement initial dérisoire de 100 $. Deux ans plus tard, l’homme était déjà millionnaire avec un excédent de 7 178 500 $, dont plus de 1 025 000 $ comme avoir personnel. Son intelligence financière l’a conduit à prendre le contrôle d’une entreprise de fabrication de textiles, Berkshire Hathaway, qui possède maintenant GEICO, Duracell, Dairy Queen, BNSF, Lubrizol, Fruit of the Loom et de nombreuses autres sociétés lucratives.
Tout comme Buffet, le modèle économique a été transposé dans l’industrie musicale par un homme qui a bien voulu partager ses expériences pour inciter d’autres à faire l’essai dans n’importe quel domaine. Il s’agit de Master P qui avoue avoir lancé son empire No Limit avec seulement un investissement initial de 10 000 $.
L’anamnèse de No Limit
Au cours d’une récente interview avec HipHopDX, Master P a parlé de ses débuts et des importantes décisions qu’il a prises très tôt dans sa vie et qui sont à l’origine de son succès. La première décision a été son déménagement de la nouvelle-Orléans où son avenir était incertain pour Richmond en Californie où il a pris son envol.
Après avoir hérité de la somme de 10 000 dollars suite au décès d’un parent, Master P ouvre sa première entreprise du nom de No Limit Records. Et c’était déjà le début d’une success story.
« C’est comme ça que tout a commencé », confirme-t-il à DX. « J’étais ce gamin de 19 ans avec un magasin de disques à Richmond, en Californie et je l’ai construit. Vous savez, il a été difficile de développer ce processus et de le développer. Mais vous n’avez pas besoin d’avoir beaucoup d’argent. Tout le monde pense qu’il faut des millions de dollars pour démarrer une entreprise. ».
Tout en insistant sur le fait de démarrer avec peu de moyens, Master P a également mis l’accent sur le fait de ne pas perdre de vue le rêve initial qui n’est jamais assez grand quand on est motivé.
« Alors j’ai commencé No Limit avec 10 000 $, et c’est devenu un empire de plusieurs millions de dollars ; on est passé de la vente de pas de disques à la vente de plus de 100 millions de disques. C’est une bénédiction. Tu dois rêver grand. Ouais. Vous devez, ouais. Tu dois juste rêver grand »
Le bilan élogieux de Master P après ses débuts
Parti de 10 000 dollars à 19 ans, Master P est aujourd’hui un poids lourd dans la cour des grands à 54 ans. Il pèse, selon un article de Forbes 2021, au moins 200 millions de dollars. Et ce n’est pas seulement ave No Limit Records. L’homme a étendu ses tentacules dans d’autres activités génératrices de revenus qui lui marchent bien. Avec No Limit Records, Master P a un accord de distribution sans précédent et a sorti pas mal d’albums multi-platine. La boîte a également vendu plus de 100 millions de disques dans le monde. Parlant de diversification de sources de revenus, Master P s’est étendu au commerce de l’épicerie avec Uncle P’s Foods et il s’est implanté dans les céréales avec Master Crunch Cereal. Au-delà du business, Master P n’a pas oublié ses rêves d’ados. Il a compris qu’il pouvait toujours les atteindre et il s’est ajouté un côté sportif en jouant au basket-ball professionnel. Il a réussi ce challenge en décrochant des contrats NBA avec les Raptors de Toronto et les Charlotte Hornets.
La source de motivation et les pièges à éviter
Cette interview de Master P a carrément pris l’allure d’une conférence de motivation et de développement personnel. Pour connaître la source de motivation de Master P, il faut remonter en 2015 où il avait déclaré déjà son intention de mettre fin à un cycle déshonorant. « Je viens d’une culture pauvre, personne dans ma famille n’avait d’argent », avait-t-il déclaré à Forbes en 2015. « Je devais briser le cycle négatif et le transmettre à mes enfants. »
Maintenant qu’il a pu se hisser au sommet, Master P a partagé son expérience de la célébrité. Il préconise de donner de la célébrité aux produits plutôt qu’à son concepteur qui finira par mourir. C’est selon lui, la seule manière de garantir une éternité de passage sur cette terre.
« Être célèbre, c’est faire quelque chose qui dépasse l’ordinaire et vous savez, cela vous a mis en lumière là où tout le monde comprend que vous avez fait quelque chose d’exceptionnel et que les gens veulent en faire partie », explique-t-il pour ouvrir les yeux à tout le monde. «Mais la seule chose que les gens doivent réaliser, c’est que la célébrité, le talent, ça ne dure pas éternellement. C’est pourquoi je me suis lancé dans le secteur des produits. Le produit l’emporte sur le talent. Il l’emporte sur la célébrité. Et quand vous avez un excellent produit, ce produit sera là quand vous n’êtes pas là. »
Master P prépare le futur
Fier de sa réussite dans l’industrie musicale, Master P veut rester toujours dans le rang des personnes à succès. Il pense déjà au futur et veut relever de nouveaux défis. Dans le même temps, il veut prouver sa théorie concernant la célébrité à orienter vers les produits. C’est pour cela qu’il a choisi faire chemin dans l’épicerie et les céréales. « Et c’est ce que j’aime dans le fait de pouvoir créer des céréales et de pouvoir créer ces marques. Et je dis aux gens tout le temps que nous avons repris l’industrie de la musique. Maintenant, nous reprenons les épiceries. C’est donc là qu’intervient toute l’affaire Master Crunch. Ce qui est bien, c’est de créer une épicerie en ligne comme Amazon parce que le monde change, donc je me prépare pour l’avenir. Je veux pouvoir avoir un excellent produit auquel les gens croient et un produit digne de confiance et qu’ils puissent l’obtenir en ligne. Nous voulons donc vraiment changer le jeu à travers cela »
Master P s’est associé avec PLB Sports & Entertainment pour lancer le mois dernier Master Crunch Cereal. P a posté un visuel sur son Instagram le 23 novembre dernier pour faire la promotion de ses céréales. Il a ajouté une légende très forte pour ce produit. « Avec Dieu, tout est possible ! Qui aurait cru qu’un enfant avec des projets Calliope aurait ses propres céréales ? N’ayez pas peur de changer pour le mieux ! Master Crunch est la céréale la plus chaude du jeu. Www.MasterCrunchCereal.com #TheMoreWeMakeTheMoreWeGive »
La foi et la philanthropie de l’homme
En plus de la motivation, Master P a indirectement montré qu’il est important d’avoir la foi. Et cette foi l’a conduit à en arriver à la conclusion que son succès est intimement lié à son côté philanthropique. En effet, Master P a créé Master P’s Team Hope Foundation. Son organisation aide à l’enrichissement de la vie des jeunes du centre-ville en poursuivant leur éducation et en offrant des opportunités d’avancement dans la vie ainsi qu’en aidant les personnes âgées à se nourrir et à se loger. L’organisation à but non lucratif est financée avec une partie des bénéfices des entreprises de Master P. La marque au profil d’avoine grillée au miel et aux noix qui est née, il y a quelques semaines, participera donc également au financement des activités philanthropique de l’homme très croyant. « Si vous faites ce qu’il faut, le Seigneur continuera de bénir et c’est ce que les gens doivent comprendre », dit-il. « Je veux dire, j’y réussis depuis 25 ans, et Dieu m’a béni parce que j’ai béni d’autres personnes. »