Le dernier concert de Médine à Agen fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Si le rap devait avoir un visage de militant ou de protestation, il n’y a aucun doute que Médine serait classé au premier rang. Le rappeur du Havre est reconnu pour ses textes crus et ses propos percutants. Il s’est récemment illustré par sa présence lors des manifestations des grévistes. Comme si cela ne suffisait pas, le rappeur est désormais la cible de l’extrême-droite.
Médine a provoqué et s’apprête à subir
Médine était attendu à Agen le 8 avril pour un concert au Florida. Cette prestation a connu à un moment, une pression pour faire annuler le concert. Ce sont des figures locales de l’extrême-droite qui ont tenté ce coup. Leurs arguments phares sont les propos incitant à la haine et un côté islamiste du rappeur. Le députée du Rassemblement National Edwige Diaz, Julie Rechagneux, conseillère municipale RN et Geoffroy Gary, coordinateur Reconquête du Lot-et-Garonne sont les têtes de pont de ce mouvement.
Cette volonté de faire annuler le concert n’a pas obtenu gain de cause puisque Médine s’est produit devant un public acquis à sa cause. Ayant suivi l’actualité, le rappeur invité a préparé une belle surprise pour ses opposants. Au cours de sa prestation, il a fait pendre au plafond une piñata qui était décorée de photos des têtes de pont qui s’opposent à sa prestation. Il est possible d’y voir des images de Diaz, Rechagneux et de Gary. Médine a fait circuler cette piñata dans la salle, de quoi créer encore plus de bruit pour sa prestation.
Comme il pouvait s’y attendre, les vidéos ont circulé sur la toile et ont provoqué l’indignation de l’extrême-droite. Les réactions sont presque pareilles. Marine Lepen a laissé un tweet qui qualifie l’acte de Médine comme un « appel à la violence et à la haine ». Marine a même déclaré que cela mérite une condamnation.
Pour Médine, il n’y a pas à se faire de soucis puisqu’il pense que la violence est plutôt dans le camp de l’extrême-droite.
