21 Savage

Biographie de 21 Savage

21 Savage est un rappeur britannique qui excelle depuis de nombreuses années dans la sphère musicale du Rap américain. Sa cote de popularité s’est vue grimper en 2016 avec le titre Red Opps et il devient mondialement connu avec son single No Heart. Super talentueux au micro, celui que l’on surnomme Slaughter King ou encore 21 se fait bien remarquer dans le game.

Enfance et adolescence marquées par une série d’événements flippants

De son vrai nom Shéyaa Bin Abraham-Joseph, 21 Savage a vu le jour le 22 octobre 1992 dans le quartier de Plaistow du borough londonien de Newham à Londres. Sa mère, Heather Carmillia Joseph et son père, Kevin Cornelius sont tous deux britanniques.

Très tôt, à l’âge de 7 ans, Shéyaa s’envole avec sa mère pour les États-Unis. Ils s’installent à Atlanta, la capitale de Géorgie là où tout commence. L’intégration dans son nouvel environnement prend et comme la plupart des enfants de son âge, la rue devient son champ de bataille.

Avec toutes les affres qu’on connaît à cette dernière, Slaughter King ne tarde pas à découvrir le business de la drogue, commerce très répandu au pays de l’oncle Sam. Élevé par sa mère, il grandit dans la délinquance, les cambriolages, les rackets et agressions, pour manger, s’habiller et avoir un semblant de bonheur.

Pour son âge, c’était un pari suicidaire, mais l’assassinat de son petit frère en prison, la détresse de sa mère, l’agressivité de son environnement ont fait de lui l’antihéros du pays. En classe de cinquième, il fut viré de son école pour avoir porté sur lui un pistolet. Ce comportement intolérable lui vaut un séjour dans un centre de détention juvénile à Panthersville, au sud d’Atlanta.

Il quitte définitivement l’école à 15 ans. Ayant vécu la vraie violence de la rue avec différents problèmes scolaires et guerres des gangs, 21 Savage s’est déjà armé pour la street-Zer. Dans la rue, il s’est construit en bravant tous les obstacles et même la mort. En 2013, il a survécu à une énorme fusillade nonobstant six balles en acier dans le corps, dont une logée dans la nuque.

The Shaughter Tape marque le début de sa carrière musicale

Comme la plupart des jeunes que la rue a forgés, le rap devient une passion pour Shéyaa. Après la sortie de son premier single Intitulé Picky en 2014, il sort son premier projet rap dénommé << The Slaughter Tape >>. Sortie le 25 mai 2015, cette mixtape contient 14 titres dont l’écoute dure 47 min 34 s.

Les artistes Keys, Offset, Man Man Savage ou encore Freaky sont invités sur cet opus. On les retrouve respectivement sur les titres Out the Bowl, Start Dying, Million Dollar lick et Heart so cold.

À travers cet opus, ce féru de la musique cultive son image d’enfants de rues d’Atlanta, dénonçant texte après texte le racisme ambiant et la misère teintée de violence dans laquelle il a grandi.

Place maintenant à d’autres projets et confirmation dans l’arène musicale américaine

 Le 2 juillet 2015, 21 Savage sort << Free Guwop >>, un EP collaboratif avec le producteur Sony Digital. Le nom du projet est un hommage au rappeur Gucci Mane, alors détenu en prison.

Son plus grand succès est survenu un an plus tard, quand il a publié le 15 juillet 2016 son projet, «  Savage Mode », qui a été produit par Metro Boomin. Il a culminé à la 23e place du Billboard 200. L’EP produit également son premier disque de platine grâce au titre X en featuring avec le rappeur Future.

Sobrement intitulé Savage Mode, le titre est annonciateur de la teneur de son contenu : angoissant et oppressant. Guidé par les incantations morbides du chaman sans cœur, 21 Savage.

Les productions de Boomin mettent en exergue, avec subtilité, la sensibilité de la voix du rappeur aux cordes vocales emplies de vécu, d’expérience.

Savage Mode reste donc une œuvre issue de la haine et de la souffrance. 21 y décrypte sa fureur juvénile, sa tristesse convulsive, sa fierté vigoureuse générée par ce passé si pesant, qui le rend encore fébrile et le pousse à nourrir cet univers impitoyable.

Après Savage Mode, 21 distille plusieurs morceaux solos et se balade sur les projets des autres. Notamment Birds In The Trap Sing Mc Knight, de Travis Scott, Red Friday de YG, et Dreamchasers 4 de Meek Mill. Mais, entre-temps, une collaboration-tremplin voit le jour : Sneakin » en collaboration avec la superstar Drake.

La notoriété de Shéyaa monte en flèche. Plus encore lorsqu’il figure sur les opus des influents Mike Will Made It et DJ Khaled. Le premier, virtuose d’Atlanta, est le tuteur du duo fraternel Rae Sremmurd, et le second est un protagoniste incontournable du Hip Hop outre-Atlantique.

Tout ce succès a amené Epic Records à sa porte. En janvier 2017, 21 Savage a annoncé qu’il avait signé avec ce label. Il a ensuite poursuivi avec la sortie de son premier album studio intitulé Issa Album.

Issa Album, un opus qui annonce le changement chez 21 Savage

Dès les premières phases, le rappeur apparaît changé. Sa nouvelle vie emplie désormais de douceur et de tendresse le bouleverse, car elle s’oppose à son passé. 21 ne peut s’en défaire, jusqu’à ne plus trouver le sommeil « I don’t wanna go to sleep, I’m way too high, dog / I can’t get no sleep, I swear I’m way too high, dog / I see dead bodies when I close my eyes, dog” / « Je ne veux pas aller dormir, j’suis bien trop défoncé, mec/ Je ne peux pas aller me coucher, je jure j’suis bien trop défoncé/ Je vois des cadavres quand je ferme les yeux, mec ».

Ses vieux démons le torturent, le rongent, même en pleine réussite, synonyme de quiétude et ataraxie. 21 Savage réalise, ouvre les yeux, perd pied… Le choc est brutal, accentué par ce quotidien si bon et amplifié par ce passé si dur, et la tristesse remplace la violence. Le Pitbull qu’il était, qui mordait sans aboyer, se montre désolé. “Sometimes I look at God and I wonder ‘why,’ nigga’ / Why my niggas had to be the ones that had to die, nigga’” / « Parfois je m’adresse à Dieu et lui demande pourquoi/ Pourquoi ce sont mes négros qui doivent mourir »/ “I been hangin’ with the dead people / All my pockets full of dead people / I done fell in love with dead people” / « J’ai fréquenté des morts/ Toutes mes poches sont pleines de morts/ Je ne veux plus tomber amoureux de morts ».

Ses confidences ne sont plus fatales, mais repenties (Famous). Ses aveux ne sont plus effrayants, mais poignants (Whole Lot). Et le projet sonne comme une séance de psychologie et de confession.

Sa foi en la religion ancestrale Yoruba IFA saute aux yeux. De vendeur de drogue impatient et intolérant, 21 est devenu un exemple, tant pour ses erreurs de parcours que pour son triomphe. De membre de gang, expulsé de tous les collèges d’Atlanta pour être entré dans son établissement avec un 25 millimètres, il porte le fardeau de toute une famille, de tout un quartier et de toute une ville. De rappeur dépourvu de cœur, il se présente aujourd’hui comme un artiste fondamentalement humaniste, poursuivi par ses malheureux errements de jeunesse.  Ce projet s’est ouvert à la deuxième place du US Billboard 200.

Une carrière en roue libre

Shéyaa enchaîne avec << Without Warning >>, un album commun avec Offset et le producteur Metro Boomin sorti le 31 octobre 2017. Sur cet opus, on retrouve dix titres avec pour fait majeur, la participation de Quavo et Travis Scott sur deux morceaux. Cet album vient confirmer la place qu’occupe le trio dans l’arène musicale du rap US. Si le projet n’a pas un réel intérêt en termes d’écriture, la faculté qu’ont eue les trois protagonistes à surfer sur leur renommée suffit à lui donner un statut particulier.

L’impatience commençait à se faire sentir chez les fanatiques de 21. D’abord annoncé tambour battant pour le 7 décembre, << I Am > I Was >>, un autre album de l’artiste a été mis à flot par une campagne virale un peu trop explosive, pour que la sortie soit finalement reportée au 21 décembre. Hasard du calendrier ou symbolisme des chiffres ?

Le titre de ce troisième projet solo du rappeur d’Atlanta sonne comme une rédemption mathématique, où 21 Savage déroule 15 titres de haute qualité aux côtés de ses pairs. Le rappeur apparaît régulièrement avec sa mine d’ange déchu et sa nonchalance emblématique, ce qui ne l’empêche pas d’être investi malgré l’image qu’il renvoie. Il invite ainsi J.Cole, Post Malone, Offset, Lil Baby & Gunna, Childish Gambino et ScHoolboy Q. L’album cartonne et comme le révèle Billboard, il atteint le chiffre de 131 000 de ventes (dont 18 000 ventes physiques) sur le sol américain pour la semaine du 21 au 27 décembre 2018. Une première performance pour l’artiste !

Avec Metro Boomin, 21 Savage forme un super duo

Après le succès de Savage Mode de 2016 et de Without Warning de 2017, le duo est revenu avec un autre projet collaboratif le 2 octobre 2020, << Savage Mode II >> est son nom. Et cette fois, ils ont laissé Drake, Young Thug et Young Nudy se joindre à l’action.

On ne change pas une équipe qui gagne. Depuis quelques années, le prolifique et talentueux rappeur 21 Savage et le producteur émérite Metro Boomin ont pris l’habitude de bosser ensemble. Cette collaboration, débutée en 2015, avait débouché sur une première mixtape commune un an plus tard, la bien nommée Savage Mode. Un projet à la trap sombre et violente, fondamentale pour les deux artistes tant celle-ci avait propulsé leurs carrières respectives dans une autre dimension.

Après quelques mois plus discrets, voilà les deux hommes de retour. Et quel come-back ? Plus de quatre ans après, ils ont décidé d’offrir une suite à leur Savage Mode avec un second opus. Même si l’annonce de ce projet a été faite au cours de l’été 2019, il aura fallu s’armer de patience.

Shéyaa et les tatouages : une histoire d’amour

Comme la plupart de ses camarades artistes, 21 est un amoureux des tatouages. Mais ces derniers retracent pour la plupart son vécu. En effet, la dague tatouée en plein milieu de son front est un hommage rendu à son petit frère Quantivayus, alias Tayman tué par balles en prison. Le tatouage est inspiré de l’acteur Tony Montana dans Scarface.

Le rappeur affiche également d’autres pièces dédiées à des proches disparus : les noms de deux de ses meilleurs amis assassinés, Larry et Johnny, ainsi que le nom de la mère de Larry, tuée en même temps que son fils sont tatoués sur l’un de ses bras.

Une année 2021 plus que prolifique et d’autres projets en vue

Ce n’est plus un secret pour personne, 21 Savage est l’un des artistes les plus en vogue du moment. Son talent et ses multiples succès parlent pour lui. En 2021, l’artiste en plus d’avoir participé à la bande originale du film Spiral, procède à des collaborations avec d’autres artistes. On le retrouve notamment avec DJ Khaled et Justin Bieber sur Let it Go ou encore Drake sur Knif Talk. Mais son plus grand objectif cette année reste une collaboration avec la star planétaire Jay-Z.

Sur Twitter, l’auteur de No Heart a déclaré qu’il voulait réaliser ce feat : « Mon prochain but : 21 Savage feat. Jay-Z. » Le message est lancé et les prochains jours nous situeront davantage.

En attendant ses prochaines sorties, veuillez nous préciser en commentaire laquelle de ses chansons qui vous a le plus marqué.