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50 Cent

Biographie de 50 cent

Spécialement reconnu dans l’industrie de la musique pour son ascension dans le gangsta rap, 50 cent est un artiste exceptionnel. Du monde de dealer en passant par la musique, le cinéma et les affaires, il incarne parfaitement le rêve américain. Très tôt récupéré par certaines légendes du game, il va compter sur sa volonté inébranlable de se donner un grand nom pour devenir un poids lourd de référence. Cette ambition a été notamment rendue possible grâce au succès des hits comme In da club, Candy shop, Window shopper ou encore Ayo technology. En dehors de ces tubes généralement référencés, le rappeur a eu d’autres nombreuses réalisations à découvrir dans cet article qui retrace sa vie.

50 cent : une enfance difficile dans le deal

De son vrai nom Curtis James Jackson III, 50 cent est né le 6 juillet 1975 dans le Queens dans la ville de New York. Dès son jeune-âge, ses parents se sont séparés, ce qui le contraint à vivre auprès de sa mère Sabrina. D’origine haïtienne, celle-ci lui a donné naissance alors qu’elle n’avait que 15 ans. Spécialisée dans la vente du crack, elle éduque son fils suivant cette orientation jusqu’à son assassinant. Pour rappel, elle est morte dans un incendie à l’âge de 23 ans, pendant que Jackson n’avait que 8 ans. Ce dernier, après la mort de sa mère, rejoint ses grands-parents où il passe une bonne partie de son enfance. En effet, il s’est mis dans la rue suite à une explication symbolique que lui donnait sa grand-mère. « Je me souviens que ma grand-mère m’a dit : “Ta maman ne rentrera pas, elle ne reviendra pas te reprendre, tu resteras donc avec nous”. C’est alors que j’ai commencé à traîner dans la rue ». Pendant ce temps, son père est resté complètement absent tout au long de la vie de Curtis, car il est condamné à une incarcération à perpétuité.

Après cet épisode sombre de son enfance, à l’âge de 12 ans Jackson commence par s’adonner à la boxe et à la vente du crack à laquelle sa mère l’a habitué de son vivant. Deux ans plus tard, il ouvre une salle de Gymnase locale bien fréquentée par les jeunes. Parallèlement, il commence par faire le rapprochement entre l’activité sportive qu’il pratique et le rap « J’avais l’esprit de compétition sur le ring et le hip-hop aussi est une compétition. Je crois que les rappeurs se préparent presque comme les boxeurs, ils ont tous envie de devenir champion ». C’est à partir de cet instant que la future légende se prête à l’écoute des chansons rap, même s’il n’était pas certain de faire en la matière.

Jackson commence par avoir des ennuis avec la justice dès son jeune âge

Comme précisé précédemment, Curtis a commencé très tôt à s’adonner aux activités illicites. Se lançant dans la vente des narcotiques à l’âge de 12 ans, il se rend au cours avec des armes. D’habitude, il cache tous ses bénéfices au risque de se faire découvrir dans son job. Finalement, il a été appréhendé à cause d’un détecteur de métaux au lycée Andrew Jackson. Même s’il n’a pas reconnu les faits sur-le-champ, il confesse plus tard « « J’étais gêné de me faire arrêter comme ça. C’est la pire façon d’être arrêté. Après mon arrestation, j’ai arrêté de me cacher. Je disais ouvertement à ma grand-mère que je vendais de la drogue ».

Ainsi, ne cachant plus son exercice dans la drogue, Jackson a été arrêté pour avoir contribué à la vente de 4 ampoules de cocaïne. Trois semaines plus tard, il est à nouveau appréhendé à New York, suite une fouille que la police à réalisée dans son appartement. On y retrouve de l’héroïne, un pistolet de starter et 280 grammes de crack. Certes, il devrait écoper 3 à 9 ans de réclusion, mais heureusement le jeune boxeur est condamné à une substitution de 7 mois dans un camp de redressement aux méthodes et à la discipline militaires. Dans cet établissement, il obtient son GED (General Education Developpement) qui est un examen de sortie du lycée.

Désormais titulaire d’un GED, il adopte le surnom de 50 cent

Curtis James Jackson III, après une série d’arrestations liées à ses dérives d’enfance, adopte le surnom « 50 cent ». En effet, il a choisi ce surnom en référence celui que portait Kelvin Darnell Martin, un excellent criminel de Brooklyn né en 1964 et assassiné en 1987. Pour l’histoire, celui-ci a connu une forte réputation dans les années 80, en l’occurrence pour sa facilité à tuer pour la modique somme de 50 centimes. C’est justement ce qui lui a valu son surnom. Ce criminel était alors une des véritables idoles du jeune Curtis qui explique au sujet de son emprunt « “J’ai pris le nom 50 cent, car il dit tout ce que je veux dire. Je suis le même genre de personne que 50 cent. Je trouve de quoi vivre par tous les moyens”. Pour rappel, l’adoption de ce surnom marque le début de sa carrière artistique, plus précisément le rap.

50 cent se lance dans une carrière professionnelle rap

Partant de son statut de boxeur et de dealer du crack, 50 cent se lance dans le hip-hop. Pour ses

débuts dans cet univers, il se servait du phonographe d’un ami pour l’enregistrement de sa voix par-dessus des morceaux instrumentaux. En 1996, il fait la connaissance de Jam Master Jay du collectif Run-DMC dont le label JMJ Records. Convaincu des prouesses à extirper du talent du jeune rappeur, Master Jay l’accueille dans son studio et lui apprend certains détails subtils du domaine. Par exemple, il partage avec lui des notions sur comment tenir un rythme, écrire des refrains, construire la charpente d’une chanson et enregistrer un son. Cette expérience aidant, il est apparu pour la première fois dans la chanson React du collectif Onyx extraite de “l’album  Shut’Em Down”, lancé en 1998. Après la sortie de ce projet, de nombreuses critiques positives ont fusé sur la performance de Fifty, ce qui l’amène à être convaincu de l’influence de Jay sur sa capacité artistique.

Cependant, il importe de rappeler que la collaboration avec le premier label n’a pas duré. En 1999, 50 cent obtient une signature auprès du label Trackmasters. En ce temps, le rappeur se préparait déjà à lancer son premier opus “Power of the dollar” sur Columbia Records. Cet album se vendra plutôt grâce à la forte contribution de la nouvelle boîte de disque où l’artiste a signé. D’ailleurs, certains des morceaux contenus dans le projet sont apparus sur la compilation “Guess Who’s Back ?” qui est parue en 2002.

Par ailleurs, il faut rappeler que la popularité de 50 cent s’est rapidement accrue suite à la publication du morceau How to Rob. Il a écrit cette chanson seulement en 30 minutes pendant qu’il était en route pour le studio d’enregistrement. Il y a notamment expliqué ce qu’il compte faire pour avoir certains artistes célèbres sur l’un de ses titres. Malheureusement, les grands noms tels que Jay-Z, Kurupt, Sticky Finagaz, Big Pun, DMX, Wyclef Jean et Wu-Tang ont donné un retour négatif pour le single. Par contre, convaincu du succès de la chanson en question, Nas invite Jackson pour sa tournée Nastradamus. Dans la foulée, le jeune rappeur sera abandonné par la maison de disque Columbia Records. Cela est notamment dû au fait qu’il a été touché dans une fusillade, ce qui lui a coûté un temps de répit. En gros, le succès du premier album de 50 cent pourrait dépasser les attentes si celui-ci n’avait été touché. C’est après s’être remis des dommages causés par la fusillade qu’il fonde le groupe G-Unit en collaboration avec ses amis d’enfance.

50 cent monte en ascension grâce à sa rencontre avec Eminem

En 2002, 50 cent s’est fait véritablement remarquer à travers son talent. Eminem, ayant été impressionné par ses différentes performances, l’invite à Los Angeles pour le présenter à Dr.Dre. Ceux-ci l’ont signé sur leur label et l’aide à publier No Mercy, No Fear. Il s’agit d’une mixtape qui met également en exergue une nouvelle chanson intitulée Wandsta, qui est apparue dans une bande originale du film 8 Mile d’Eminem. Après le succès de ce morceau, il sort son premier grand projet baptisé “Get Rich or Die Tryin” en février 2003. En effet, cet opus a été, comme l’a signalé AllMusic, le projet le plus hyped sorti par un rappeur depuis plus de 10 ans en arrière.

En effet, “Get  Rich or Die Tryins’est rapidement hissé à la première place du Billboard hot 200, et ce, avec plus de 850 000 copies vendues seulement en quatre jours. Ce succès est notamment dû à un certain nombre de morceaux spécifiques. Il s’agit par exemple du single principal intitulé In da Club qui, en l’espace d’une semaine, devient la chanson la plus écoutée à la radio selon Billboard.

Son succès coïncide avec l’attribution de son propre label et la création de l’émission G-Unit Radio

Pendant que son premier album est bien accueilli avec un succès inouï, Jackson obtient son propre label G-Unit Records. Comme il a été mentoré lui-même par Eminem et Dr. Dre, il commence également par dégoter des talents à révéler. Dans cette logique, il a produit des artistes parmi lesquels on peut citer Lloyd Banks, Tony Yayo et Young Buck. Ceux-ci sont automatiquement devenus les membres actifs de la boîte de disques.

Au cours de la même année, Fifty s’associe avec DJ Whoo Kid pour créer la chaîne de radio hot 97. Le rappeur profite de l’occasion pour initier l’émission G-Unit Radio. Il s’agit d’un programme dont l’objectif est de faire la promotion des futurs membres de son label. Ces derniers y viennent pour livrer des interviews et des freestyles exclusifs. Entre autres membres invités, on peut citer The Game, Mobb Deep ou Freeway. Pour rappel, ladite émission a connu un début mitigé en dépit des efforts consentis par le promoteur. C’est à partir du mois d’avril 2003 qu’elle sera véritablement réputée après que la mixtape “G-Unit Radio : Smoking Day” a été dévoilée. C’est une compilation de tous les différents morceaux inédits qui ont été diffusés jusqu’à l’instant précis.

L’année suivante, en novembre 2004, 50 cent invite The Game, l’un de ses protégés, à enregistrer le titre How we do avec Dr. Dre à la production. Cette création a eu un succès commercial au-delà des attentes, ce qui permet à The Game d’être certifié membre du label G-Unit.

Une série de prouesses pour la légende

En 2005, 50 cent lance son deuxième album studio intitulé “The Massacre” avec la fameuse équipe Dre Eminem et G-Unit

. Celui-ci rencontre un grand succès qui n’a rien à envier au précédent, en l’occurrence grâce aux singles Candy shop et Disco Inferno. Le fait est que ce projet a été vendu à plus de 1,4 million en quatre jours après son lancement officiel. Aussi, il s’est imposé à la première place du Billboard hot 200, et ce, pendant six semaines consécutives. Après cette prouesse, le rappeur new-yorkais décide de collaborer avec des talents autres que ceux qui sont dans sa boîte de disques. Il faisait notamment allusion à Lil Scrappy de BME Recordings, LL Cool J de Def Jam, Freeway de Roc-A-Fella, etc. Parallèlement à ce projet, il sort au cours de cette même année son propre jeu vidéo intitulé 50 cent : Bulletproof. En effet, dans cette création, le joueur incarne l’artiste en question. Il a pour objectif de retrouver le tueur qui a tenté de l’achever. Cependant, il faut préciser que cette réalisation n’a pas été couronnée d’un grand succès. Le fait est qu’il y a eu seulement 43 % de commentaires positifs à propos.

Par ailleurs, le rappeur, à l’instar de nombreux autres artistes, s’est diversifié en matière de vêtements, chaussures, boisson énergétique. Pour autant, il ne délaisse pas la musique. Par exemple, en 2007, il lance dans les bacs son album “Curtis” avec de multiples collaborations intéressantes. Sur ce projet, on retrouve des complices comme Eminem, Dr.Dre, Akon, Timbaland, Justin Timberlake, Mary J. et autres. Cet album a été chaleureusement accueilli et les titres comme Follow my lead, I get money et Ayo technology obtiennent spécialement un gros crédit d’honneur. Ces morceaux ont élevé le projet à la deuxième place du billboard hot 200, aux top RnB/Hip-hop albums et au top Internet Albums. Suite à cette fulguration, “Curtis” devient certifié disque de platines avec plus d’un million de copies écoulées aux Etas-Unis. Si ce projet porte une marque de réussite spéciale, les créations suivantes vont monter de nombreux crans en matière de succès. Il s’agit de “Before i self Destruct” (2009), “5 (Murder by Numbers)” (2012), “Animal Ambition” (2014), “Street King Immortal” (2016).

50 cent : un homme d’affaires par-dessus tout.

James Jackson ne s’est pas limité à la musique. De nombreuses fois, il a déjà effectué de virages à succès dans le monde du cinéma. Outre ce domaine, il est également connu comme étant un grand homme d’affaires. Il a créé sa propre ligne de vêtement dénommée G-Unit Clothing. Les échos de cette entreprise se sont rapidement répandus à travers le monde, ce qui l’amène sur une autre échelle de popularité et lui crée d’autres opportunités plus intéressantes. À titre illustratif, il signe des contrats avec des marques de référence telles que Reebok. De même, Fifty se trouve à la tête d’affiche du film “Get Rich or Die Tryin”. Pour rappel, il s’agit d’un film basé sur sa vie qui a été un véritable succès. Le rappeur n’entend pas s’arrêter là, car il continue de travailler sur d’autres projets qui seront dévoilés d’ici peu.

Relation avec les autres

Les relations de 50 cent sont souvent très tendues avec avec  ses homologues. ¨Par exemple, il a eu des rapports conflictuels avec des rappeurs américains tels que Jadakiss, Ja Rule, Fat Joe, Nas, Sheek Louch et Styles P. Pour envenimer ces rapports, il n’hésite pas à les provoquer dans ses différents morceaux. À titre illustratif, on peut évoquer le cas de Piggy Bank de l’opus “The Massacre” lancé en 2005. Outre ce fait, en juin 2008, Jackson a été au centre d’une polémique lancée par son ex-compagne Shaniqua Tomkpins. En effet, cette dernière l’a accusé d’avoir incendié son domicile pendant qu’elle était à l’intérieur avec leurs fils Marquise. Le rappeur a démenti les faits en affirmant qu’il n’était pas surplace au moment des faits.

Cinq ans plus tard, 50 cent se trouve à nouveau au cœur d’une autre polémique avec son ex-campagne Daphne Joy (avec qui il a eu un enfant). Elle l’accuse de violence conjugale et de vandalisme à la suite des événements critiques du 23 juin, mais l’intéressé plaide non coupable devant un tribunal du comité de Los Angeles. Pourtant l’actrice-mannequin affirme avoir été victime des coups de pieds de la part de l’artiste. Aussi, ce dernier aurait saccagé leur chambre lors d’une dispute.

En gros, loin de tout ce qu’on lui reproche en matière d’arrogance, 50 cent est un exemple que les étoiles montantes pourraient suivre dans l’industrie musicale.