Biographie de Dr. Dre

De son vrai nom Andre Romelle Young, Dr. Dre est un producteur, rappeur, compositeur, acteur, réalisateur, entrepreneur, homme d’affaires et ancien disc jockey américain. Né le 18 février 1965 à Compton dans la banlieue de Los Angeles en Californie, celui qu’on surnomme le Doc ou encore The Godfather of Rap, a contribué à la popularisation du gangsta rap. Excellent producteur loin du micro, il a notamment produit The Game, Snoop Dog, Mary J.Blige, 2Pac ou encore Eminem. Son deuxième album solo « 2001 » sorti le 16 novembre 1999 restera l’un des plus vendus du monde, car certifié sextuple disque de platine par la RIAA. Convaincu de cette ascension légendaire, on s’intéresse à l’histoire de ce grand féru de la musique.

Dans les rues de sa ville natale, Andre découvre sa passion pour la musique

Andre a fait ses premiers pas musicaux dans des clubs de sa ville natale. Avant d’être le super-producteur qu’il est devenu aujourd’hui, Dre fût DJ. Son premier nom d’artiste était Dr. J, un surnom inspiré de celui de Julius Erving, son joueur de basket préféré de l’époque. Très rapidement, il se fait un nom dans les clubs de Compton dès les années 80. Sa maîtrise du mixage faisait son plus grand atout. Cela lui donne du tonus et il se permet de s’autoproclamer « Maître de la misologie ». Grâce à ce titre, sa cote de popularité explose dans les rues de Compton et il change de pseudonyme dans la foulée et devient Dr. Dre, le fameux Dre. Sa petite notoriété lui permet d’intégrer le groupe World Class Wreckin » Cru de DJ Yella (Antoine Carraby) en 1984. Le groupe commence à se faire connaître dans les rues de Compton et ira jusqu’à dominer la scène rap West Coast. Avec ce groupe, le Doc signe son premier véritable morceau aux platines. Intitulé « Surgery », le single se vend à près de 50 000 exemplaires dans le milieu artistique de la ville d’origine de Dr Dre.

Début avec le NWA

En 1986, Dr Dre s’associe avec Eazy-E et DJ Yella pour la création d’un nouveau groupe. Le NWA voit le jour. Si les trois compères en sont à l’origine, ils sont rapidement rejoints par Ice Cube (O’Shea Jackson) qui venait de quitter son ancien groupe CIA suite à sa dissolution. Considéré comme le précurseur du gangsta rap, ce groupe pratique une sous-catégorie du rap plus classique de New York qui se révèle être plus agressive.

NWA sort un premier album « Straight Outta Compton », en 1988. L’impact est immédiat et le public accueille cette sortie avec enthousiasme. Certaines chansons de l’album, jugées violentes comme Fuck the Police sont censurées, mais permettent aux membres du groupe de se créer une solide réputation. Malgré l’absence quasi totale de promotion, l’album rencontre un énorme succès et fut certifié double disque de platine le 27 mars 1992 avec plus de trois millions d’exemplaires vendus. Ainsi, ils sont devenus une parfaite illustration de la pensée selon laquelle la controverse peut parfois contribuer au succès ! Pour la petite histoire, « Straight Outta Compton » est l’un des premiers disques de l’Histoire à se vendre avec le label Parental Advisory, symbole d’un contenu explicite. C’est donc un véritable exploit que le groupe a réalisé en atteignant ce résultat après la sortie dudit projet.

Trois ans après, Ice Cube quitte le collectif pour de nombreuses divergences financières. Dr Dre poursuit son œuvre avec NWA et va jusqu’à écrire des textes pour quelques rappeurs plus jeunes. Toutefois, il choisira finalement de quitter aussi le groupe suite à une dispute tristement célèbre avec Eazy-E en 1992 et décide de tenter l’aventure en solo. Laquelle aventure sera rapidement couronnée de succès.

L’album “The Chronic” lance la carrière solo du Godfather of Rap

Après s’être désolidarisé de son groupe, Dr. Dre fonde alors avec Suge Knight le label Death Row Records en 1992 et sort un premier album solo pour lequel il reçoit l’aide de Snoop « Doggy » Dogg sur de nombreux titres. L’opus intitulé « The Chronic » sort le 15 décembre 1992 et s’est rapidement imposé comme un classique du Hip-Hop/G-Funk, très en vogue dans les années 90. Des singles populaires obtiennent un gros crédit d’honneur auprès du grand public. Entre autres, on peut citer « Nuthin’ but a ‘G’ Thang », « Let Me Ride » et « Fuck wit Dre Day (and Everybody’s Celebratin ») “en featuring avec Snoop Dogg. Ce sont ces morceaux qui ont largement contribué au succès commercial de l’album.

Dr. Dre et son comparse à la voix nonchalante se font les apôtres de la fête, de la boisson et du sexe invitant d’autres rappeurs qui deviendront des incontournables de la côte Ouest comme Nate Dogg ou son demi-frère Warren G.

En 1993, la Recording Industry Association of America (RIAA) certifie l’album triple disque de platine. Dr. Dre remporte le Grammy Award dans la catégorie de ‘meilleure performance solo de rap’ pour la performance de son titre Let Me Ride. La même année, le magazine Billboard classe Dr. Dre huitième des meilleurs musiciens, The Chronic sixième des albums les mieux vendus, et Nuthin » but a ‘G’ Thang onzième des singles les mieux vendus. Hallucinant tout simplement !

‘2001’ : le plus grand succès artistique de Dr.Dre

Le deuxième album solo de Dr. Dre, ‘2001’, publié le 16 novembre 1999, est considéré comme un retour ostentatoire à ses racines gangsta rap. Intitulé ‘2001’, l’album implique de nombreuses collaborations avec des pontes du monde musical comme Devin the Dude, Hittman, Snoop Dogg, Xzibit, Nate Dogg et Eminem. L’opus est acclamé par la presse spécialisée, et classé à la deuxième place du Billboard 2000.

Pour l’information, le projet inclut les hits Still D.R.E. et Forgot About Dre, deux titres joués par Dr. Dre au Saturday Night Live sur la NBC le 23 octobre 1999. Grâce au succès rencontré par cet opus, Dre est récompensé au Grammy Award dans la catégorie ‘meilleur artiste de l’année, non-classique’ en 2000. Considéré aujourd’hui comme l’un, voire le meilleur album Rap de tous les temps, l’opus sextuple disque de platine fut un grand succès pour le Doc.

Dans le cadre de la promotion de l’album, Dre et ses acolytes ont offert à leur public la tournée Up in Smoke Tour, une série de concerts qui aujourd’hui restes mémorables pour ceux qui y ont assisté. Bref, ‘2001’ reste à la date d’aujourd’hui l’un des albums de rap les plus complets jamais produits de toute l’histoire. Les collaborations, les productions, tout frôle la pure perfection dans ce chef-d’œuvre de la musique contemporaine.

Le fameux ‘Detox’, le mystérieux projet du Doc

Au sommet de son art, Dre annonce pour 2002 un troisième opus intitulé Detox. Un ultime disque sur lequel l’artiste promet du lourd avec des collaborations hors du commun. Au fil des années, presque tous les cadors du rap US ont un jour vu leur nom associé au mystérieux opus. De Busta Rhymes à Kendrick Lamar, en passant par Eve, Nas, Jay Z, T.I. ou encore Lil Wayne, Rick Ross, et même Drake, il y avait de quoi faire rêver le public.

Malheureusement, Detox n’a jamais vu le jour. C’est le plus grand serpent de mer du rap game mondial. Maintes fois annoncé, maintes fois repoussé, cet album de Dr. Dre est devenu un mythe et le public ne sait toujours pas s’il verra le jour. Plus de deux décennies après, le mythe ‘Detox’ perdure.

Andre Young se concentre sur la production et devient l’un des plus grands producteurs de l’industrie musicale

Après l’énorme succès rencontré avec ‘2001’, Dr. Dre se concentre sur la production de chansons et d’albums d’autres artistes. C’est lui qui déniche les talents que sont Eminem (sa plus grosse signature), Kendrick Lamar ou encore 50 Cent. Il coproduit six chansons pour l’album d’Eminem Marshall Mathers LP, dont le single principal récompensé d’un Grammy The Real Slim Shady. L’album lui-même remporte un Grammy et devient l’album de rap le plus rapidement vendu de tous les temps, à 1,76 million d’exemplaires sa première semaine.

Le natif de Compton produit le single Family Affair de la chanteuse de R & B Mary J. Blige pour son album ‘No More Drama’ en 2001 et enchaîne avec Let Me Blow Ya Mind, un featuring entre la rappeuse Eve et la chanteuse de No Doubt Gwen Stefani. Il signe la chanteuse de R & B Truth Hurts à Aftermath en 2001 et devient le producteur exécutif de l’album d’Eminem publié en 2002, The Eminem Show pour son implication sur trois chansons dudit opus.

Dr. Dre produit et coproduit quatre chansons de l’album ‘Get Rich or Die Tryin »’ du célèbre rappeur 50cent. On compte notamment le hit mondial In da Club, une collaboration entre Aftermath, le label d’Eminem Shady Records et Interscope parmi ses productions.

Pour tout ce qu’il a apporté à la musique et notamment pour son travail dans la production, Dr. Dre va être récompensé par les Grammy Awards. L’homme originaire de Compton, qui a plus que participé à la popularisation du Rap, avec ses productions et avec ses albums, sera récompensé le 22 janvier 2020 lors d’un grand événement.

Retour sur le devant de la scène avec son dernier album

16 ans après la sortie de son dernier album ‘2001’, Dre revient avec un troisième et probablement dernier album intitulé ‘Compton a Soundtrack by Dre’.

S’il n’arrive pas au niveau des chefs-d’œuvre que sont 2001 et The Chronic, l’opus sorti le 5 août 2015 reste quand même un très bon disque original.

On y a même d’excellentes chansons. À ce sujet, on pense à ‘Darkside/Gone’ en feat notamment avec Kendrick Lamar, ou encore ‘Loose Cannons’ avec Xzibit. Mention spéciale également pour les très bons ‘Medicine’,” All In A Day’s Work », « Talk About It » ou encore « Issues ». De très nombreux invités sur cet album, Kendrick Lamar, Snoop Dogg, The Game, Ice Cube, Eminem… qui ont un jour ou l’autre croisé la route du docteur et qui se devaient d’être présents sur cet opus.

L’album reçoit un accueil positif auprès des puristes du public. Jonah Weiner du magazine américain Rolling Stone donne à l’album la note 4/5 et écrit notamment « It’s no Detox. It’s something realer, and better” (“Ce n’est pas Detox. C’est quelque chose de plus réel, et de meilleur »).

Sur le site Internet de l’hebdomadaire français L’Express, Léo Mouren le décrit comme un « disque complexe et innovant ». Le journaliste souligne par ailleurs que « l’esprit de son premier groupe N.W.A se ressent tout au long de l’album, notamment dans les thèmes abordés par Dre et ses invités ». Le travail minutieux de Dr. Dre est également mis en avant dans l’article : « Tout l’intérêt du disque réside dans la précision et le détail des compositions de Dr. Dre. Le mixage et le mastering, tout en minutie, donne à son album une dimension particulière »

L’album a été certifié disque d’or par la RIAA le 13 octobre 2015 pour plus de 600 000 exemplaires vendus aux États-Unis. En gros, Compton restera un bon album de rap, bien ficelé, qui, sans produire d’énormes hits mainstream, permettra au Godfather of Rap de conserver son héritage, son statut, tout en entretenant la légende autour de lui.

Dr. Dre est un grand businessman

André young est aussi un brillant businessman autant qu’incroyable producteur et rappeur. En effet, en 2008 il a réussi à lancer sa propre marque de casque audio, Les Beats by Dr. Dre. Ces casques restent encore actuellement parmi les plus performants du marché. Sa marque s’est développée et se nomme aujourd’hui Beats Electronics. Les casques ne sont qu’une partie de ce que la marque propose aujourd’hui.

Depuis janvier 2014, Beats Electronic a lancé Beats Music, une plateforme de streaming musical ayant pour but de concurrencer les cadors du genre tels que Deezer ou Spotify. Le catalogue de cette jeune branche propose déjà plus de 20 000 titres. En plus, le 28 mai de la même année, le groupe informatique américain Apple décide de racheter les sociétés Beats Music et Beats Electronics pour 3 milliards de dollars (environ 2,2 milliards d’euros). Ce rachat historique a propulsé Dr. Dre en tête du classement Forbes des rappeurs plus riches de cette année.

Son divorce d’avec sa femme secoue la toile

Après 24 ans de mariage, Nicole Young avait fait savoir à la fin du mois de juin 2020 qu’elle avait demandé le divorce. Une annonce qui a surpris plus d’un d’autant plus que le mariage des parents de 2 enfants (un garçon, Truice, et une fille, Truly), célébré le 25 mai 1996, paraissait solide, après avoir traversé les âges et les difficultés.

Au terme d’un interminable processus judiciaire, la Cour supérieure de Los Angeles a ordonné à Dr. Dre de verser à son ex-épouse, Nicole Young, une pension alimentaire de 293 306 dollars… tous les mois. Andre Young est sommé de dédommager celle qui a partagé sa vie pendant 24 ans à partir du 1er août 2021. Ces versements devront se poursuivre jusqu’au décès de l’un d’eux, ou du moins jusqu’à ce que Nicole Young se remarie. A noter que la légende Américaine de 56 ans devra également financer l’entretien de deux maisons de son ex-femme.

Figure emblématique du rap US, Dr. Dre a impacté l’univers musical de ses talents pluridimensionnels. « Dénicheur de talents » grâce aux réussites de ses nombreuses productions, ses succès lui ont valu une place de choix et un grand respect auprès de ses pairs. En espérant un retour sur le devant de la scène de la part de l’artiste, veuillez nous préciser en commentaire l’une de ses chansons qui vous ont le plus marqué.