Future
Biographie de Future
De son vrai nom Nayvadius DeMun Wilburn, Future est un rappeur, chanteur, auteur-compositeur et producteur américain. Né le 20 novembre 1983 à Atlanta, en Géorgie, il sera surnommé The Wizard, Meathead ou encore Freebandz General. Ses débuts dans la musique se déroulent au sein du collectif Dungeon Family. Son premier album intitulé Pluto voit le jour en avril 2012 et reçoit un accueil positif de la part du public. Au fil des années, Future s’installe confortablement dans l’arène musicale et devient une valeur très sûre du Game. Dans cet article, notre magazine s’intéresse à l’histoire de ce grand féru de la musique depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui.
Les premiers pas de Future dans la musique
Natif d’Atlanta, DeMun se frotte au rap de la rue depuis son plus jeune âge. Il est poussé par l’envie de faire comme ces autres jeunes qui courent les rues, casques à l’oreille, en train de gesticuler des mains. Grâce à l’un de ses cousins, Rico Wade, membre du trio de producteurs Organized Noise, Future se rapproche de son objectif. Ce cousin raconte que c’est son oncle, et grand-père de Nayvadius, qui les présente l’un à l’autre lors d’un enterrement, en 1997.
Quelques années plus tard, en 2001, ils se croisent à de nouvelles funérailles, et Wade raconte à son cousin qu’il a fait écouter sa démo à certains artistes de la Dungeon Family, agréablement surpris par son niveau. Voulant pousser plusieurs nouveaux talents, Wade crée le groupe Da Connect, dont fera partie Meathead. Convaincu de son immense potentiel, son entourage commence alors à lui assurer qu’il est le futur du rap (ou plutôt le « Phuture », comme certains lui suggèrent de s’appeler). Le rappeur natif d’Atlanta bénéficie du tutorat et du suivi de Rico et écrit ses premiers morceaux avec l’équipe Organized Noise. Comme fait majeur, il est notamment crédité sur le titre Blueberry Yum Yum de Ludacris, en 2004.
Pendant ce temps, il faut rappeler que Future était toujours intéressé par la vie de rue. Sans avoir vraiment quitté celle-ci, il commence à devenir un vrai rat de studio.
Sa rencontre avec Rocko change tout
Au milieu des années 2000, deux nouveaux genres commencent à devenir populaires à Atlanta : la trap music et la snap music. Une nouvelle génération d’artistes prend le contrôle de la rue et émerge. Parmi eux, le groupe Dem Franchize Boyz, connu pour son tube de 2004 Oh, I Think They Like Me. L’année suivante, Parlae, membre du groupe, amène avec lui à une séance studio, un certain « Phuture ». Dans la pièce se tient le propriétaire des lieux : Rocko, un célèbre entrepreneur dont la réputation ne souffre d’aucune contestation à Atlanta. En écoutant la musique qu’enregistre alors Phuture, Rocko est persuadé du potentiel de star du jeune rappeur, et lui conseille d’abandonner le « Ph » de son nom pour embrasser entièrement son côté avant-gardiste. Phuture devient Future.
Grâce aux bonnes relations que les deux hommes entretiennent, Future signe sur le label A1 Recordings de Rocko en 2010, où il va réellement prendre son essor, et signer un premier tube avec Racks, au côté du rappeur YC. Entre 2010 et 2011, Future publie une série de mixtapes : 1000, Dirty Sprite, True Story, Free Bricks (en collaboration avec Gucci Mane) et Streetz Calling.
Son premier album solo « Pluto » l’installe dans le game
En septembre 2011, Future signe un contrat chez Epic Records et prépare son premier album studio. Intitulé Pluto, l’opus sort le 17 avril 2012 et comprend des collaborations avec des sommités du rap US comme Drake, T.I., R. Kelly, Snoop Dogg, et Trae. En effet, sur ce premier album officiel, il tente de faire le pont entre les voyages musicaux interstellaires d’OutKast et les poussées d’adrénaline de la trap.
Le résultat est particulièrement saisissant sur des titres où il est en mode crooner : Truth Gonna Hurt You, Neva End, et évidemment, le tube Turn On The Lights, recherche de l’âme sœur mise en musique par Mike Will. Le titre You Deserve It vient ponctuer en tout cas une évidence : Future a pris son temps, presque une décennie pour mûrir sa formule et le début de succès et de reconnaissance qu’il rencontre est en effet mérité. L’album est certifié disque d’or et ses singles sont tous classés au Billboard Hot 100.
Rappeur le plus populaire et le plus omniprésent en 2015
Personne n’a réussi un tour de talon public aussi abouti ces dernières années que Future l’a fait en 2015. Après des années passées dans son Atlanta natal à produire d’excellentes mixtapes, invité sur d’innombrables chansons de rap, wilburn revient au-devant de la scène musicale d’une manière époustouflante.
Des mixtapes avec des producteurs piliers de la trap US : le nébuleux « Beast Mode » (sorti le 15 janvier 2015) par Zaytoven, et « 56 Nights » (sorti le 21 mars 2015) par Southside. Engagé à faire de 2015 une année inoubliable, Future sort son troisième album solo le 17 juillet 2015. Intitulé « DS2 », un opus qui reçoit un accueil favorable du public et est classé premier au classement Billboard 200.
Pour rappel, le projet est une complainte flamboyante d’un voyou hanté et l’autoportrait lucide d’une star du rap égarée parmi ses démons (strippeuses, bicrave, violence, opiacés), bien accompagné dans sa voiture de luxe, mais toujours profondément solitaire au volant. L’egotrip paradoxal et matérialiste d’un artiste façonné par la rue comme le résume le double-sens de morceau « I Serve The Base », évoquant à la fois la fanbase qu’il sert et la cocaïne qu’il deale.
Le 20 septembre 2015, un projet commun voit le jour avec Drake. Intitilée « What A Time To Be Alive », cette mixtape semble avoir été conçue comme un tour de piste victorieux, mais vite expédié par les deux cadors. La mixtape couronne une année exceptionnelle de la part de Drake et Future, en les associant de manière artificielle le temps de 9 morceaux (sur 11 au total).
En sortant cette année pas moins de deux mixtapes solo, en plus de son magnifique album « DS2 » et de son disque collaboratif avec Drake, le rappeur d’Atlanta a prouvé avec une facilité déconcertante que quantité peut parfois rimer avec qualité. Cette année aboutie a fait de lui le rappeur le plus prolifique.
Future enchaîne les projets et cartonne
Après son année 2015, les mélomanes étaient nombreux à se demander comment Future pourrait se réinventer. En sortant 4 projets, dont un avec le plus gros vendeur de disques de la décennie, le rappeur de Géorgie ne redoute pas une seconde les effets néfastes d’une productivité aussi conséquente, comme la visibilité abondante qui peut causer la perte de certains. L’année 2016 aura été moins remarquable : malgré quelques beaux moments (Wicked, Low Life) la mixtape « Purple Reign » et l’album « EVOL » sonnent comme des extensions, moins inventives, de son pic post-Honest.
Ce qui n’empêchera pas Future de scorer un nouvel album n° 1 avec EVOL. Avec un nouveau tube plus tard à son tableau de chasse, cette fois-ci avec Jay-Z et DJ Khaled sur I Got the Keys, des mixtapes collaboratives avec DJ Esco et Gucci Mane, Future reste toujours un des rappeurs les plus influents de la décennie.
Hndrxx, lui, montre un Future séducteur, enchaînant les sérénades sur des ambiances feutrées sur My Collection, ensoleillées comme sur Fresh Air et même déchirantes comme l’illustre Use Me. Album pop qu’il a sans doute toujours rêvé faire, Hndrxx a pourtant peut-être été injustement éclipsé par un phénomène qui dépasse alors son auteur : Mask Off. Devenu single de facto de Future grâce à son succès immédiat, Mask Off doit beaucoup à l’instru hypnotique de Metro Boomin, basé sur un sample de flûte tiré de la comédie musicale Selma de Tommy Butler.
The Wizard est une légende de la scène musicale américaine
Tête de proue de la scène d’Atlanta, Future est un rappeur extrêmement talentueux et populaire. Il le prouve de nouveau en février 2017, en sortant coup sur coup, les 17 puis 24 février, « Future » et « Hndrxx », ses cinquième et sixième albums, ce qui lui permet d’établir un record en ayant deux albums n° 1 du Billboard à une semaine d’intervalle. Une première depuis 61 ans, et le seul cas recensé pour un artiste solo.
Future est l’un des neuf artistes à posséder un album numéro 1 et un album numéro 2 la même semaine dans le Billboard 200. Le dernier à avoir accompli la même performance n’est autre que Prince, qui a classé deux opus aux deux premières places du classement la semaine qui a suivi son décès.
Réunis ensemble, les deux projets donnent l’impression d’avoir enfin Future Hendrix, l’album que Future rêvait de faire trois ans plus tôt. Ils soulignent surtout la binarité du rappeur, comme s’il montrait les deux faces de sa planète. Dès le premier morceau de Future, on l’entend lancer un « Super ! », en référence à son alter-ego « Super Future », le hitmaker. Future est rempli de bangers trap classiques, mais efficaces, dans lequel le « dope boy » de l’époque de ses premières mixtapes reprend le dessus, à l’image du dernier titre, Feds Did a Sweep.
Si les deux premiers morceaux qui amorcent l’album peuvent faire peur et annoncer un Future en « pilote automatique », l’enchaînement Zoom, Draco, Super Trapper, POA rappelle instinctivement le niveau phénoménal que s’est construit le rappeur au fil du temps.
Future devenu l’ex de Ciara
La nouvelle de la séparation entre Future et Ciara avait secoué la planète People en août 2014. Trois mois seulement après avoir accueilli leur premier enfant, la chanteuse Ciara et son fiancé de rappeur, Future, décidaient de rompre leurs fiançailles à la surprise générale. La raison de leur rupture relève d’une présumée infidélité de la part du natif d’Atlanta.
Plusieurs années après cette séparation qui à l’époque avait dévasté Ciara, la jeune femme est revenue dans l’émission The Red Table Talk de Jada Pinkett Smith sur sa décision de quitter Nayvadius. Rétrospectivement, la chanteuse affirme que malgré la crainte suscitée par le choix d’être une mère célibataire, la décision était la bonne, car cela la soulageait de sa plus grande crainte : gâcher sa vie.
« J’ai grandi avec mon père et ma mère étant ensemble. Avec l’idée que ce soit une mère et un père qui élèvent un bébé. De plus, nous exposons nos vies devant tout le monde, ce qui ajoute une couche de pression supplémentaire. J’avais l’impression d’échouer à ce moment-là. Mais la chose que je crains le plus dans ce monde c’est de gâcher ma vie. Vous devez réaliser que le temps ne s’arrête pas et que le pire des scénarios serait de rester dans une situation qui n’est tout simplement pas saine et qui n’est pas prête de s’arranger. J’ai réalisé que je devais commencer à prendre différentes décisions ».
Et parmi ces décisions, la jeune femme s’est engagée à mettre fin à sa relation avec Future.
Une folle polémique entache la réputation de Nayvadius
L’affaire a fait grand bruit aux États unis. En août 2021 le rappeur Future aurait mis enceintes deux strip-teaseuses suite à une partie de plan à trois dans la ville de Los Angeles. « C’était un plan à 3, et les 2 sont toutes tombées enceintes », a révélé un proche de l’auteur du tube Mask off sur cette affaire pour confirmer les allégations portées contre l’artiste.
Alors qu’il compte déjà pas moins de 10 enfants dont 4 sont nés de ses précédentes unions avec Brittni Mealy, Ciara, India J et Jessica Smith, sa famille risque encore de s’agrandir avec deux nouveaux membres, mais de mères différentes. Les deux jeunes femmes ont fait le choix de garder les enfants, il va donc être père pour la onzième et douzième fois dans les prochains mois.
Dans un Game où la jeune génération monte en flèche et semble prendre le contrôle, certains rappeurs continuent de tenir leur rang. Au nombre de ceux-ci, Future est bien représenté. Le rappeur aux 65 singles de platines, 50 singles d’or et 19 singles de diamant a marqué de son empreinte l’histoire du rap US et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.