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Jay-Z

Biographie de Jay Z

De son vrai nom Shawn Corey Carter, Jay-Z est un rappeur et producteur américain qui a produits de nombreux albums tonitruants dans l’univers du rap américain. Née le 4 décembre 1969 à New York, dans l’arrondissement de Brooklyn, cette légende est l’un des artistes de hip-hop les plus rémunérés d’Amérique. Le magazine Forbes estime sa fortune à 1 milliard de dollars. Il est également l’un des artistes les plus prolifiques, avec plus de 100 millions d’albums écoulés. Jigga a remporté 21 Grammy Awards pour ses œuvres musicales et est nommé à maintes reprises pour des distinctions exceptionnelles. Classé premier de tous les rappeurs, il atteint la première place de la liste des « plus grands MC de tous les temps » établie par MTV en 2006.

Loin du micro, Jay-Z est capable de transformer tout ce qu’il touche en or. S’il s’est fait connaître par le grand public grâce à ses innombrables succès musicaux, l’artiste se révèle être un homme d’affaires brillant. Dans cet article, notre mag vous propose un retour sur la vie artistique, professionnelle de cet artiste businessman.

Jay Z : jeunesse et début de carrière en groupe

Né dans l’arrondissement de Brooklyn, Shawn Carter, comme il s’appelle à l’état civil, grandit à Marcy Houses avec ses frères et sœurs. Élevé par sa mère, Gloria Carter (son père ayant déserté le domicile familial), il  passe une partie de son cursus scolaire à la Eli Whitney High School de Brooklyn.

En ce qui concerne le déclic de sa passion, Gloria Carter, la mère du rappeur explique que celui-ci jouait avec ses frères et sœurs à faire des percussions sur la table de leur cuisine pendant la nuit. Remarquant ces faits et le penchant du jeune Carter pour les instruments musicaux, elle lui achètera une radiocassette pour son anniversaire. C’est d’ailleurs ce qui a catalysé sa passion pour la musique en général. Ainsi, il se lance dans le freestyle, écrit ses propres paroles et tente d’imiter les artistes de référence de l’époque. Pour ce qui est de son surnom, la future légende explique qu’elle était connue sous « Jazzy », un pseudo duquel elle s’inspirera pour devenir Jay-Z. Pour l’information, il a choisi ce nom de scène pour rendre hommage à son mentor, Jaz-O. Plus tard, le 18 juillet 2013, il annonce le retrait du trait d’union de son surnom pour devenir « Jay Z ».

Par ailleurs, lorsqu’il a décidé de se lancer sérieusement dans l’univers du rap en 1992, Jay Z est soutenu par Notorious B.I.G et Puff Daddy pour fonder avec Damon Dash en 1995 Roc-A-Fella, une boîte de production prometteuse.

Reasonable Doubt et In My Lifetime, Vol. 1 : deux entrées d’album tonitruantes pour Jay Z

Peu de temps après la fondation du groupe Roc-A-Fella, Jay Z signe un contrat de distribution avec Priority. Profitant de cette opportunité, il publie son premier album intitulé « Reasonable Doubt » en 1996. Cette sortie est rendue possible grâce à l’apport contribuable d’un certain nombre de légendes parmi lesquelles on peut citer DJ Premier, Super DJ Clark Kent et The Notorious B.I.G. Le rappeur explique qu’il doit en partie le succès de ce premier projet à ceux-là.   En ce qui concerne le succès de l’opus, il faut préciser qu’il s’est rapidement hissé à la 23e place du Billboard 200 et est félicité avec de nombreuses critiques positives par la presse spécialisée. Par la suite de ce classement, l’album sera choisi par Rolling Stone qui le place 248e dans sa liste des « 500 meilleurs albums de tous les temps » et sera également certifié disque de platine par la RIAA. Bref, en 1996, son premier disque, « Reasonable Doubt », l’a véritablement propulsé dans le peloton de tête des meilleurs rappeurs de la côte Est.

Après s’être imposé pour un début de carrière dans l’industrie musicale, Jay Z connaîtra quelques moments de détresses dus à l’assassinat de son ami d’enfance Notorious B.I.G. C’est d’ailleurs pendant cette période en 1997 qu’il compose une trilogie pour dévoiler son histoire avec l’artiste défunt, en abordant leur passé de dealer de crack. Il publie le volume 1 « In My Lifetime, vol.1 » après avoir signé un nouveau contrat de distribution avec Def Jam. En effet, ce disque est produit par Sean « Puff Daddy » Combs et rencontre un succès commercial mieux que son prédécesseur. Cela s’explique par le fait que la production est plus affinée que l’autre. Toutefois, certains fans accusent le rappeur d’être devenu « commercial ». À ce sujet, d’autres précisent qu’il y a de quoi si l’on connaît toutes les charges d’émotion qui se trouvent derrière le projet. Dans ses différents témoignages, le rappeur explique que le disque a été réalisé au cours des moments sombres de sa vie, marquée par le décès de son meilleur compagnon. En clair, il s’agit d’une parfaite révélation personnelle où Jigga expose les moments les plus difficiles auxquels il a fait face.

En matière de distinction, comme son prédécesseur, « In My Lifetime, Vol ». 1 est certifié disque de platine aux États-Unis.

Jay-Z poursuit sa trilogie avec le vol.1 et le vol.2

En 1998, Jay Z publie le second volet de sa trilogie pour le plaisir de ses fans. Intitulé « Hard Knock Life », ledit projet a également reçu un gros crédit d’honneur de la part de son public et des professionnels du game. Le fait est qu’il s’est rapidement vendu à plus de cinq millions d’exemplaires. Pour rappel, Jazzy s’est fait entourer de nombreux autres talents pour la réalisation de ce disque qui a été l’une des plus grandes réussites de sa carrière de rappeur. Il s’agit notamment de Ruff Ryders, Timbaland, DJ Premier, Erick Sermon, The 45 King et Kid Capri. À noter que certains morceaux ont brûlé les classements. Parmi ceux-ci, on peut citer Can I Get A…, en featuring avec Ja Rule, Amil, et Nigga What, Nigga Who, aussi en featuring avec Amil. Outre cette prouesse, il faut rappeler que le vol.2 est également certifié quintuple disque de platine au pays de l’oncle Sam avec plus de 5,000 000 de copies écoulées dans les premières semaines. La création est devenue ainsi le meilleur album à succès de Jay-Z. Par-dessus tout, « Hard Knock Life » remporte un Grammy Award, mais Hov ne s’est pas rendu à la cérémonie, car il trouvait inopportun qu’un artiste comme DMX ne soit pas nominé pour l’occasion.

Un an après la publication du vol.2, le rappeur natif de Brooklyn conclut sa trilogie avec « Life & Times of S.Carter». À l’instar du précédent, ce projet a également connu un succès écrasant dans l’industrie de divertissement américain. Par exemple, en quelques semaines, l’opus est vendu à plus de trois millions d’exemplaires. L’auteur sera également récompensé, comme lors de son précédent opus, par le Grammy Award du meilleur album de rap.

Par ailleurs, en 2000, Jay Z initie un projet qui consiste à présenter tous les nouveaux artistes et groups du label Roc La Famila. Intitulé « The Dynasty :  Roc La Familia », cet album rassemble des noms comme The Neptunes, Just Blaze, Kanye West, Bink, Beanie Sigel, Memphis Bleek, Freeway, Amil, Snoop Dogg et R. Kelly. En vrai, selon les critiques, c’est la première création où Jigga utilise un son plus vivant. Au cours de la même année, son duo avec Mariah Carey, Heartbreaker extrait de l’album « Rainbow », atteint la première place des classements aux États-Unis. En ce qui concerne le disque, il atteint la première place du Billboard 200 et la cinquième place des classements canadiens.

Jay Z s’érige en roi du game avec d’autres projets intenses

Enrichi par ses nombreuses expériences de collaboration, Jay Z lance le 11 septembre 2001son un nouvel album « The Blueprint », un disque parti pour être une trilogie. En effet, il s’agit d’un projet qui marque un tournant dans la carrière de Jigga en raison de l’innovation esthétique apportée. Pour rappel, on y retrouve les productions de Bink, Kanye West, Just Blaze et Eminem. En termes de prouesses pour les classements, le projet atteint la première place du Billboard 200 et la troisième place des classements canadiens.

L’année suivante, en novembre 2002, il publie un double album « The Blueprint²: The Gift & The Curse ». » On y retrouve le titre 03 Bonnie & Clyde, une collaboration avec sa femme, la chanteuse Beyoncé qui sera bientôt suivi du featuring Crazy In Love. En effet, il s’agit d’une chanson prémonitoire, car le 4 avril 2008, les deux artistes se promettent fidélité au cours d’un mariage. Beyoncé et Shawn Carter forment à ce jour l’un des couples les plus puissants et solides non seulement de l’univers du rap Us, mais également de la planète. Pour l’information, tous ces faits ont contribué à un succès inouï de « The Blueprint » ce qui encourage l’auteur à sortir sa version « condensée », « Blueprint 2.1 » en avril 2003.

Après le lancement de la version condensée de « The Blueprint », Jay Z annonce sa retraite en novembre 2003 et, à la suite de l’enregistrement de « The Black Album ».. Toutefois, bien avant, il organise un concert exceptionnel d’adieu au Madison Square Garden où il rassemble de nombreux chanteurs et rappeurs parmi lesquels figurent R. Kelly, Beyoncé Knowles, Foxy Brown, Pharrell Williams, Mary J. Blige.   L’année suivante, il sort l’album « Collision Course », dans lequel l’on retrouve le titre Numb/Encore, avec Linkin Park, un groupe de rock et de métal américain.

Devenu l’administrateur de Def Jam Recording, le rappeur continue son buzz

En 20 015, Def Jam Recording achète le label Roc-A-Fella Records et Jay Z devient dès lors le président de cette maison de disque qui fait partie des boîtes les plus référencées dans la culture du hip-hop américain. Pour autant, ce nouveau statut ne l’empêche pas de sortir d’autres projets de musique malgré l’annonce de sa retraite. Ainsi, le 21 novembre 2006, il signe son dixième album. Intitulé « Kingdom Come », ce projet rassemble les productions de Kanye West, Swizz Beatz, Just Blaze, The Neptunes et la présence de Dr. Dre à la production sur quatre titres et au mastering du disque. Ce dernier cartonne dans l’univers du rap avec 680 000 copies vendues la première semaine.

En novembre 2007, il sort « American Gangster », un album-concept inspiré du film de Ridley Scott American Gangster sur la vie du dealer Frank Lucas. L’année suivante, il démissionne de son poste de président du label Def Jam pour créer Roc Nation, filiale sur laquelle sont notamment signés Rihanna, Rita Ora ou encore J.Cole.

Le fondateur de Roc Nation conclut la trilogie The Blueprint et enchaîne avec Watch The Throne

En septembre 2009, Jay Z revient au-devant de la scène avec « The Blueprint 3 » pour marquer la fin de la trilogie « The Blueprint » lancée depuis septembre 2001. Pour l’information, le projet est sorti sur le nouveau label Roc Nation et sur la major Atlantic Records et met fin à la collaboration entre le rappeur et Def Jam. Il compte des collaborations avec d’autres artistes parmi lesquels se trouvent Rihanna, Kanye West, Kid Cudi ou Alicia Keys. Dès sa 1re semaine de commercialisation, le disque se vend à 456 000 copies aux États-Unis, permettant à l’auteur de battre le record d’Elvis Presley. Le producteur et musicien a en effet réussi à atteindre à 11 reprises la 1re place du Billboard 200 de l’autre côté de l’Atlantique.

Le 11 septembre 2009, Jigga organise au Madison Square Garden le concert Answer the Call pour rendre hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001. À ses côtés, on retrouve de nombreux chevaliers du micro comme Kanye West, Memphis Bleek, Beyoncé, Mary J. Blige, P. Diddy, Swizz Beatz, John Mayer, Kid Cudi, Pharrell Williams, etc. À la suite de cet exploit qui a défrayé les chroniques, Jay Z sort en 2010 la compilation « The Hits Collection Volume 1 ». En été 2011, il s’associe avec son ami Yeezus sur l’album « Watch The Throne », un collaboratif qui s’écoulera à plus de 2,6 millions de copies dans le monde et aux États-Unis. À ce sujet, il faut préciser que le projet a même raflé à Coldplay le titre de l’album téléchargé le plus rapidement sur iTunes en une semaine avec 290 000 exemplaires vendus, record qui fut finalement battu quelques mois plus tard par Lil Wayne et « Carter ». Convaincus de leurs prouesses réalisées, les deux poids lourds de l’industrie musicale américaine feront une tournée en Amérique du Nord et en Europe, le Watch the Throne Tour, à cette période.

Jay Z : les succès depuis 2013

Devenu désormais une véritable figure majeure de l’industrie de divertissement, Jay Z n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. En 2013, il sort un douzième album intitulé « Magna Carta… Holy Grail », un projet qui compte une participation de Justin Timberlake. Inversement, le fondateur de Roc Nation va aussi poser sur chacun des deux volumes de la « 20/20 Experience » du chanteur. Par la suite, les deux collègues ont décidé d’une tournée estivale baptisée « Legends of the Summer » aux États-Unis. Dès l’automne 2013, le rappeur de Brooklyn va se produire en solo aux quatre coins du monde.

Début 2015, Jay-Z acquiert, via sa société Project Panther Ltd., le logiciel de streaming musical Tidal. Deux ans plus tard, il est intronisé au Songwriters Hall of Fame. Pour l’information, il est le premier rappeur à recevoir cet honneur.

Le 30 juin 2017, il publie son treizième album studio solo, « 4 h 44 », en exclusivité sur son site Tidal. L’année suivante, il sort par surprise « Everything Is Love », un album collaboratif avec Beyoncé. L’album est porté par le single Apeshit, dont le clip est tourné au Musée du Louvre.

Le 30 mars 2019, Jay-Z reçoit la distinction President’s Awards lors de la 50e cérémonie des NAACP Image Awards. Pour rappel, il s’agit d’un prix prestigieux qui honore le travail du rappeur dans sa dimension sociale et politique. À ce sujet, le président de la NAACP, Derrick Johnson déclare :

« Le President’s Award est un honneur que nous décernons avec soin à un individu, maintenant sa signification et sa propension à reconnaître l’excellence d’initiatives qui affectent directement notre communauté. Shawn Carter s’est engagé à tirer au grand jour les problèmes qui minent la communauté noire, incluant le racisme systématique et les traitements injustes qui ont lieu en dépit des lois, utilisant sa plate-forme globale afin de créer un changement durable. » De ce fait, Jay Z mérite effectivement le titre de Légende, car il a toutes les preuves d’un champion de scène.

Jay Z : un homme d’affaires par-dessus tout

Même s’il est connu dans le monde entier pour la musique, il importe de reconnaître que Jay Z a élargi sa richesse dans le monde des affaires. En effet, depuis 2003, il collabore avec Reebok, faisant la publicité de sa collection S. Carter, ce qui contribue énormément à l’extension de sa fortune. Le rappeur s’est également imposé avec un empire commercial couvrant une variété d’industries.

À ce sujet, on peut parler de ses lignes de vêtements, de boissons, de l’immobilier, des équipes sportives et des labels de disques. En effet, il fait d’énormes investissements dans ces secteurs pour accroître sa richesse. Par exemple, en 2014, il a investi 200 millions de dollars dans le champagne Armand de Brignac, une société de vins et spiritueux basée à New York, propriété de Sovereign Brands. À titre informatif, la marque est connue pour sa popularité auprès des célébrités, les bouteilles en or généralement évoquées dans les médias. En 2021, le fondateur de Roc Nation vend 50 % des parts d’Armand de Brignac à Moët Hennessy (groupe LVMH).

En outre, au registre divertissement, Jay Z est le propriétaire de la plateforme de streaming Tidal. Toutes ces activités font du rappeur une des personnalités influentes de la scène musicale étasunienne. Il fait partie des Afro-Américains les plus riches avec une fortune estimée à 1 milliard de dollars en 2019 par le magazine Forbes.

En gros, Jay Z est un rappeur qui, grâce à son potentiel musical, son empire commercial et ses différentes réalisations, symbolise le rêve américain que beaucoup aimeraient approcher. Si vous aimez cette figure emblématique du rap us, veuillez nous le signaler en commentaires en évoquant une de ses chansons qui vous ont marqué.