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Kery James

Biographie de Kery James

De son vrai nom Alix Mathurin, Kery James est un rappeur, réalisateur, scénariste et acteur français, né le 28 décembre 1977 aux Abymes en Guadeloupe. Surnommé Le poète noir mélancolique, il parvient à entraîner les fans dans chacune de ses sorties, et ce, en l’occurrence grâce à la puissance et l’esprit poétique de ses textes.  Il est considéré par la presse spécialisée et le public comme une figure de proue du rap politique. Généralement, ses créations évoquent la vie en banlieue et les inégalités dans la France actuelle. Il fait également partie du célèbre collectif Mafia K’ 1 Fry. Une fois entré dans le game, Kery sort son premier album, « Si c’était à refaire », en 2001 et celui-ci rencontre un succès inouï déjà pour ses débuts. Partant de cette réussite, le rappeur se lance dans une autre série de créations qui ont positivement marqué l’industrie musicale française.

Enfance et les premiers pas dans le rap de Kery James

Né aux Abymes, en Guadeloupe le 28 décembre 1977, Alix a passé une bonne partie de son enfance auprès de ses parents, tous deux Haïtiens. Après sept années de vie à leurs côtés, son père saisit les opportunités d’avenir qu’offre la métropole et décide de l’y envoyer avec sa sœur. Dès 1985, les deux enfants haïtiens sont en pension et quelque temps plus tard, leur mère les récupère. Alix va alors emménager dans son tout nouveau logement. Il s’agit d’une pièce de trente mètres carrés située dans un pavillon d’Orly, dans le Val-de-Marne, en banlieue parisienne. Comme le font de nombreux enfants de son âge, la future légende éprouve de difficultés à s’adapter à cette nouvelle vie.

Cependant, en s’évertuant à s’adapter à sa nouvelle atmosphère, Alix commence à fréquenter la rue et c’est justement par cette occasion qu’il découvre le hip-hop qui, en ce moment, était un style musical récent en France. Rapidement, cette musique se fait une place considérable dans sa vie, alors qu’il n’avait que 11 ans. À ce jeune âge, il écrit un texte sur le racisme et le présente par la suite au rappeur Manu Key qui s’est senti séduit par la qualité de sa plume. Celui-ci l’encourage à continuer afin de se donner un nom avec ce talent. À noter qu’entre temps, il se passionne également de la danse et de l’écriture, puis se fait remarquer par MC Solaar lors d’un atelier d’écriture organisé à la MJC d’Orly. Au cours de cette même année, MC Solaar le fait enregistrer sur son premier album, « Qui sème le vent récolte le tempo », publié en 1991, sous le nom de Kery B. Il est notamment invité sur le titre Ragga jam en collaboration avec Big Red et Daddy Mory.

Par ailleurs, il importe de notifier que le jeune Alix avait fondé le collectif Ideal Junior, et ce, en collaboration avec trois de ses amis. Il s’agit précisément du rappeur Harry et les danseurs Teddy et Selim (devenus respectivement Jessy Money, Teddy Corona et Selim du 9.4 au sein du collectif la Mafia K’ 1 Fry). Ce groupe est appelé ainsi en référence à leur jeune âge. Au début de cette formation, ses quatre jeunes pépites du rap français d’alors se font merveilleusement remarquer lors de petits festivals organisés par la mairie. Disposant désormais d’un public local fidèle et admirateur de leurs performances, ils publient en 1992 le maxi La vie est brutale. Dans cette création, Kery James y parle de ghetto, de racisme, et d’injustice. La même année, DJ Mehdi rejoint le groupe et prend désormais le lead de toutes les parties instrumentales.

Malheureusement, le groupe Ideal Junior va connaître son déclin peu de temps après ses premiers exploits au-devant de la scène. Tout a commencé par le départ de Jessy et Selim du 9.4 en 1993. Pendant cette même période, ces jeunes rappeurs rencontrent des problèmes. Le fait est qu’ils étaient en de mauvais termes avec leur producteur, à cause duquel la sortie de leur premier album se retrouve bloquée pendant trois ans. Le groupe, renommé Ideal J à l’occasion, sort donc Original MC sur une nouvelle mission en 1996, mais c’est avec l’album « Le combat continue » et, notamment, le titre Hardcore, en 1998, qu’il connaît le succès. Les textes du groupe, parfois très virulents, ne passent pas inaperçus, même en dehors du milieu du rap.

Kery James : une mine de talents qui se révèle au public

Même si Kery a commencé la musique il y a peu de temps, il va attendre les années 2000 pour se révéler au grand public avec son projet « Si c’était à refaire ». À noter que bien avant ses moments de gloire, il est frappé par le malheur de perdre l’un des amis d’enfance. Il s’agit de Las Montana dont l’assassinat amène Alix à prendre la décision d’abandonner la musique pour se convertir à l’Islam. C’est justement au cours de cette période qu’il adopte le prénom Ali qui l’introduit littéralement dans la communauté des musulmans.

Toutefois, le rappeur sera convaincu par ses amis à ne pas capituler son rêve musical, mais sa décision initiale a des répercussions sur son projet qui a suivi. Le fait est qu’il était tellement investi dans la pratique et l’étude de la religion musulmane que les textes de son premier album solo « Si c’était à refaire » en sont influencés. Ainsi, il avoue de son propre chef son attachement à se situer à contre-courant des idées véhiculées par le rap français, très à charge vis-à-vis d’un État responsable de la situation dans les ZUP. « Le courant majoritaire consiste à n’accuser que l’État uniquement, sans jamais se remettre en question. Moi, je vais à contre-courant. »

En effet, lancé en 2001, solo, « Si c’était à refaire » contient nombre de featurings parmi lesquels figurent Les Nubians et Salif Keïta. Côté esthétique, les textes de rap se mêlent à des influences musicales africaines, arabes et cubaines. En ce qui concerne la thématique, Kery chante ses racines haïtiennes, mais, aussi, les problèmes de société comme l’argent, la violence et les valeurs morales. Dans cet album, aucun instrument à vent ou à cordes n’est présent. On y retrouve plutôt l’emploi de percussions et d’instruments originaux pour ce style de musique comme le xylophone.

Kery James semble avoir changé et ses paroles, s’en ressentent : les accès de violence et de rébellion prônés par Ideal J font place à une réflexion et à un message plus construit. Le rappeur repenti est même accueilli assez favorablement par la presse. Le fait est que l’album se vend à plus de 100 000 copies au bout de quelques semaines et devient par la suite disque d’or. De même, ce projet a connu de nombreux autres succès, ce qui conduit à la mention « Kery James » en lettres rouges sur le fronton de l’Olympia, en mars 2002. Après avoir foulé la mythique scène, Kery clôt le plus grand rassemblement de rap et RnB jamais organisé en France : Urban Peace au Stade de France, le 21 septembre 2002.

Malheureusement, dans la foulée, le rappeur d’origine haïtienne sera abandonné par sa maison de disques qui, malgré les succès de l’artiste, ne parvient pas à valider ses prises de position artistiques. En clair, la boîte décide de ne plus le suivre sur son nouveau projet discographique. Pourtant, cela n’émousse pas sa détermination à poursuivre son rêve artistique. Par exemple, en 2003, on le voit dans le DVD documentaire Si tu roules avec le collectif la Mafia K’ 1 Fry, dans lequel il apporte son témoignage. Par la suite, il sort un projet, Savoir et vivre ensemble. L’idée derrière cette initiative est de réunir les rappeurs, chanteurs et sportifs pour promouvoir l’unité dans le contexte de l’après 11 septembre 2001.

Ma vérité : le projet à difficultés

En 2005, Kery James participe à la compilation « Illicite Projet » avec son titre, Je ne crois plus en l’illicite qui a reçu un gros crédit d’honneur auprès du public. Peu après, il lance son deuxième album solo intitulé « Ma vérité », un projet dee quatorze pistes parmi lesquels on peut évoquer J’aurais pu dire, Les miens ou encore Hardcore (2005), avec la participation de Iron Sy. En effet, il y prend position contre la guerre en Irak et sur la téléréalité. Profondément marqué par les vagues d’attentats causées par des terroristes se réclamant de courants religieux musulmans, Kery James cherche, à travers ce projet à rétablir l’image qu’il a de sa religion. Dans ce registre, il a tenu également à ce que les bénéfices issus des ventes ne lui soient pas destinés. Ceux-ci sont consacrés à la construction de lieux dans lesquels sera dispensé un enseignement religieux débarrassé d’extrémisme, ou encore à des organismes d’aide sociale tels que Combattre et Vivre son handicap (Gennevilliers), lié au réseau Handisport. Il confiera : « Je n’avais pas envie que l’on m’enferme dans la case du rappeur musulman qui est là pour prêcher ».

Par ailleurs, il faut signaler que le volet commercial ne comble pas les espoirs de l’artistes. À cette déception, s’ajoutent les difficultés de trouver désormais un nouveau label qui puisse le distribuer, car ses paroles sont jugées dérangeantes. Dans ces conditions moins propices pour la concrétisation de ses rêves, Kery James prend finalement l’option de mettre un terme à sa carrière de rappeur. Il évoque d’ailleurs ces difficultés dans son titre Dernier MC en 2012. Entre temps, accompagné de quelques amis, dont le rappeur Rohff, il rencontre Porte de Vincennes, à Paris, MC Jean Gab’1 où s’ensuit une violente altercation. Chacun exprimera sa version des faits par des vidéos diffusées sur internet. Après cet épisode, il quitte la Mafia K’1 Fry, tout en participant au morceau Nuage de fumée Part II, sur l’album « La Cerise sur le ghetto », il revient dans le collectif et participe à l’album « Jusqu’à la mort ».

Kery renoue avec le succès

Si l’album « Ma vérité » a été un flop commercial pour Kery James, il importe de notifier que celui-ci reste toujours décidé à renouer avec le succès tant rêvé pour combler les attentes de son public. Ainsi, il se met ensemble avec Tefa et Masta de Kilomaître pour son troisième album, À l’ombre du show business. En effet, il parvient à atteindre son objectif sur ce projet. Le fait est que ce dernier, publié le 31 mars 2008 est propulsé, dès la première semaine, à la troisième place des classements français. Le rappeur doit cette prouesse aux chansons telles que Le combat continue Part III, À l’ombre du show business (en duo avec Charles Aznavour), Banlieusards et Je m’écris (en trio avec Zaho et Grand Corps Malade).

L’album sera certifié disque d’or puis disque de platine. Toutefois, il faut rappeler que Kery suscite toujours des critiques moins positives. Celles-ci visent notamment à stigmatiser le prétendu virage artistique qu’il a choisi. « À l’ombre du show business » se hisse à la 4e position des meilleures ventes d’albums hip-hop et RnB en France en se vendant à 114 803 copies. En octobre 2008, il publie le titre X et Y, avec un clip déconseillé aux moins de 18 ans, réalisé par Mathieu Kassovitz. Ce titre a la particularité d’avoir une narration chronologiquement inversée, à l’instar du film Irréversible. Par la suite, il enchaîne avec le titre et clip Pleure en silence.

En 2009, Kery James revient au-devant de la scène avec son quatrième album intitulé « Réel » et se hisse rapidement à la première place des classements en se vendant à 23 000 exemplaires lors de la première semaine. Au bout de quatre semaines, il devient disque de platine en un mois. À noter que cela est notamment du aux titres à succès comme Le retour du rap français, Je représente, Lettre à mon public et Le prix de la vérité (feat Medine). On y retrouve des artistes tels que participer Le Rat Luciano et Admiral T. Dans ce projet qui reçoit un gros crédit d’honneur dans le game, le rappeur compose un morceau baptisé Lettre à mon public où il annonce une pause qui va durer deux ou trois ans. Le 18 décembre 2009, il donne un concert au Zénith de Paris, avec de nombreux invités de marque parmi lesquels figurent ( etc.  C’est justement après ce moment de grandes performances qu’il disparaît des radars du rap français pour une grande période.

 

Au cours de la même année de son retrait de la scène, le rappeur alors âgé de 31 ans, donne une interview sur Générations 88,2 où il évoque son contentieux financier avec le rappeur Black V-Ner, après avoir participé à un morceau commun, Foolek, sur l’album à succès « À l’ombre du show business ». Black Vener l’avait traité de tous les noms « d’escroc, de fils de pute et de ragondin », dans une vidéo publiée sur un site spécialisé, que le propriétaire retire par la suite. Black V-Ner décide de se rendre au studio de la radio. S’ensuivra une altercation où Kery James et ses gardes du corps l’ont menacé et frappé, armés de poings américains. Ils seront malheureusement condamnés par le tribunal correctionnel à dix mois de prison avec sursis, le parquet requérant une peine ferme de huit à douze mois.

Son départ de la France : Kery va à la recherche de l’élan

En juin 2009, Kery James a annoncé un départ de la scène qui durerait 3 ans. Il profite pour informer ses fans de son départ du pays de Macron. « Dans ma vie, il y a des choses plus importantes que ma carrière : la spiritualité, par exemple […]. Je vais m’absenter deux ou trois ans à l’étranger pour, ensuite, revenir, mais je ne sais pas encore sous quelle forme artistique. Je pense aller au Moyen-Orient », a-t-il confié au quotidien gratuit 20 minutes, en juin 2009. Toujours dans ce registre, il se justifie dans le titre Lettre à mon public, dernier single de son dernier album « Réel » : « Laisse-moi prendre du recul pour mieux reprendre de l’élan. Que je souffle, que je m’ouvre, que je me retrouve, peut-être même que je me découvre ».

Pendant cette absence, à la suite du séisme survenu à Haïti en 2010, il fonde le groupe Espoirs pour Haïti, et est à l’origine du titre Désolé qu’il a écrit. Il organise également un concert piano/voix, accompagné de S Petit Nico, pour venir en aide à la population haïtienne qui se tient le 14 février 2010 au Bataclan. Soucieux de l’état critique de la population haïtienne, il lui reverse l’intégralité des fonds collectés.

Retour triomphant de Kery James au micro

Pour son retour dans l’arène musicale, Kery a fait passer un teaser vidéo nommé 922 012. Aussi, dans la même période, il apparaît sur une collaboration avec Youssoupha, au détour de la chanson La vie est belle. Deux mois plus tard, il publie un nouveau single, Lettre à la République qui est vu un peu moins de vingt-quatre millions de fois sur YouTube, et qui se classe numéro un des ventes ITunes dès sa sortie. En avril 2012, un CD/DVD s’intitulant 92.2012 sort dans les bacs, retraçant les vingt ans de carrière de l’artiste, ainsi que son évolution personnelle.

Le 9 novembre 2012, Kery James dévoile son nouveau clip Dernier MC et celui-ci franchit la barre d’1 000 000 de vues un mois plus tard. En janvier 2016, son nouveau morceau Vivre ou mourir ensemble, écrit après les attentats du 13 novembre 2015 dénonce la « bêtise humaine » et les problèmes de la société française. À noter que l’album même «Denier MC » sorti en mai 2013 a apporté plus de plaisir à ses fans à travers le monde. Dans ce projet, le rappeur s’y prend avec les thèmes qui ont longtemps fait sa révélation. On y retrouve notamment du rap conscient [Vent d’État, Constat amer, etc.] les problèmes sociaux [Des mots, La Vie en rêve…] de l’égotripe ainsi que des clashs [Dernier MC, contre Nous]. De même, on y retrouve l’amour, un thème par lequel Kery invite à l’unité.

Un autre fait qui retient l’attention sur « Denier MC », c’est le fait que l’auteur s’est entouré des grands du moment. Il s’agit des artistes qui mettent tout le monde d’accord sur leurs créations respectives : Zaho, Corneille, Youssoupha, Medine,  Orelsan, etc.

Mouhamad Alix : un album assez personnel pour Kery James

En 2016, Kery James lance dans les bacs un sixième album solo intitulé « Mouhamad Alix ». En effet, le premier constat qu’on puisse faire de celui-ci, c’est qu’il s’agit d’un projet personnel. Par exemple, il s’dresse à son fils à travers le titre Pense à moi  et à son épouse dans Des morceaux de Nous. Il se confie également sur son enfance à travers la chanson D’où j’viens. À nouveau, dans cette création, le rappeur originaire d’Haïti a prouvé la possibilité de se faire un grand nom dans le secteur du rap en étant pourtant un artiste engagé pendant que ses pairs mettent en avant leurs envies d’une réussite financière.

En janvier 2017, il s’essaye à l’écriture théâtrale en proposant À vif, un spectacle présenté pour la première fois au Théâtre du Rond-Point. La pièce prend la forme d’une joute verbale entre deux avocats [joués par Kery James lui-même et Yannik Landrein] s’opposant sur la responsabilité de la situation des banlieues.

En août 2018 débute le casting de son premier long-métrage dans la cité du Bois-l’Abbé à Champigny-sur-Marne [Val-de-Marne], trois ans après en avoir eu l’idée et commencé l’écriture. Le film est intitulé « Banlieusards », du même nom que son single paru en 2008 sur l’album « A l’ombre du show business » produit par Netflix, le long-métrage raconte l’histoire de trois frères issus d’un quartier populaire.

Entre 200 et 300 personnes sont recherchées pour jouer dans le film, acteurs et figurants compris. Plus de 500 ont répondu à l’appel. Pour les sélectionnés, une seconde audition a été organisée [avec texte] début septembre. Le 24 septembre 2018, le tournage mobilisant une soixantaine d’habitants du quartier débute. Il durera environ cinq semaines. Le film est réalisé par Kery James et Leïla Sy, réalisatrice de nombreux clips du rappeur. Le film sort sur Netflix le 12 octobre 2019.

Des projets encore puissants

Dans la période où Kery James faisait son virage réussi dans le cinéma en 2018, il préparait également la sortie de son septième album pour le 16 novembre de la même année. Intitulé « J’rap encore », contient 13 titres ainsi que de nombreuses collaborations. On y retrouve par exemple des invités de marque tels que Sofiane, Féfé, Kalash Criminel, Omar, Sam’s et Soolking. À noter que la création rencontre un grand succès, ce qui conduit le rappeur à sortir sa réédition le 13 septembre 2019 sous le titre « Tu vois, j’rap encore ». Il y a ajouté cinq nouveaux titres dont les collaborations avec Orelsan sur la chanson A qui la faute et Youssoupha sur Les yeux mouillés.

Vers la fin de l’année 2021, précisément à partir du mois de novembre, le rappeur revient pour une méga tournée nommée « Le Mélancolique Tour ». Il s’agit d’un concert en version acoustique, sobre et puissant où il revisite les titres les plus adulés de son répertoire pour construire un spectacle intimiste. Ce sont simplement des moments chaleureux dignes d’être partagés.

En gros, présent dans l’industrie du hip-hop français depuis près de 25 ans, Kery James fait partie indubitablement des grosses figures de ce secteur. Poésie, engagement, rap conscient… voilà autant de traits qui caractérisent le rappeur originaire de l’Haïti. Si l’une de ses chansons vous a positivement marqué, veuillez la mentionner en commentaires.