Rakim

Biographie de Rakim

Rakim

est un rappeur américain, membre du célèbre duo Eric B et Rakim. Grâce à sa musique et la particularité de sa voix, il est reconnu comme étant l’un des plus influents MC et les plus qualifiés de l’industrie du divertissement. En termes clairs, cette figure emblématique a produit des albums qui résistent toujours à l’injure du temps. Dans cet article, on s’intéresse à sa vie, sa carrière professionnelle et d’autres faits notables qui ont marqué son existence dans le rap game américain.

Rakim : enfance et début de carrière en groupe

De son vrai nom William Michael Griffin, Rakim est né le 28 janvier 1968 à Long Island, New York où il passe toute son enfance. Contrairement à certaines légendes du rap, il a eu la chance de grandir dans un univers exclusivement musical. Étant le neveu de la chanteuse Ruth Brown, il s’intéresse très tôt à la musique en ayant hip-hop pour genre de prédilection. Dans ce registre, il écoutait régulièrement les œuvres de ses idoles parmi lesquelles on peut citer Cold Crush Four, Fantastic Five, Grandmaster, Flash, Melle Mel ou Kool Moe Doe. En s’inspirant des créations de ces légendes, il développe très tôt des atours oraux et prend l’option de travailler son talent afin d’avoir une particularité dans son rap.

En 1984, il s’est converti en islam et adopte le nom Rakim qui devient par la suite son nom de scène. L’année suivante, alors qu’il venait d’avoir ses 17 ans, ce féru du micro se rend dans une station de radio où il fait la connaissance d’un autre talent. Il s’agit de Louis Eric Barrier connu notamment sous le pseudonyme Eric B. Celui-ci se passionne de la production musicale et avait déjà quelques réalisations à son actif, en l’occurrence dans l’univers du sampling. Partageant les mêmes rêves, les deux artistes new-Yorkais vont se réunir sous le couvert du groupe Eric B and Rakim dont ils sont les fondateurs. Après avoir concrétisé le projet de création d’un groupe, ce duo va marquer l’arène musicale avec de nombreux chefs-d’œuvre qui continuent de faire effet dans l’arène de la nouvelle génération.

Un début emballant pour le duo Eric B and Rakim avec une série de singles

Eric B et Rakim marquent leur début dans la sphère du rap américain avec une succession de morceaux qui conquièrent heureusement le cœur du public. Eric B. Is President est le premier titre qu’ils ont enregistré avec la contribution de la maison de disques Zakia. En effet, le morceau (rythmé par l’envoûtant flow de Rakim et les scratches de Eric B) a été produit par le très célèbre Marley Marl. Ce dernier étant convaincu de l’effet du single décide de lui incorporer la ligne de basse du tube Over Like a Fat Rat de Fonda Rae. Avec cette initiative, le titre rencontre un grand succès au-delà des attentes et devient, contre toutes attentes, le tube de l’été1986 dans presque tous les block parties de New York. Au regard de ce succès séduisant, de nombreuses maisons de production se sont manifestées pour accompgner les deux adolescents dans leurs convictions. C’est par exemple le cas du label 4th & B’Way qui décide de signer le groupe après avoir eu vent de leur réputation.

En outre, le duo, mille fois motivé par le succès qui a couronné leur première entrée dans le game, lâche un nouveau morceau en 1986. Il s’agit d’I Ain’t No Joke qui accélère l’engouement de la communauté du hip-hop pour le jeune groupe. En effet, il importe de préciser que ce single se rapproche du premier et il est également accompagné d’un clip qui montre le duo en vedette. En gros, c’est une réalisation a incontestablement fait monter à de nombreux crans leur célébrité.

Le buzz explose pour Eric B & Rakim

Grâce aux prouesses réalisées à travers leurs premiers singles, Rakim et Eric ont eu droit à une célébrité urbaine supérieure. Ce buzz va s’exploser avec la sortie du premier opus « Paid in Full » et son troisième extrait I Know You Soul. C’est d’ailleurs de ce morceau qu’est extrait le passage mythique Pump up the volume. En effet, l’album a obtenu un crédit d’honneur, et ce, grâce à la touche spéciale que chacun des deux artistes y a apportée.

Rakim a réussi à emballer le public avec son rap qui séduit grâce aux différentes figures de style et certaines ruptures de rime qu’on observe au milieu des couplets. Pour les fans, il s’agit d’une méthode musicale qui permet à Rakim Allah de poser les premières bases du rap moderne. L’une des preuves de cette remarque réside dans le fait que tous les titres issus du disque ont profondément la culture hip-hop. Eric B, de son côté aux platines, apporte un nouveau souffle à l’art du sampling, ce qui inscrit la création dans la lignée de l’extraordinaire.

Par ailleurs, il faut notifier que « Paid in Full » ne tarde plus à avoir une renommée internationale, en l’occurrence grâce à un populaire remix que les Anglais de Coldcut ont baptisé du même nom. Pour véritablement profiter de ce vent de succès, le duo se livre à l’écriture d’un autre album. Il s’agit de « Follow the leader » sorti en 1988 un an après le lancement de leur première ÉP. Contre toutes attentes, ce disque reprend la quasi-totalité des mêmes ingrédients que le premier.

Toutefois, la virtuosité des deux artistes a quelque peu changé avec plus de fougue et de tactile, les plongeant ainsi dans une nouvelle ascension. Les nouvelles critiques les sacrent une fois encore et la production se vend plutôt bien plus que la première. Elle obtient un disque d’or, et ce avec 500 mille copies au bout de deux mois. Pour rappel, il en a fallu cinq mois pour que le premier opus franchisse cette barre. Ce succès fait gagner au jeune groupe new-yorkais en 1988 un featuring avec la star pop Jody Watley sur le titre Friends. L’année suivante, il gratifie les fans d’autres gros projets.

Rakim maintient le buzz avec son alter ego : d’autres albums à succès

En 1990, le duo Eric B & Rakim sort un troisième disque baptisé Let the Rythm Hit’Em qui se démarque quelque peu des œuvres précédentes. Le groupe a totalement fait preuve d’une maturité. D’ailleurs, c’est ce qui fait de cette création l’une des plus adultes du duo. Deux ans près le lancement, les deux collaborateurs lâchent un quatrième et dernier album qui confirment leur maturité musicale. Intitulé « Don’t Sweat the Technique », cette création est exempte des scratches bruts qu’on pourrait constater sur les premières sorties. Eric B mise plutôt sur la batterie (Teach the children) ou une ligne de basse entraînante (Relax With pep, know the ledge). Aussi, la plupart des productions sont teintées de jazz (What’s on Our Mind ?, Don’t Sweat the Technique).

Quant à Rakim, il renoue avec un flow agressif qui se remarque notamment sur le célèbre morceau Casualities of the War sur l’album. Bref, le duo a connu un grand succès avec leurs différentes sorties avant de se dissoudre en 1992. Cette séparation est provoquée par le désir de chacun des deux artistes à se consacrer à sa carrière solo.

Rakim tient le coup malgré les épines rencontrées

Les débuts de la carrière solo de Rakim sont marqués par quelques perturbations. Ces dernières ont eu des répercussions sur sa production. En effet, il faut rappeler qu’il a certaines affaires judiciaires qui le lièrent à son ancien établissement de production MCA. Pour cela, jusqu’en 1997, il n’a eu qu’un seul morceau composé pour la bande originale du film Deux doigts sur la gâchette sorti depuis 1993. Cependant, une fois sorti des démêlés judiciaires avec son ancienne maison de production, il est signé chez Universal où il lance son premier opus solo en 1997. Intitulé « 18 th Lefter », cette création a connu l’apparition d’autres chevaliers de platines qui ont permis à l’artiste d’exercer véritablement son flow comme à l’ancienne. Par exemple, on peut citer DJ Premier sur It’s Been à Long, Pete Rock sur The Saga Begins et When i’m flowin, DJ Clark Kent sur Guess Who’s Back, Nic Wiz sur Show me Love ou Naughty Shorts sur The Mystery.

L’ensemble des ces collaborations est d’une qualité et sérénité confirmée, et le rappeur a réussi à faire figure d’une bonne surprise pour les fans longtemps restés orphelins de son flow. En termes de succès, l’album « 18 th Lefter » se hisse à la quatrième place du billboard hot 200. Dès les premières semaines, il se vend à plus 500 000 exemplaires. Fort convaincu du succès autour de son premier disque, Ra décide de travailler sur de nouveaux morceaux en multipliant également les collaborations. Ainsi, il sort son deuxième album studio en 1999. Celui-ci est marqué par de nombreux titres parmi lesquels on peut citer. When I Be On The Music, Finest Ones, Uplift, it’s the R, I’ll Be There. Toutefois, il fait rappeler que cette création n’a pas malheureusement comblé les attentes des fans. Pour ces derniers, elle manque d’homogénéité et d’innovation.

Ra prend acte de son échec

Rakim ne semble pas baisser la garde en face de l’échec dû à son deuxième album. Il en prend acte et signe au label Aftermath en 2001. Ainsi, il commence un nouveau travail avec la légende Dr.Dre pour enregistrer son troisième album studio « Oh My God » qui rencontre un succès à sa juste valeur. En été 2002, Ra va apparaître en featuring sur le tube Addictive de Truth Hurts. Après cet épisode heureux de sa vie, la star rompt son contrat avec Aftermath en raison des multiples divergences artistiques. C’est justement ce désaccord qui a retardé la sortie de l’album annoncé par la légende.

Sans maison de production, le rappeur a pourtant confirmé à maintes reprises qu’il travaillait sur un nouveau gros projet intitulé « The Seventh Seal ». Pour autant, il n’a pas disparu des radars. Il a conservé une actualité musicale et ce, grâce un certain nombre de compilations parmi lesquelles on peut citer Gold, best of d’Eric B. et Rakim (2005), « The Archive : Live, Lost and Found ». Ce dernier est un album qui renferme quelques inédits. De même, il faut rappeler qu’il fait ses apparitions aux côtés desq légendes comme Jay-Z (The Watcher, part2, Kanye West [classic], Nas et KRS-One.

Par ailleurs, en 2009, Rakim lâche son opus The Seventh Seal qui a connu un grand succès, au-delà des attentes du public. Sans doute, la légende new-yorkaise a réussi à prendre la revanche et à faire preuve de toute l’étendue de son talent. Deux ans plus tard, il tient toujours le coup dans l’arène en participant à de nombreuses épreuves musicales. À titre illustratif, son ancien collaborateur Eric B et lui sont annoncés en 2011 comme étant les quinzièmes finalistes du Rock and Roll Hall of Fame.

Rakim : ses plus gros points de mérites dans l’arène

Hip-hop artist Rakim.

Rakim est aujourd’hui considéré comme un personnage transformateur de l’univers du hip-hop américain. En l’espace de quelques années de contact avec le micro, il a pu élever le niveau de la technique MC plus haut que jamais. Au regard de ses différentes sorties, les légendes comme 50 cent affirme qu’il a joué un véritable rôle dans la vulgarisation de l’usage des rimes intrinsèques et celles dites polyphoniques. Il fait partie des premiers rappeurs qui ont pu démontrer de leur capacité à écrire des phases complexes.

En outre, les métaphores les plus intelligentes et accrocheuses et les modèles de rimes les plus pointus viennent de cette légende new-yorkaise. On lui attribue également le mérite d’avoir fait le passage global des flux d’apprentissage plus classiques et plus simples à des plus complexes. À ce sujet, le célèbre rappeur Kool Moe précise qu’avant Rakim, le mot « flux » n’était pas largement répandu. Ce dernier est par conséquent l’inventeur du flux TTM-TT. Bref, Rakim fait partie des artistes intemporels que le Hip-Hop africain ait connus depuis.