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The Notorious Big

25 ans après l’assassinat de Notorious B.I.G : lumière sur le parcours de cette légende qui a marqué à jamais l’histoire du rap américain

De son vrai nom Christopher George Latore Wallace, The Notorious B.I.G est né le 21 mai 1972 et assassiné le 9 mars 1997 à Los Angeles. Il est un rappeur américain américain et est d’ailleurs reconnu comme étant l’un des meilleurs talents que l’industrie du hip-hop Us ait connus. Par exemple, en 2006, MTV l’a classé troisième MC de l’histoire. Loin de cette considération qui pourrait paraître subjective, les professionnels du game et les fans l’ont toujours considéré comme étant un des plus grands talents intemporels.

Cela est notamment dû à l’influence de sa lourde voix qui le rend unique et à son esprit créatif dont il fait montre dans ses différentes réalisations. À ce sujet, celui qu’on surnomme Biggie est le meilleur rappeur à réaliser des rimes multisyllabiques avec une telle fluidité à travers son premier album « Ready to Die ». Aussi, le plus grand talent de Notorious B.I.G, c’est son flow qui reflète un charme très considérable. Sur un beat dur, sa musique est alimentée par du funk et des morceaux de soul. Bref, c’est une légende qui dispose de quoi tenir les fans en haleine. Dans ce billet, notre mag vous retrace le vécu tant artistique et personnel de cette bête de scène.

Enfance de Wallace

Né le 21 mai 1972 à l’hôpital St. Mary de New York, Wallace est le premier et unique fils de Voletta Wallace, une professeure jamaïcaine, et de Selwyn George Latore, homme politique jamaïcain. Pendant qu’il était encore tout petit, son père quitte la maison familiale et laisse toute l’éducation à la charge de sa mère. Celle-ci occupe alors deux différents emplois afin de subvenir aux différents besoins de son fils. Wallace grandit au 226 St. James Place à Clinton Hill, un quartier de l’arrondissement de Brooklyn. Durant son cursus scolaire, Wallace est l’un des meilleurs élèves de sa classe de Middle School et remporte à ce titre de nombreux prix en anglais. C’est justement durant cette période que ses camarades l’ont surnommé Big en raison de son surpoids par lequel il se faisait également bien remarquer. Il explique avoir commencé à vendre de la drogue à 12 ans. Sa mère souvent absente à cause de son travail l’apprendra une fois que celui-ci aura atteint l’âge adulte.

En effet, au cours de son parcours scolaire, il demande un transfert pour l’école catholique Bishop Loughlin Memorial High School à la George Westinghouse Career and Technical Education High School. À noter que c’est sur cette nouvelle destination qu’il fait la connaissance des amis comme DMX, Jay-Z et Busta Rhymes qui étaient déjà présents dans l’établissement. Au sujet de son transfert, sa mère explique plus tard que Big, un garçon alors exemplaire, a systématiquement changé. Cette déclaration ne surprend pas, car déjà à l’âge de 17 ans, le jeune Wallace est appréhendé pour port d’arme illégal à Brooklyn, puis une nouvelle fois en 1990. Malgré ces différents avertissements, il récidive et sera appréhendé en Caroline du Nord pour vente de crack. Il passera neuf mois en prison.

Wallace se lance dans le rap par pur divertissement

Si certains rappeurs ont pris le hip-hop comme étant une carrière envisagée à leurs débuts, Wallace semble bien se démarquer de ce lot. Il se lance dans le rap pendant qu’il était adolescent, et ce, dans l’intention de divertir les passants de la rue. Toutefois, il importe de notifier qu’il était également dans un certain nombre de groupes locaux parmi lesquels figurent The Old Gold Brothers et The Techniques. Même si son intention n’était pas de faire carrière dans cet univers, le jeune divertisseur décide de faire une démo sous le nom de Biggie Smalls une fois de retour de la prison. Il est surtout inspiré d’un personnage du film Let’s Do It Again de 1975 avec Bill Cosby et Sidney Poitier, et en raison de sa stature. Le fait est qu’il mesurait 1,91 m pour un poids compris entre 140 et 170 kg. En effet, après la composition de sa démo qui n’a aucune intention sérieuse, le jeune Biggie Smalls fut récupéré par le disc jockey new-yorkais Mister Cee, collaborateur de Big Daddy Kane. Celui-ci l’aide pendant un temps à peaufiner son talent et en mars 1992, il est listé dans la colonne Unsigned Hype (talent non signé) du magazine The Source, dédié aux rappeurs aspirants.

Profitant de cette vague de révélation, il compose un titre qui sera écouté par l’A & R et le producteur du label Uptown Records Sean Combs, qui s’arrange pour le rencontrer. Il est immédiatement signé avec Uptown et participe au titre À Buncha Niggas de Heavy D & the Boyz. Peu après la signature du contrat, Combs est renvoyé de Uptown et lance un nouveau label. Wallace signe au nouveau label de Combs, Bad Boy Records, en 1992. À noter que c’est pendant cette période que la petite amie de Biggie donne naissance à son premier enfant nommé T’yanna. Quelque temps après, le rappeur se sépare de la mère de sa fille et consacre à la vente de drogue afin de subvenir aux besoins de son enfant. Après avoir appris cela, Combs force Wallace à démissionner, mais, plus tard au cours de la même année, le rappeur divertisseur gagne encore plus en notoriété grâce à un remix du single Real Love de Mary J. Blige, sous le nom de The Notorious B.I.G. C’est d’ailleurs ce pseudo qui va le suivre jusqu’à la fin de carrière. Cela est notamment du fait qu’il a appris que son ancien nom d’art n’est pas original.

Real Love atteint la 7e place du Billboard Hot 100 et est suivi par un remix du titre What’s the 411 ? de Blige. Le rappeur profite de cette grande révélation pour sortir d’autres remixes pour Neneh Cherry (Buddy X) et Super Cat (Dolly My Baby, également en featuring avec Combs) en 1993. En avril 1993, son premier titre en solo, Party and Bullshit, apparaît dans la bande originale du film Who’s the Man ?. En juillet 1994, il participe, aux côtés de LL Cool J et Busta Rhymes, à un remix du titre Flava in Ya Ear de Craig Mack, qui atteint la 9e place du Hot 100.

Notorious B.I.G pousse des ailes et sort son premier album studio

Après avoir marqué son public avec une succession de projets collaboratifs, Notorious B.IG officialise son idylle avec la chanteuse RnB Faith Evans. Comme si son mariage était un porte-bonheur, quatre jours plus tard, le rappeur voit son titre Juicy/Unbelievable se hisser à la 27ème place des classements musicaux en tant que musicien solo. À noter que ce projet est la première piste de son album « Ready to Die » qui paraît le 13 septembre 1994. En effet, peu après sa sortie, le disque monte à la 13ème place du Billboard 200 et sera certifié quadruple disque de platine par la RIAA. La création, publiée à une époque durant laquelle le rap West Coast dominait la scène hip-hop, selon Rolling Stone, « a, d’un seul coup, de nouveau fustigé l’intérêt du public pour le rap East Coast. ». Elle est saluée par la presse spécialisée.

En ce qui concerne les titres, outre Juicy qui retient particulièrement l’attention du public, l’album contient deux autres singles à succès. Il s’agit de Big Poppa, certifié disque de platine et premier des classements, et One More Chance en featuring avec Faith Evans. Par ailleurs, c’est à cette période précisément que Notorious B.I.G se fait ami avec la légende Tupac Shakur. Ces deux grosses figures de l’industrie de hip-hop américain étaient ensemble et voyageaient en commun que cela soit pour leur tournée ou encore pour autres choses. Ce sujet, certaines langues racontent même que le tyle de Wallace est une pure inspiration de Tupac.

Par ailleurs, le groupe protégé de Notorius B.I.G, Junior M. A.F.I.A (Junior Masters At Finding Intelligent Attitudes), lance son premier album intitulé « Conspiracy ». Pour rappel, ce collectif qui regroupe des amis d’enfance fait participer des talents comme Lil » Kim et Lil » Cease, qui poursuivaient leur carrière en solo. L’album est certifié disque d’or par la RIAA, et les singles Player’s Anthem et Get Money en featuring avec Wallace reçoivent un gros crédit d’honneur et sont respectivement certifiés disque d’or et de platine. Pendant ce temps, Wallace continue de tenir des featurings à succès avec des groupes de RnB, comme 112 (sur Only You) et Total (sur Can’t You See), qui atteignent le top 20 du Hot 100.

Au terme de cette succession de collaboration, en fin d’année, la future légende devient le rappeur et artiste solo le mieux rémunéré des classements américains pop et rap. En juillet 1995, cette distinction amène le magazine The Source à le positionner en page de couverture avec pour légende « The King of New York Takes Over ». À noter que cette légende est mise en référence à son surnom Frank White tiré du film King of New York. En dehors de ce traitement honorifique, il bénéficie également d’autres distinctions qui lui permettent de finir l’année en beauté. Par exemple, aux Source Awards d’août 1995, Wallace est nommé dans les catégories meilleur artiste (solo), parolier de l’année, musicien live de l’année, et son premier album est nommé dans la catégorie de meilleur premier album de l’année. Par-dessus tout, il devient musicien de l’année aux Billboard Awards.

Notorious B.I.G en rivalité avec Tupac Shakur : une amitié brisée

Alors qu’il surfait encore sur les vagues de sa, popularité qui s’est déclenchée au bout de quelques mois de travail assidu, Wallace s’engage dans une rivalité entre rap East Coast et West Coast avec Tupac Shakur qui est devenu désormais son ex-ami. Dans un entretien avec Vibe en avril 1995, le roi de la pop accuse le fondateur du label Uptown Records Andre Harrell, Sean Combs, et Wallace de lui avoir volé pour des milliers de dollars de bijoux, et lui avoir tiré dessus à cinq reprises la nuit du 30 novembre 1994. De l’autre côté, Wallace et son entourage ne manquent pas de démentir ses accusations. Mieux, ils expliquent aux fans qu’ils étaient en studio d’enregistrement à Manhattan au même moment.

Cependant, Biggie revient mettre de l’huile sur le feu en sortant son titre Who shot ya ? pendant que son ex-ami fait un passage à la case prison. Pour le roi de la pop et nombreux de ses admirateurs, il s’agit des aveux. Pourtant Notorious B.I.G avoue avoir déjà enregistré le titre avant l’incident de Tupac. Des créations après créations, les deux figures emblématiques du rap américain entrent en guerre et se ridiculisent en paroles à tour de rôle. Entre deux insultes, la guerre monte de plus belle surtout après la sortie du titre de Tupac Hit Em Up, une chanson dans laquelle il dénigre Puff Daddy et Wallace. Pire, il affirme avoir couché à maintes reprises avec la femme de ce dernier et estime qu’il copie son style. Wallace cite d’abord le titre Brooklyn’s Finest de Jay-Z dans lequel il affirme : « si Faye (Faith Evans, sa compagne de l’époque) a des jumeaux, elle aurait sûrement deux “Pacs. Pigé ? 2Pac’s ? ».

 

D’autres événements malheureux pour le rappeur d’origine jamaïcaine

Pour faire à nouveau à plaisir à ses fans qui réclament constamment une nouvelle sortie d’album, Wallace annonce qu’il est en plein enregistrement. Selon ses dires, ce projet ne devrait pas tarder à être révélé au public. Malheureusement, il sera interrompu à son 18ème mois à cause de blessures, de problèmes judiciaires et de la rivalité dans laquelle l’auteur était impliqué. En effet, le 23 mars 1996, il est appréhendé devant l’entrée d’une boîte de nuit à Manhattan pour avoir menacé deux fans, frappé l’un d’entre eux, et explosé les vitres de leur taxi. Lors du procès, il réussit à plaider coupable pour agression au second degré et est condamné à purger 100 heures de travail d’intérêt général. Dans la même année, il est arrêté devant chez lui à Teaneck, dans le New Jersey, pour possession d’armes illégales et de stupéfiants.

Par ailleurs, vers la fin de l’année 1996, Tupac Shakur a été visé par un drive-by shooting à Las Vegas dans le Nevada. Malheureusement, il va succomber à ses blessures le 13 septembre 1996.

 

Tupac Shakur est visé par un drive-by shooting à Las Vegas, dans le Nevada, le 7 septembre 1996, et succombe à ses blessures six jours plus tard le 13 septembre 1996. Face à ce drame, de nombreuses langues racontent que Wallace serait impliqué dans cet assassinat. Chuck Philips du Los Angeles Times rédige en 2002 Who Killed Tupac Shakur ?, un article tiré de rapports de police et d’autres sources complètes rapportant que « le crime a été perpétré par un gang de Compton appelé les Southside Crips pour venger l’un de leurs membres agressé par Shakur quelques heures plus tôt », et que Notorious B.I.G aurait payé pour les armer.

Cependant, la famille de Wallace dément cet article en précisant que le rappeur était bel et bien à New York et dans le New Jersey au moment du crime. Ainsi, The New York Times considère que les documents fournis par la famille prouvent l’innocence du rappeur : « Les pages fournies indiquent que Wallace était en studio en train d’enregistrer une chanson intitulée Nasty Girl pendant la nuit durant laquelle Shakur a été tué… » Faith Evans explique que son époux l’avait appelée, choqué, la nuit du meurtre de Tupac Shakur. Mieux, elle affirme : « Je pense que lui aussi craignait pour sa vie, après tout ce qui se passait à cette époque. » Wayne Barrow, l’un des managers de Wallace à l’époque, conclut à son tour que le rappeur enregistrait Nasty Girl la nuit durant laquelle Tupac Shakur a été tué.

Notorious B.I.G victime d’un accident de voiture

Au cours de l’enregistrement de son deuxième album qu’il a intitulé « After Death…Til Death Do Part », Notorious B.I.G est victime d’un accident de voiture. Cet incident a provoqué de graves blessures au niveau de sa jambe gauche ce qui amène le rappeur à se déplacer temporairement en chaise roulante. . Avant l’accident, le véhicule avait déjà des problèmes de frein, mais le rappeur ne s’en souciait pas. Il va rester quelques mois à l’hôpital après et prend des cours de rééducation. Malgré cette situation qui pourrait sembler défavorable pour certains, Wallace continue à travailler sur l’album. L’accident est d’ailleurs cité dans les paroles du titre Long Kiss Goodnight : « Ya still tickle me, I used to be as strong as Ripple be / Til Lil’ Cease crippled me ».

La mort de la légende : la communauté du rap us en deuil

Dans le but de promouvoir son deuxième album studio, Notorious B.I.G part pour Los Angeles. En effet, la sortie du disque est prévue pour le 25 mars 1997. Près de trois semaines avant le lancement, on le retrouve sur la cérémonie des Soul Train Music Awards, au cours de laquelle il remet un prix à Toni Braxton. En terre hostile, il est hué par une partie du public lorsqu’il monte sur scène puis se joint sans enthousiasme, pour Puff Daddy, à une soirée organisée par le magazine Vibe au Petersen Automotive Museum. Accompagné par son ami de toujours, Lil » Cease et de Combs, il en sort vers 0 h 30 pour regagner son hôtel. B.I.G. s’assied sur le siège passager avant d’un premier 4×4 avec Lil » Cease, tandis que Puff Daddy monte dans le second accompagné de nombreux gardes du corps. À 0 h 45, le 9 mars 1997, la voiture s’immobilise à un feu rouge après avoir roulé cinquante mètres. Une Chevrolet Impala vient s’arrêter à la droite de la Chevrolet Suburban. Son conducteur baisse la vitre et tire cinq coups de feu, dont quatre touchent Wallace à la poitrine. Dans la foulée, il fut transporté à l’hôpital, mais aucune solution n’a été trouvée pour le sauver le rappeur des entrailles de la mort. Son assassinat est rendu public le lendemain et produit un énorme choc dans le pays, d’autant plus qu’il fait directement écho à celui de Tupac Shakur, tué six mois plus tôt dans des circonstances similaires.

Par ailleurs, en 2012, l’autopsie de Biggie est rendue au public et, selon le rapport, trois des tirs n’étaient pas mortels. Un parmi ceux-ci a frappé la victime à l’avant-bras et est allé se loger dans son poignet. Un autre projectile s’est retrouvé dans le dos et est ressorti par l’épaule gauche sans toucher aucun organe vital. Une autre balle a transpercé la cuisse gauche de part en part, ressortant par son côté intérieur. Quant à la balle mortelle, elle est entrée par le côté droit de la hanche du rappeur. Cette dernière aurait transpercé le côlon, le foie, le cœur et le lobe supérieur du poumon gauche, pour finalement se loger dans l’épaule.

 Les grands moments post-assassinat de Notorious B.I.G

Les obsèques de Notorious B.I.G se sont déroulées dans le quartier de l’Upper East Side à Manhattan. En effet, il y a eu une cérémonie privée qui a accueilli 350 personnes parmi lesquelles se trouvent les grands noms tels que Queen Latifah, Mary J. Blige, Flavor Flav, Sister Souljah, les membres des Fugees, Salt-N-Pepa et Junior M.A.F.I.A. À cette occasion, Sean Combs délivre l’éloge funèbre et Voletta Wallace lit des passages de la Bible. Par la suite, le cortège prend la direction du quartier de Brooklyn où de nombreux fans de l’artiste se sont réunis en bas des rues pour lui rendre hommage avec des mémoriaux faits d’images et de CD de la vedette ainsi que de bougies. Cependant, il faut notifier que cette cérémonie qui confirme effectivement le décès de Biggie Small pour certains sème de plus en plus de panique. Par exemple, le rappeur vétéran des guerres de clans Ice-T a avoué sur la station de radio new-yorkaise Hot 97 qu’il a désormais peur pour la première fois de sa vie. Il a même annulé de nombreuses dates de sa tournée. Pendant cette période, on conseille également à Nas de ne pas se déplacer vers la côte Ouest des États-Unis.

Un flou entoure l’enquête policière mise sur pieds

À l’instar du cas de 2pac, les responsables de l’assassinat de Biggie Smalls n’ont pas été identifiés. Cependant, il aurait seulement un certain nombre d’hypothèses émises. Par exemple, pour Los Angeles Time cet assassinat serait lié à un complot ourdi par les responsables pouvaient être des membres du gang local des Crips qui auraient agi pour des raisons financières. Le fait est que Notorious B.I.G n’aurait pas payé les hommes en question, chargés de sa sécurité durant son voyage en Californie. L’enquête, peu aidée par les témoignages (les témoins avaient peur de parler à la police[65]), sombre peu à peu dans un flou qui n’est pas toujours éclairé, plus de 20 ans après.

 

En 2002, Randall Sullivan publie LAbyrinth, un livre dans lequel il donne une version des faits inspirée par les témoignages du détective à la retraite Russell Poole. L’ouvrage implique directement Suge Knight (patron de Death Row Records) et David Mack, un agent de police, les accusant d’avoir fomenté les assassinats de Tupac Shakur et de Biggie Smalls et d’être parvenus à les camoufler sous une histoire de règlement de comptes entre côtes. Des documents déclassifiés du FBI viennent par la suite conforter l’hypothèse de l’agent de police corrompu. Cependant, ce nouveau visage des faits inspire en grande partie le réalisateur Nick Broomfield qui décide d’en faire un documentaire intitulé Biggie & Tupac (2002). Sullivan redonne un coup médiatique en décembre 2005 lorsqu’il publie un article dans le magazine Rolling Stone en incriminant la police californienne. Il l’accuse de ne pas s’investir assez dans l’enquête et met en cause également Puff Daddy qui, selon lui, conspire à ce que l’affaire reste sans aucune suite qui pourrait l’élucider.

Une série de mérites reconnus à l’artiste après sa mort

Neuf ans après son assassinat, Notorious B.I.G est classé par MTV comme le troisième plus grand rappeur de l’histoire, et ce, derrière Jay-Z et Tupac Shakur. Pour Pusha T, il est le « plus grand rappeur qui ait jamais vécu». Malgré le nombre peu considérable de ces albums (deux dont un à titre posthume), Biggie Small est l’un des plus grands rappeurs que le hip-hop américain ait connus. En effet, ce paradoxe s’explique par le fait que le MC a participé énormément à l’évolution du hip-hop américain au cours de l’année 1981 et l’avènement des N.W.A. Allmusic considère que Notorious B.I.G. est le « sauveur du rap East Coast ».

Cependant, après sa mort, ses sons et musiques sont repris par de nombreux contemporains. Il s‘agit notamment de Jay-Z, 50 Cent, Nas, Fat Joe, Nelly, Pharrell Williams, Lil Wayne, Ludacris, Big Pun, Beanie Sigel, Jadakiss, Juelz Santana, Usher, Ashanti, Alicia Keys ou encore Nelly Furtado. Big a également lancé et grandement influencé Lil » Kim, rappeuse avec qui il a entretenu une relation fusionnelle et houleuse.

En 2017, vingt ans après la mort de Notorious B.I.G., l’homme politique Hakeem Jeffries lui rend hommage à la tribune de la Chambre des représentants des États-Unis. Bref, la liste des mérites et influences du rappeur originaire de la Jamaïque est sans queue. Même sa carrière a été courte, il a réussi à être une figure emblématique du game. Paix à l’âme de l’artiste !