Sortir des projets n’est plus nécessaire pour se faire connaître. Aujourd’hui, Youtube peut largement suffire pour qu’un artiste se fasse découvrir par son public. Moha La Squale, jeune rappeur du vingtième arrondissement, est de cette génération qui s’est fait connaître via les réseaux sociaux, sans passages radio ou album solo.
Et on peut dire que, parmi cette génération, Moha a vraiment quelque chose en plus.
Un bon mélange old school / new school
Le style de Moha est assez particulier : il est à mi-chemin entre un rap old school parisien, très mélancolique, très bien rappé, et une trap plus moderne notamment dans les sonorités et le flow. C’est peut-être pour cela qu’il détonne au milieu de cette génération trap autotunée qui se place souvent entre chant et rap sans vraiment maîtriser l’un et l’autre.
L’écriture de Moha n’est peut-être pas al plus fine, la plus image, mais elle a le mérité d’être sincère, de sentir le vécu, et donc, forcément, elle est juste. Surtout dans un morceau comme celui-ci, dans lequel le MC se confie, sur sa vie, sur son désœuvrement, son envie de sous, la prison, etc…
Le tout dans un clip blindé de séquences de son quotidien, filmées à l’arrache (au téléphone peut être même) avec ses potos, pour donner un côté encore plus intime à sa musique. On découvre petit à petit l’univers de Moha, et on peut dire qu’on le trouve plutôt intéressant.
MC à suivre cette année !