Dans un entretien avec Vulture, Pras a dévoilé son meilleur souvenir avec les Fuggies.
Les Fugees s’offrent une nouvelle vie artistique en revisitant leurs œuvres
Dans le cadre des 25 ans de leur album The Score, les Fuggies ont initié le Reunion Tour. Il s’agit d’une tournée mondiale de retrouvailles avec des arrêts en Angleterre , en France, au Nigéria et dans bien d’autres pays.
Par cette tournée, le groupe de hip-hop américain, originaire de South Orange, dans le New Jersey, compte rompre avec 15 ans d’absence du trio sur les scènes de spectacle.
Mais avant cette tournée qu’ils s’apprêtent à offrir, Pras, Wyclef Jean et Lauryn Hill ont donné un aperçu en se produisant dans Global Citizen Live. Ce spectacle surprise au Global Citizen Festival, en septembre dernier, a été bien accueilli par les fans et suscite déjà des empressements pour la tournée qui débute en novembre.
À chacun sa préférence
Formé en 1993, le groupe est particulièrement populaire au milieu des années 1990 et a traversé plusieurs événements qui sont restés gravés dans la mémoire de chaque membre du trio. Chacun d’un a tenu à en parler à travers différentes tribunes.
Pour Wyclef, le meilleur est à rechercher dans les objectifs de départ du groupe.
« Alors que je fête vingt-cinq ans avec les Fugees, mon premier souvenir est que nous avons juré, depuis la porte, que nous ne ferions pas que de la musique, nous serions un mouvement“, a révélé l’artiste d’origine haïtienne avant d’ajouter : « Nous serions une voix pour ceux qui ne sont pas entendus, et en ces temps difficiles, je suis encore une fois, reconnaissant que Dieu nous ait réunis. »
Lauryn Hill s’est aussi exprimée lors du passage au Global Citizen Festival et a abordé les circonstances de constitution du groupe au début. “Nous avons une histoire compliquée, mais belle“, a déclaré Hill sur scène. Elle a ensuite raconté avoir rencontré Pras quand elle avait 12 ans. Ce dernier a été introduit auprès de son cousin, Wyclef. C’était sans compter sur le destin qui les liera depuis l’époque jusqu’à ce jour. « À un si jeune âge, nous ne savions pas à quoi nous attendre. »
Quant à Pras, il a révélé son meilleur souvenir dans un entretien accordé à Vulture. Par sa réponse, on comprend que l’homme est sensible aux circonstances, dans lesquelles le tube Killing Me Softly a été pensé. « Je me souviens que Mme Hill chantait ‘Killing Me Softly’ au sous-sol, et c’était tellement drôle parce que c’était l’un des étés les plus chauds de New York en 1995 », déclare-t-il pour nous plonger dans un voyage à remonter le temps. Il poursuit sa narration en précisant le contexte difficile du moment : « Les gens mouraient parce qu’il faisait si chaud. Nous étions vraiment fauchés à ce moment-là. Nous avons donc eu le climatiseur au sous-sol. Il soufflait de l’air frais quand il faisait froid dehors. Quand il fait chaud, il souffle de l’air chaud. Psychologiquement, on a toujours l’impression que c’est plus cool. Je me souviens juste de cet air chaud de cul. » ;
Pour davantage convaincre de l’importance de cet instant, Pras a donné un aperçu du temps qu’il faisait sans que cela émousse l’ardeur de Hill. « Il faisait, genre, 102 degrés dehors, et Mme Hill fait les chœurs de ‘Killing Me Softly’. C’était juste un peu la façon dont elle entendait les harmonies », a poursuivi Pras. Il finit par révéler les mises à jour qu’a apportées Hill au projet. « Nous jouions l’album de Roberta Flack. [Ms. Hill] était comme, ‘Oh, elle fait cette clé ici. Laisse-moi revenir en arrière et faire ça.’ Et elle y retournait et le faisait. C’est comme ça qu’elle empilait les harmonies. Yo, c’était comme de la poésie en mouvement. »