Amateurs de flows déchainés, affectionados de la rime, nous vous proposons aujourd’hui une petite réunion autour d’une des meilleures raptracks de son époque … Oui, vous avez bien lu et nous n’en démordrons pas ; ce morceau est véritablement de ceux qui enchantèrent l’année 2004 sur la planète underground.
Paru initialement sur l’album “Oxygène O² (vol.2)” du posse ATK sorti en 2004, on retrouvera également la piste en question l’année suivante sur l’excellente compilation “Duos de Choc Vol. 1“.
La scène c’est l’arène
Le thème du morceau lui-même est fondé sur une allégorie, qui associe le micro au calibre pour commettre un braquage auditif à l’image de celui d’Alonzo dans “Le son des bandits“, la couleur était donc annoncée sur le titre; ce son c’est le gros coup, l’affaire mirobolante.
Outre l’inauguration magistral du morceau par Tonton Fréko, la suite est pourtant largement à la hauteur de cette intro mémorable. Cyanure, Test, Antilop Sa, Fredy K (RIP) et Axis enchainèrent tous sur la prod signé de ce dernier, samplé sur du William Sheller, avant un dernier couplet de poids signé Zozoxeazy …
“La société dans laquelle nous vivons, c’est bats-toi, bats-toi
Comme un mouton face aux lions” Fréko Ding
Par ailleurs on ne peut que relever l’esprit live du crew qui fait plusieurs références à ses passages sur les planches, pas question de se cantonner aux studios pour les emcees de l’époque. Axis engraine même l’auditeur à ramener sa cité, autrement dit à venir massivement les écouter défendre leurs titres en direct … Une mentalité devenu assez old school même si beaucoup perpétuent cette tradition scénique dans le hip-hop actuel.
“Nos paroles plus dures que l’écorce d’un peuplier
À tous nos concerts viens faire un tour, le peuple y est” Axis
On notera forcément la maîtrise du Sage poète concluant la piste, dans son style unique si reconnaissable et en partant sur un égo-trip total. D’un point de vue rapologique cette track est à placer sur toutes vos playlists visant à instruire les plus jeunes fans de rap. Il est de ces morceaux qui vieillissent remarquablement bien, accusant pourtant déjà une quinzaine d’années d’existence !
Nous profitons de cette petite chronique pour passer un petit message à notre Dingo préféré, ton débit ragga nous rend nostalgique ! Sur ce nous vous souhaitons une excellente écoute, voire une découverte si vous étiez passé à côté de cette petite perle des années 2000 …
