Une semaine après la sortie de Freebase Vol.4, une polémique a éclot sur les ventes de Kekra. Elle concerne le SNEP, son label AllPoints et son intermédiaire à la distribution, Believe.
Décidément, Kekra est dans toutes les polémiques depuis la sortie de Freebase Vol.4. Après le clash sur Twitter avec Ateyaba, le voilà au milieu d’un contentieux. Après une semaine d’exploitation de sa mixtape, les chiffres de vente sont tombés et ils sont prometteurs.
Les haters du rappeur ont souvent eu tendance à railler ses ventes modestes. De prime abord, ce débat n’a pas lieu d’exister puisque la réussite commerciale d’un album n’a rien à voir avec la qualité d’un projet. C’est juste un outil qui permet de mesurer l’impact commercial de l’artiste.
En milieu de semaine, des chiffres ont été communiqués sur la période « midweek » : 4151 ventes dont 2774 qui correspondent aux pré-ventes réalisées sur son shop. C’est là que démarre le contentieux entre le SNEP, son label et sa boîte de distribution.
Les précommandes non comptabilisées
Ainsi, le SNEP n’a pas comptabilisé les ventes de pré-commandes réalisées sur le shop de Kekra. Ce que conteste son label AllPoints :
« Nous constatons une modification impromptue et unilatérale de la comptabilisation du top album pour ses quantités physiques. Le SNEP a ainsi décidé d’invalider des ventes entièrement légitimes et bien réelles, opérées sur le site de vente directe d’un artiste, sous prétexte de règles passéistes, floues et non communiquées, dont même leur institut de sondage GFK n’avait pas connaissance. Ces pratiques laissent perplexes sur la compréhension du monde d’aujourd’hui et pénalisent très clairement les artistes et labels indépendants déjà largement affaiblis dans le contexte actuel. Il est donc de notre devoir de dénoncer ces agissements déloyaux et malveillants, mais aussi de veiller au respect de l’image de nos artistes, ainsi que de saluer leurs initiatives et leurs performances ».
Le SNEP a donc jugé illégitime le système de précommandes réalisé par Kekra sur une enseigne numérique. Effectivement, l’artiste n’a utilisé qu’une seule plateforme pour distribuer ses CD. Le SNEP affirme alors que les ventes en exclusivité n’ont pas lieu d’être : « L’exclusivité est définie par la distribution par moins de trois plateformes ou enseignes ».
Cela soulève un problème pour les petits artistes. Kekra, et il n’est pas le seul, utilise le merchandising pour booster ses ventes. Dans le cas de Freebase Vol.4, un masque était offert en plus du simple CD. Cette technique de distribution, réalisée pour le coup par Believe, permet aux indépendants d’exister sur le marché physique.
Les ventes physiques de Kekra sont donc mises en quarantaine pour une raison plus que douteuse. On encourage vivement le SNEP, les labels et les distributeurs à se mettre autour d’une table pour régler ce litige.