Il a beau avoir fait venir Thuram dans son clip de “Noir et Blanc”, Sefyu n’aura jamais eu de carrière balle au pied. Il aurait pourtant pu briller à Arsenal, mais le destin en a décidé autrement.
Sefyu n’est pas seulement un éminent rappeur, il est aussi un grand joueur de football. Au point que durant son adolescence en 1998, Arsène Wenger, coach historique d’Arsenal l’avait fait venir quelque temps au sein de ses installations pour lui proposer un contrat pro avec les Gunners. Une proposition séduisante, mais qu’il aura finalement décliné.
Invité sur le plateau de l’émission Le Vestiaire de la chaîne RMC Sport, la légende d’Aulney-Sous-Bois (93) est revenu sur ce passage particulier de sa vie, en expliquant clairement les raisons de ce refus.
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“En fait, la réalité c’est que je suis arrivé blessé là-bas. J’avais très envie, mais j’étais blessé, j’avais un problème aux adducteurs, un début de pubalgie. Et pourtant ils me proposent quand même un contrat d’un an…”
Un contrat qu’il ne sentait pas capable d’assumer à ce moment précis et qu’il a donc décliné sciemment :
“Il n’y avait pas les mêmes structures qu’en France à l’époque, pas de centre de formation, il fallait suivre des cours par correspondance. […] J’étais avec William Grondin et William Huck (deux autres joueurs français). On a eu une concertation, on en a discuté, et l’idée c’était finalement de revenir en France pour mieux repartir. Je voulais d’abord passer mes diplômes, mon bac, avant de me relancer. Je me disais que si j’avais une telle opportunité à Arsenal qui se présentait à moi, j’aurais plus tard une autre chance. Mais ça n’avait rien à voir avec la musique. Et après, il s’est passé ce qu’il s’est passé…”
La suite de l’histoire on la connaît : Sefyu a choisi finalement la voie du rap français, une discipline qu’il aura su marquer de son emprunte. Au sommet de sa gloire en 2008 avec son album Suis-je le gardien de mon frère ?, l’artiste Sénégalais a récemment réalisé un come back remarqué avec l’opus très personnel et engagé, Yusef. Alors le monde du ballon rond le pleure peut-être, il n’empêche que sans lui, le rap français n’aurait pas eu la même saveur.
