Le cagoulé du 92i Siboy est revenu cette nuit avec son second opus, intitulé Twapplife. Il a profité pour sortir le clip de « YPDQ » cet après-midi.
Si son premier album Spécial, paru en 2017, a moyennement performé d’un point de vue commercial, il est encore aujourd’hui considéré par certains amateurs comme l’un des albums de rap français les plus aboutis de ces 5 dernières années. Derrière son apparence caricaturale de trappeur cagoulé brutal et vulgaire, la musique de Siboy possède de réelles richesses. Le rappeur de Mulhouse possède une esthétique musicale et visuelle propre à lui, et délivre, au-delà des punchlines hardcores qui marquent le plus l’oreille à la première écoute, des propos subtils touchant à des sujets graves, évidemment marqué par son vécu d’enfant réfugié politique fuyant la deuxième guerre du Congo. Les meilleurs rappeurs conscients ne font jamais du rap conscient.
Siboy est donc aujourd’hui de retour avec ce second projet nommé Twapplife. Encore une fois la promotion minimaliste autour de l’album risque de jouer en sa défaveur en terme de chiffres, alors que le premier extrait éponyme de l’album était brûlant.
Comme Spécial, l’album ne possède qu’un seul featuring, et comme Spécial il s’agit d’une zumba avec un artiste possédant un public plus large, sacré Siboy. Naza remplace ici Damso au poste d’aimant à plèbe, encore une fois niveau stratégie marketing c’est pas la folie, mais il semblerait que le garçon n’en est pas grand chose à foutre. On espère donc que Twapplife possèdera la même replay value (quel terme rincé) que le précédent opus. On souhaite aussi à son auteur de franchir un palier en terme d’exposition, dans l’espoir que “ad-libs de Siboy” devienne un jour une discipline officielle dans les conservatoires parisiens.
Un nouveau clip pour fêter la sortie
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seul, Siboy a décidé de nous gratifier d’un nouveau clip. En effet, le rappeur a sorti aujourd’hui le morceau « YPDQ », l’acronyme de « Y’a Pas De Quoi ». Au programme, des susurrements en guise d’intro digne d’un 21 Savage, un flow carnassier et des punchlines explosives, voilà de quoi faire un gros banger.
A noter que Siboy est plutôt adepte des formules de politesse après le célèbre « Au revoir, Merci ».