Un vent de fraîcheur souffle sur le rap game actuel, et il nous vient tout droit de Dunkerque. Ce vent, il est insufflé par Veerus, qui après avoir bien bossé pendant toute l’année 2017, est bien décidé à confirmer les bons retours qu’il avait eu pour “Mercure”, son projet précédent. Cette fois, il a bien teasé l’arrivée du projet, notamment grâce à son feat avec Deen Burbigo, “Périple”.
Et Veerus arrive donc avec “Iceberg Slim”, un album bien compact, et dur comme la glace. Une ambiance froide, normale pour un gars du Nord !
Très cohérent
Ce qu’on peut dégager de l’album, après une première écoute, c’est que “Iceberg Slim” est très égal et très homogène, très cohérent, tant au niveau des prods que des thèmes. Avec un ton plutôt noir et rempli de dégoût, comme vous vous en doutez, c’est l’époque qui veut ça. Les 6 premiers morceaux sont presque tous des bangers un peu sombres avec des instrus venues d’Atlanta, et pas mal d’egotrip forcément. Puis on sort peu à peu la tête de l’obscurité avec le morceau “Périple”, ou “Juice – Skeme”, beaucoup plus nuageux et musicaux.
On apprécie surtout les prods de Ponko, Ikaz Boi, et beaucoup d’autres, et la manière dont Veerus saccade son flow pour y coller. Le projet est bien fait, le rappeur s’y livre un peu plus encore, mais n’oublie pas de s’offrir un peu de bon temps, comme sur “Panama Papers”. De belles références, quelques punchlines très intéressantes, et surtout, une liste d’invité qui devrait faire jalouser pas mal de rappeurs : Nemir, Joke,Caballero, Infinit et Veust. Tous font le job, à part Joke, qui participe à ce qui est sans doute le moins bon morceau de l’album.
On vous conseille d’écouter tout ça, il se pourrait bien que ça fasse un peu de bruit prochainement !
