notorious big image in the streets

Qui était Branson, le fournisseur de weed que tout le rap new-yorkais citait ?

Le film “Grass is Greener” vient de sortir sur Netflix. Un documentaire qui retrace l’histoire du cannabis à travers celle des afro-américains. Des premiers défenseurs de la plante miracle aux États-Unis que furent les artistes de Jazz à aujourd’hui. Une œuvre passionnante dont un passage a attiré notre attention : celui centré sur les rappeurs, qui convergeaient tous vers un même point dans les années 1990 pour se fournir en bonne weed. Chez un certain Branson.

Who is Branson ?

Il y a des légendes de rue. Qui font parler d’elles sans que l’on sache vraiment qui elles sont. Branson était de ceux-là. Le New York Times l’a tout simplement décrit comme le “plus gros trafiquant de weed de l’histoire de New York.” Kareem “Biggs” Burke, cofondateur du label Roc-A-Fella se souvient : “Il était le Keyser Soze de l’époque : une légende dont on vous parle mais que vous ne voyez pas”.

Même B-Real, certes un grand fumeur de joint mais qui vient de Los Angeles, a entendu parler du trafiquant qui avait ses quartiers à Harlem : “On trouve de la mauvaise weed partout mais quand tu veux en trouver de la bonne, c’est vers ce genre de gars qu’il faut se tourner. Son nom circulait partout.” Tous les rappeurs du cru allaient se fournir chez lui dans les années 1990. Preuve de la qualité de son produit.

Notorious B.I.G et Redman comme clients

Résultats, ses clients le remerciait aussi en chanson. Plus de 70 morceaux évoquent Branson et sa weed. Petit florilèges de quelques dédicaces bien senties au roi de Harlem. La plus connue est sans doute celle de Notorious B.I.G sur son classique “Rap Phenomenon”, produit par DJ Premier. Il évoque sa nouvelle richesse à travers l’acquisition d’une grosse quantité de cannabis : “Me and my nigga Lance, took Kim and Cease advance / Bought ten bricks, four pounds of weed plants from Branson” (“Moi et mon gars Lance on a avancé Kim et Cease / acheté 10 briques, 1,8 kilos de weed à Branson”). La petite histoire, c’est que Biggie a appelé Branson pendant l’enregistrement et l’a fait écouté à celui-ci !

Redman a également une riche histoire avec le dealeur. Déjà parce qu’il en parle dans plusieurs morceaux. “Cause I’m crazy off that chronic from my man Branson” dans Da Journee ; “Get my weed from Branson cause his sack’s bigger” dans Whateva Man ; et qu’il a même écrit un titre en son hommage en 2007 intitulé “Branson Branson”. Ensuite parce que sa maman a retrouvé récemment dans la maison familiale des sachets de weed vieux de 20 ans. Et devinez d’où ils provenaient ? De chez notre chère Branson ! Et vu les personnes qu’il a taguées sur le post ci-dessous, cela ne fait pas de doute qu’ils ont passé de belles soirées ensemble. “Elle vient d’un des ‘riders’ de la marijuana sur la East Coast, Branson Bébé !” clame-t-il fièrement.

 

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OFFICIAL !!!! BRANSON !! @lilcease @therealnoreaga @mr_camron @real_lox Biggie We miss you Bruh !!

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Nombreux sont les autres Mc’s new-yorkais à avoir profité de la beuh de ce monsieur. Noreaga dans “It’s not a game” (“Move mystical enchanting branson weed at me”). Raekwon dans “Take It Back” du Wu-Tang (“Lay on ya hands, let the Branson break bread”). LL Cool J dans Shut’ Em Down (“Smoke a little Branson on the side of the mansion”). La The Darkman dans Wu-Blood Kin (“On Saint Nick call that Branson weed spot kid”). Dave East dans “I don’t understand it” (“I got my weed from Audebum, my cousin got his from Branson”).

Une véritable légende de la rue qui semble avoir pris du recul avec cette activité et ce serait orienté vers la vente de vins et de spiritueux, toujours avec une clientèle luxueuse. Il restera parmi les hommes de l’ombre les plus cités du hip-hop américain.