Le morceau que nous traitons aujourd’hui est tout simplement le premier single hip-hop à être entré dans le top 40 américain, est encore à ce jour considéré comme fondateur pour la culture rap et inspirera toute une génération d’artistes qui suivit.
Il se compose de trois membres : Wonder Mike, Master Gee et Big Bank Hank (Qu’il repose en paix), ils créèrent le label Sugarhill Records qui pourra se targuer d’avoir fait découvrir Grand Master Flash au public de l’époque.
I’m rappin to the beat
Nous sommes à la fin des années 70, la funk music s’impose sur les ondes pendant qu’émerge d’un pan d’elle même la musique hip-hop, ce que déjà les plus avisés nomment alors le rap.
Sugarhill Gang intervient précisément pendant cette transition et débarque devant le public avec un single devenu hit, et un hit devenu culte : ce titre n’est autre que “Rapper’s Delight” sorti en 79.
Le rythme autant que les paroles étaient une véritable invitation à la danse et au défoulement, au plaisir et au bon temps, traversant les décennies sans entrave, d’ailleurs combien de générations différentes reconnaissent ce classic beat dès ses premières mesures ?
Le morceau s’organise comme une brésilienne, le micro étant le ballon et les rappeurs se le renvoyant en introduisant amicalement le prochain jongleur à paraître sur le devant de la scène.
“See i am wonder mike and i like to say hello
To the black, to the white, the red, and the brown, the purple and yellow”
Près de 40 ans plus tard il continue de propager une énergie puissante à l’auditeur même si certains flows ont mieux vieillis que d’autres.
Le succès retentissant du morceau les amenèrent également à assurer une représentation dans l’émission Soul Train, alors haut lieu de la culture noire-américaine aux invités aussi nombreux que prestigieux. En dehors de l’aspect kitsch des décors et des tenues, on ne peut que saluer la prestation du trio qui assurait une prestation endiablée face à un public conquis.
On vous laisse vous replonger dans cette époque bénie des créatifs qu’est l’aube des 80’s grâce à ce titre représentant à lui seul l’émergence d’une contre-culture des quartiers … Big respect aux anciens !