Dans sa longue quête jusqu’à la Maison Blanche, le candidat Démocrate Bernie Sanders s’est octroyé un soutien de poids : le groupe Public Enemy.
Le meilleur ami des rappeurs, on le sait, c’est Barack Obama. Mais alors que ce dernier a déjà donné pour son pays, le grand favori pour le remplacer en tête du Parti Démocrate n’est autre que Bernie Sanders. Lancé dans les primaires américaines, le candidat va donner un meeting le dimanche 1er mars à Los Angeles, juste avant le «Super Tuesday». (le jour où la Californie et treize autres Etats votent pour les primaires démocrates).
Lors de ce rassemblement, l’homme politique de 78 ans s’offrira un soutien de poids puisque le légendaire groupe de hip-hop Public Enemy donnera une performance durant le meeting. Pour annoncer la nouvelle, Bernie Sanders a tweeté une affiche affirmant que le groupe combattrait à ses côtés.
“Quand on se bat, on gagne”, a-t-il assuré en publiant une affiche gravant fièrement les mots “Fight The Power”. Une mention en référence au titre coup de poing de Chuck D et ses potes, sorti en 1989. Jouer ce morceau en live, c’est la promesse que Donald Trump et ses potentiels successeurs en prennent pour leur grade.
Figure de proue du rap anti-système des années 90, Public Enemy a marqué le rap en son temps et continue de faire résonner sa colère aujourd’hui. Nul doute que leur parole au micro saura faire écho aux idées défendues par les Démocrates. Malheureusement, ce soutien nécessaire est aussi un douloureux rappel qui nous confirme qu’en trente ans, peu de choses ont changé aux US. Et ce malgré la gronde grandissante.
Face à ses détracteurs, Bernie Sanders s’est présenté comme le seul candidat capable de galvaniser les jeunes et les minorités tout en ramenant « les ouvriers vers le parti démocrate ». Il a déclaré : « Pour battre Trump […], nous avons besoin d’une candidature portée par l’énergie et la passion ». Nous verrons si ses valeurs, couplées à la performance de Public Enemy, sauront le mener jusqu’au sommet de la première puissance mondiale.