Déjà en lice pour la présidence de son pays natal en 2010, Wyclef Jean avait finalement été interdit de candidater. Aujourd’hui, il réaffirme son rêve d’aider le peuple haïtien.
Si Wyclef Jean a émigré aux États-Unis à l’âge de neuf ans et qu’il a connu une fabuleuse carrière artistique, notamment en créant le groupe The Fugees, il a toujours gardé un œil attentif à ce qu’il se passait à Haïti : “Dès le plus jeune âge, la politique en Haïti m’a toujours préoccupé et je savais que 80% de la population vivait avec moins d’un dollar par jour. Ils parlent de moi comme candidat à la présidence, mais cinq ans après mon arrivée au Congrès, quelques projets de loi ont été adoptés pour mon pays” se souvient l’artiste. “Je veux juste créer de l’emploi. C’est tout ce que je souhaite pour mon pays” dévoile-t-il.
Les rappeurs ont un cerveau
En 2010, Wyclef Jean avait déjà tenté sa chance pour la présidence, en réponse notamment au terrible tremblement de terre survenu quelques mois avant, mais avait été débouté car il ne résidait pas à Haïti. Il ressent néanmoins l’impact de ses prises de positions : “Cela a galvanisé la jeunesse à travers le monde car parfois notre rôle n’est pas de réussir mais de permettre à la nouvelle génération de le faire.”
Alors que ses proches ne le prenait pas au sérieux au départ, le rappeur a prouvé son engagement. C’est là aussi une fierté : “Je veux que les gens comprennent que les rappeurs ont un cerveau. Je ne crois pas qu’il réalisent à quel point les célébrités peuvent être intelligentes. Pas toutes, mais beaucoup d’entre elles.” Certains trouveront le propos mégalo, d’autres trouveront qu’il est une vraie source d’inspiration. Dans tous les cas, Wyclef Jean avance et essaye de faire bouger les choses.
