Ça y est, la mixtape tant attendue de Snoop Dogg nommée ”Make America Great Again” est sortie aujourd’hui. Alors, vu tout le buzz autour de sa sortie, vu ce que Snoop en avait dit sur son compte Instagram, on s’attendait à un brûlot très gangster, mais aussi un minimum engagé, puisqu’il reprend le slogan du président Américain Donald Trump en le parodiant à la sauce Crip, avec cette référence au tristement célèbre gang.
Et quand enfin sort le projet, on est forcément un peu déçus. 8 titres, dont deux qu’on connaît déjà depuis presque 1 mois, a fait un petit peu léger, même pour une mixtape.
Un projet en demi-teinte
Du coup, on se met immédiatement à l’écoute. Les deux premiers titres, ”M.A.C.A.” et ”3’s Company” on les connaissait déjà, et même s’ils sont sympas, ils sont largement en dessous du niveau habituel de Snoop. La première chanson se voulait politique, elle n’est qu’une succession d’enfoncement de portes ouvertes, du très très banal, et c’est dommage. Le monde vous appartient, vous êtes jeunes, les vieux comme Trump sont cons, Trump, tu ne respectes pas les noirs, alors que tous mes potes noirs sont millionnaires, et ce genre de choses. Bref, complètement inutile, même si musicalement ça passe. Le deuxième morceau est un banger classique, agréable à écouter, mais assez vite lassant au final.
Franchement déçus par les deux premières tracks, on est un peu rassurés quand arrivent les titres ”Good Food”, puis ”Dis Finna be a Breeze !”. Le premier est un son chill comme on aime y voir Snoop, se prélassant sur l’instrumentale, toujours aussi à l’aise dans ce genre d’ambiances. Le deuxième morceau est quant à lui une excellente surprise, à base de trap sur une instru West Coast avec Ha Ha Davis. On retrouve le Snoop agressif et dangereux qu’on avait un peu perdu ces dernières années.
Le morceau ”None Of Mine” qui suit est complètement trap au point que ça devienne même surprenant de trouver ce genre d’ambiances chez Snoop. Mais c’est plutôt bien fait, on est très contents que Snoop tente ce genre de choses. Sur le morceau ”My Last Name”, avec October London (avec qui Snoop a déjà collaboré plusieurs fois), on retourne dans le stravers un peu trop mièvres de Snoop, qui s’adoucit, et se met à nous parler de famille, de mariage en mode gangster repenti qui veut trouver son honnêteté à sa copine, avec beaucoup trop de chant à notre goût.
Les deux derniers titres, ”SportsCenter” et ”Fly away” sont dans une humeur assez ”chill”, assez tranquille. Pas forcément les plus réussis, ils ont le mérite de nous faire terminer le projet de manière apaisée. Mais globalement, on est un peu déçus de la tape, qu’on ne trouve pas si violente alors que le titre était assez évocateur, et on aurait aimé voir Snoop y coller un peu plus. Mais il reste de belles pépites comme ”Dis Finna be a Breeze” et ”None Of Mine”, preuve que Snoop est toujours là quelque part, derrière toute cette herbe qui l’a un peu ramolli.