Tiers monde a sorti le 1er juilet le clip de “Rappeur blanc”. Extrait de son EP Mamadou, il y dénonce le racisme, sujet plus que jamais d’actualité.
Après “Mamadou” sorti il y a mois et issu de l’album éponyme, Tiers Monde a sorti un nouveau clip, celui de “Rappeur Blanc”. Dans ce morceau, le Havrais pointe du doigt le racisme en France, tout en expliquant qu’il est vu comme un Français dans son pays d’origine, le Sénégal.
Le refrain “En France j’suis qu’un sale noir au bled j’suis le meilleur rappeur blanc” explique ce paradoxe. Le clip comprend également beaucoup de références subliminales à l’histoire noire.
On y voit notamment le rappeur habillé comme l’afro-américain en couverture des lois Jim Crow. Celles-ci qui ont contribué à la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Il y a également dans le premier couplet la répétition de la phrase “soit je gagne, soit j’apprends” de Nelson Mandela. De nombreux MCs sont également namedrop, comme Booba, Damso ou encore Lomepal. Il fait même référence à Vald en reprenant le “ouais ouais ouais” de “Désaccordé”.
Le racisme, un sujet courant chez Tiers Monde
Il n’y a pas que dans “Rappeur Blanc” que Tiers Monde aborde la thématique du racisme dans ces textes. Les noms de ses albums sont tous des références à l’histoire du peuple noir comme par exemple Toby or not Toby. Son album commun avec Brav de son groupe Bouchées Doubles sorti en 2006 se nomme quant à lui Apartheid. Avec Mamadou, celui qui se fait également appeler Tiers fait son retour dans milieu du rap après quatre ans d’absence. Le rappeur bossait pendant cette pause sur d’autres projets, notamment un manga et une chaîne Twitch.
“On ne choisit ni son origine ni sa couleur de peau“, disait Passi dans “Face à la mer”. Mais même 16 ans plus tard, le racisme est encore présent dans la société. Alors que comme dit Tiers Monde dans “Rappeur Blanc” : “Je ne regarde ni tes origines ni toi”.