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Retour vers le classique : “Twinz” de Big Pun et Fat Joe


CLASSIQUE RAP US

La liste des classiques dont on vous a parlé s’agrandit mais on n’avait pas encore exprimé notre admiration pour Big Pun. On répare ça avec “Twinz” en duo avec son cousin Fat Joe.

Big Punisher est une étoile filante dans le monde du rap. De son vrai nom Christopher Lee Rios, il naît et vit dans le Bronx et représente parfaitement le rap East Coast de la fin des années 90′.

“Twinz” est le 17ème track de son premier album “Capital Punishment” sorti en 1998. Ce sera le seul de son vivant puisqu’il meurt à cause de son obésité à peine deux ans après, et à seulement 28 ans.

Le son reprend le beat du titre “Deep Cover” datant de 1992 par Dr.Dre et Snoop Dogg. Pourtant, cela sonne très East Coast, et l’instru colle parfaitement au style sombre et agressif des deux compères New Yorkais.

Big Pun démarre le morceau et pose les bases (“Ready for war, Joe”). Mais il est aussi connu pour sa technique de rime unique et assène une phase qui restera légendaire :

“Dead in the middle of Little Italy, little did we know
That we riddled two middlemen who didn’t do diddily”

Ce passage, qui est pourtant une référence en terme de technicité et de flow, Big Pun l’aurait lâché comme une blague à la base. Il ne voulait pas la mettre sur le son et c’est Fat Joe qui l’a poussé à l’enregistrer.

Mis à part la technicité et la vitesse du flow, ce qui marque dans le son et apporte du dynamisme, c’est la fréquence à laquelle Pun et Joe se relaient pour enchaîner leurs couplets respectifs. On a à peine le temps de profiter du passage de l’un que l’autre reprend le flambeau et nous coupe le souffle. Cette alchimie met bien en avant l’aspect familial du titre, accentué par les paroles de Fat Joe (“I support Pun in anything he does, anything he loves / My brother from another mother, sent from the above”)

Si le son est familial, ce n’est pas pour autant un message d’amour, au contraire. Le ton est menaçant envers tout ceux tentant de les approcher et la rue leur appartient (“It’s rare that niggas want beef, Big Pun speak / And let these motherfuckers know how we run the streets”). La police n’est pas non plus la bienvenue et Pun ne se gène pour dire qu’il les tuent violemment tout au long du son. Le refrain se conclut d’ailleurs par une référence au “Deep cover” original dans lequel Snoop Dogg appelle à la mort d’un policier infiltré (“It’s still one-eight-seven on an undercover cop”)

“Twinz” est un hymne à la protection des siens par la violence dans les rues hostiles du Bronx, et est représentatif du style inimitable de Big Punisher.